Quatre Français sur cinq se déclarent heureux
Dans un contexte de pessimisme grandissant, Ipsos dévoile les résultats inattendus de la nouvelle vague de l’étude « L’index mondial du bonheur ». L’étude Global Advisor, réalisée par Ipsos dans vingt-huit pays à travers le monde, montre que les Français sont dans plus en plus heureux dans un contexte mondial où le sentiment d’être heureux a perdu onze points depuis 2011 (de 75% à 64%). 80% des Français déclarent être heureux, ce qui situe la France dans le top 5.
Chiffres et enseignements clés de l’étude :
En 2019, 80% des Français se déclarent heureux face à 77% en 2018 et 68% en 2017.
Les 6 principales sources de bonheur pour les Français sont : la santé (52%), les enfants (48%), l’argent (45%), la relation avec son partenaire (43%), le sens de la vie (39%) et la sécurité (34%).
22% des Français estiment que la bonne santé économique du pays est une source de bonheur.
16% des Français considèrent la vie spirituelle et les convictions religieuses comme une source de bonheur.
Seuls 18% des Français déclarent que leur bonheur passe par de nouvelles têtes en politique.
8% seulement des Français considèrent le temps passé dans les réseaux sociaux comme quelque chose qui rend “extrêmement heureux”, dans une moyenne mondiale de 11%.
17% des pays interrogés considèrent l’expatriation comme une promesse de bonheur dont 14% des Français.
Les Français sont-ils heureux ?
A en croire leur perception de l’avenir, des choix politiques, de leur pouvoir d’achat, etc., absolument pas. Dès qu’il s’agit de répondre à des questions sur la situation du pays, ils sont les plus négatifs et parmi les plus pessimistes du monde ; les Gilets jaunes ont montré aussi leur profond mécontentement et leur exaspération.
A la surprise générale, la nouvelle vague de l’étude d’Ipsos « L’index mondial du bonheur » montre que 80% d’entre eux se déclarent heureux, ce qui les situe dans les cinq premiers pays avec les Australiens et les Canadiens (86%), les Chinois (83%) et les Britanniques (82%). A l’opposé, les Argentins (34%), les Espagnols (46%) et les Russes (47%).
Dans un contexte mondial où le sentiment d’être heureux a perdu onze points depuis 2011 (de 75% à 64%), on peut même dire que les Français sont de plus en plus heureux, en tout cas par comparaison à mars 2017 (68%) ou Février 2018 (77%) !
Alors, qu’est-ce qui les rend « heureux » ?
Ipsos a testé vingt-neuf critères permettant de se déclarer « pleinement heureux » et – à l’échelle mondiale – les cinq sources du bonheur sont :
- La santé (55%),
- Les enfants et la qualité de la relation avec son ou sa partenaire (48%)
- L’impression que la vie a un sens (47%)
- Le sentiment de sécurité (45%)
Les Français sont dans la moyenne mondiale en ce qui concerne la santé (52%) et les enfants (48%), mais s’en distinguent sur le rôle de l’argent comme source de bonheur, « en avoir davantage » (45%) et « améliorer sa situation financière » (46%) passant avant la relation avec le/la partenaire (43%), le sens de la vie (39%) et la sécurité[1] (34%).
Cette vision les met au niveau des Chinois, des Italiens et des Sud-Coréens, dans une cartographie inattendue qui explique aussi leur sentiment de frustration et pourquoi d’autres critères ne comptent pas ou assez peu :
- “La bonne santé économique du pays” est une source de bonheur pour 22% des Français, contrairement à 61% des Argentins, 57% des Colombiens et des Turcs, 56% des Péruviens et 54% des Mexicains.
- “La vie spirituelle et les convictions religieuses ” ? 16% des Français le pensent, alors que 57% des Brésiliens, 56% des Sud-Africains, 55% des Saoudiens et 44% des Malaisiens le croient.
- “De nouvelles têtes en politique ” ? A 18%, le chiffre montre aussi que le vrai bonheur ne passe pas par les urnes, quinze points toutefois devant les Japonais qui ferment le ban à… 3%.
- “Le temps passé dans les réseaux sociaux” ? A en juger par les comportements addictifs des uns et des autres, on aurait pu imaginer qu’il était un critère de bonheur décisif. 8% seulement des Français le considère comme quelque chose qui rend “extrêmement heureux”, dans une moyenne mondiale de 11% plombée par les Russes (3%), les Japonais (4%), les Canadiens, les Hongrois et les Britanniques (5%), où l’on notera que les Chinois (18%), les Indiens (22%), les Turcs (27%) et les Saoudiens (25%) ont tendance à connecter Bonheur et Internet.
Le bonheur est-il ailleurs ?
L’expatriation est souvent évoquée comme une manière de gagner plus d’argent, de changer de vie ou de lui donner un sens, de quitter un environnement devenu insupportable.
C’est une perspective assimilée à une promesse de bonheur dans de très nombreux pays avec une moyenne de 17%, en particulier hors Europe, comme le montrent 23% des Argentins, 25% des Indiens et des Mexicains, 26% des Saoudiens, 27% des Péruviens et des Sud-Africains, 29% des Brésiliens, 31% des Colombiens et 32% des Turcs. A 14%, les Français sont entre les Chiliens (19%), les Russes (17%), les Belges (16%), les Italiens (15%), les Allemands et les Suédois (12%) ou les Américains et les Britanniques (11%). Les moins nombreux à assimiler bonheur et expatriation sont les Sud-Coréens et les Espagnols (8%), les Canadiens (7%) et les Japonais (2%).
Faut-il en déduire que les pays qui donnent le plus envie de s’expatrier sont ceux dont les habitants ont le moins envie de partir ?
Etats-Unis, Canada et Grande-Bretagne, comme le continent asiatique, continuent d’attirer étudiants, start-uppeurs, cadres à la recherche d’expériences professionnelles plus rémunératrices[2] ou retraités qui veulent de meilleures conditions de vie.
Tous les hommes pensent que le bonheur se trouve au sommet de la montagne alors qu’il réside dans la façon de la gravir