Les transactions boursières de l'avenir passeront par Internet

Internet - les détenteurs de valeurs mobilières en sont d'ores et déjà largement conscients - deviendra le meilleur mode d'intervention en bourse. L'enquête CCF-Ipsos fait également état d'une perception positive de la bourse liée à l'amélioration de la conjoncture économique.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
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Les nouvelles technologies de l'information occuperont un rôle central dans les transactions financières du futur. C'est ce que révèle une enquête réalisée par Ipsos pour le groupe CCF qui met, par ailleurs, en évidence l'intérêt nouveau des Français pour la bourse. Internet (57%) arrive nettement en tête des moyens les plus appropriés pour acheter ou vendre des actions en bourse au cours des années à venir. Le réseau mondial domine nettement dans l’ensemble des catégories de la population, en particulier auprès des plus jeune (80% chez les 15-24 ans). Vient ensuite dans une moindre mesure l’agence bancaire (28%). Bien qu’en net retrait, elle reste encore largement citée par les détenteurs d’actions (42%), même si ces derniers croient eux aussi majoritairement à l'avenir des transactions virtuelles. Le téléphone (8%) et le Minitel (3%) sont très peu cités.

L'usage boursier de l'Internet se développera d'autant plus que près des trois quarts de la population française interrogée (71%) jugent que la bourse est utile pour le bon fonctionnement de la vie économique du pays. Ce jugement positif à l’égard de la bourse est majoritaire dans l’ensemble des différentes catégories de la population. Il domine logiquement auprès des détenteurs de valeurs mobilières (86%) et des familles les plus aisées (83%), mais aussi des personnes âgées de 20 à 24 ans (80%) et des possesseurs de connexion à Internet (77%).

L’intérêt réel des interviewés à l’égard des événements boursiers est toutefois particulièrement concentré sur certaines catégories de la population : environ un quart des interviewés (23%) déclare s’intéresser à ce qui se passe à la bourse actuellement. Cette proportion s’élève à plus de la moitié chez les foyers les plus aisés (56%), les détenteurs d’un portefeuille d’actions, d’obligations ou autres titres financiers en bourse (52%) ou encore, au sein de cette dernière catégorie, ceux qui disposent d’une connexion Internet (68%).

Situation économique jugée positive et intérêt croissant pour la bourse se retrouvent dans le classement des produits financiers qui seraient choisis par les Français. Ainsi, les produits boursiers (actions, obligations, SICAV) arrivent en tête des produits qui retenus, à égalité avec les produits bancaires du type PEL, PEP assurances vie (32% de citations). Ces produits financiers devancent les divers livrets d’épargne (livret A, B, codevi) (28% de citations). Si les produits boursiers dominent nettement auprès des foyers à revenus supérieurs (57%), des détenteurs de valeurs mobilières (56%) ou encore des "internautes" (56%), les produits bancaires l’emportent auprès des foyers à revenus intermédiaires (40%), des femmes (36%) et des employés (27%). Les livrets d’épargnes conservent le leadership du classement uniquement auprès des plus jeunes (49%) et des plus âgés (37% auprès des 70 ans et plus), des foyers les plus modestes (38%) et des personnes étant les plus réfractaires à la détention de valeurs boursières (43%).

L’intérêt financier potentiel constitue la première motivation pour le placement boursier (63%) loin devant le sentiment de participer au développement du pays (44%) et l’incitation à s’intéresser à la vie économique du pays (41%). Viennent ensuite dans une moindre mesure la mode (11%) et la dimension ludique de la bourse (10%), surtout ressentie par les internautes.

Les freins restent, à l’inverse, liés à la difficulté à comprendre la bourse (36% de citations). Viennent ensuite le risque (28%) puis, dans une moindre mesure, une demande trop importante de moyens financiers (19%) ou encore son caractère réservé à une certaine catégorie de la population (18%).

Le nouvel intérêt manifesté par les Français envers la bourse n'est pas sans rapport avec l'amélioration du contexte économique. Plus de six personnes interrogées sur dix (62%) perçoivent une amélioration de la situation économique du pays au cours de ces deux dernières années. C’est auprès des catégories de la population les plus aisées que le sentiment d’amélioration de la situation économique du pays est le plus fort, en particulier les cadres supérieurs (83%) et les foyers à revenus supérieurs (74%), mais aussi auprès des internautes (80%) ou encore des détenteurs de valeurs mobilières (72%). Toutefois, le sentiment d’une détérioration de la situation économique reste minoritaire dans l’ensemble des catégories de la population.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs

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