L'état de santé des PME-PMI reste fragile
La hausse de l'indice synthétique d'état de santé des PME-PMI mesuré dans la vague de janvier du baromètre Ipsos/LCL-I Télé-La Tribune-Radio Classique est retombée. A 109 points, on est revenu au niveau de décembre 2006, notamment à cause d'une perception par les "petits patrons" d'un environnement économique dégradé et d'une demande plus molle.
Si les chefs de petites et moyennes entreprises restent partagés sur la perception de l'environnement économique "international", ils estiment majoritairement (58%) que l'environnement économique "français" leur est défavorable. Dans le détail, les jugements sont sévères : 90% d'entre-eux pensent que "les efforts du gouvernement en matière d'aide aux entreprises sont peu efficaces". On critique aussi largement la politique économique du gouvernement, avec deux "petits patrons" sur trois qui ne croient pas à sa réussite, une proportion en augmentation. Ce pessimisme efface presque à lui seul l'embellie de l'indice synthétique d'état de sante des entreprises mesuré en janvier.
Si la baisse est moins nette, les autres composantes ne restent pas non plus toutes bien orientées. La demande interne aux PME ou à l'export se maintient, celle émanant de la grande consommation baisse légèrement, celle des grandes entreprises plus nettement. La satisfaction à l’égard de la production et l’activité commerciale est identique au mois dernier (109 points pour les deux indices), alors qu'on enregistre des tensions du côté de la trésorerie (indice de satisfaction en baisse, de 105 à 99 points), qui se répercutent sur l'investissement. Les patrons qui projettent d'embaucher sont moins nombreux que le mois dernier, de même que ceux qui comptent investir en achats d'équipements. Derrière le traditionnel "poids des charges", toujours pointé en tête des freins au développement de l'entreprise (47% de citations), 17% des patrons évoquent à présent "le niveau de la demande", item qui progresse le plus ce mois-ci.
Fiche technique :
Ce baromètre, créé en Septembre 1992, suit l'évolution de l'état de santé des PME-PMI françaises.
L'échantillon, comprenant 300 entreprises interrogées, est tiré au hasard à l'intérieur du fichier de 10 à 500 salariés.
Les résultats sont redressés en fonction de la taille des entreprises.
L'enquête a été effectuée auprès des patrons de PME-PMI par téléphone entre le 15 et le 15 janvier 2007.