Les Réunionnais pensent qu'il faudra plusieurs années pour se débarrasser du Chikungunya

Une enquête Ipsos-Dom / Le Journal de l'île réalisée fin février à la Réunion montre qu'une part encore importante des Réunionnais reste mal informée sur le Chikungunya. Un quart des personnes interrogées ne prend toujours "aucune précaution particulière", et quatre personnes sur dix – prêtant crédit aux rumeurs - doutent que le moustique soit le seul vecteur de la maladie. Surtout, seulement 24% des interviewés pensent que l’île sera débarrassée de l'épidémie avant la fin de l’année, contre une large majorité persuadée qu'elle persistera au moins deux à trois ans, voire plus.

Les chiffres clés

Une personne sur quatre (24%) estime que la Réunion sera débarrassée du Chikungunya avant la fin de cette année. Mais 30% penchent pour une période de 2-3 ans, 7% optent pour 3-5 ans et 25% une période plus longue que 5 ans (14% ne se prononcent pas). L'écrasante majorité à ne pas voir de solution de court terme montre le désarroi de la population face à l'épidémie.

52% des sondés estiment que le moustique est le seul vecteur de la maladie, mais 38% sont d'un avis contraire (10% ne se prononcent pas). Les autorités ont donc encore des efforts à faire pour convaincre une partie importante de l'opinion, qui a manifestement prêté crédit à des thèses inexactes, qui entretien un doute sur les informations officielles ou n’a pas été touchée par ces informations.

Si trois personnes sur quatre (76%) déclarent prendre des précautions pour éviter de se faire piquer, ce qui constitue une proportion tout de même importante, 24% déclarent ne prendre aucune précaution particulière. Sur ceux qui déclarent prendre des précautions, la quasi-totalité déclare l’usage de répulsifs et le nettoyage des lieux de ponte. L’usage de moustiquaires ou le port de vêtements longs restent très minoritaires.

Enfin 82 % des Réunionnais déclarent connaître l’existence du numéro vert mis en place par les autorités : le message est passé, même si seule une toute petite partie des sondés le connaît par cœur et est capable de le citer correctement à l’enquêteur.

Consommateurs