Les salariés à l’épreuve des 35 heures.
IPSOS a réalisé, pour le compte du Ministère de l’Emploi, la première étude auprès des salariés dont les entreprises ont signé un accord 35 heures.
La plupart des sondages effectués auprès des Français ou des salariés dans leur ensemble révèlent un a priori favorable de ces derniers à l’égard de la réduction du temps de travail. La première étude réalisée par IPSOS auprès d’un échantillon de salariés pour qui les 35 heures sont d’ores et déjà une réalité semble confirmer cette tendance.
Ainsi, 85% des salariés concernés estiment, quelques mois ou quelques semaines après son commencement, que l’expérience est positive. Les deux tiers d’entre eux confirment ce bilan en déclarant avoir " plus gagné que perdu " avec la mise en place du dispositif au sein de l’entreprise (contre 16% qui ont un avis opposé et 17% qui ne se prononcent pas sur la question).
Il semble toutefois que les bénéfices les plus directs de la réduction du temps de travail concernent la vie personnelle et familiale ou l’épanouissement personnel (respectivement 86% et 74% des salariés disent avoir " gagné " dans ce domaine) plutôt que l’organisation du travail (49% de bénéfice, contre 28%) ou la charge de travail (44% contre 33%). Enfin, le jugement sur l’évolution des salaires laisse les interviewés partagés : 37% estiment que la mise en place des 35 heures les fait gagner dans ce domaine alors que 32% estiment y perdre et que 31% ne se prononcent pas ou jugent le résultat équilibré.
Au final, si un tiers des salariés les plus directement concernés déclarent que leur opinion à l’égard des 35 heures n’a pas changé depuis leur mise en place effective au sein de l’entreprise, l’opinion d’environ la moitié d’entre eux se serait améliorée tandis que cette opinion se serait dégradée pour 14%.