Quête de sens et flexibilité : les attentes des talents français dans un contexte de crise

Urgence climatique, érosion de la biodiversité, tensions géopolitiques, inégalités sociales… La multiplication des crises au cours de ces dernières années inquiète particulièrement les jeunes générations. Des inquiétudes personnelles qui rejaillissent sur les projets professionnels des talents.

Une confiance dans leur avenir professionnel mais de fortes inquiétudes sur l’avenir de la société

Interrogés sur leur avenir, les talents français s’estiment particulièrement confiants quant à leur futur professionnel. 78% des étudiants déclarent d’ailleurs ne pas être inquiets quant à leur capacité à intégrer le marché du travail. Une confiance en l'avenir bien plus forte qu'auparavant, puisqu'ils n'étaient que 54% des étudiants à se déclarer confiants quant à leur insertion professionnelle en 2021.

Parmi les multiples crises qui secouent notre société, la crise climatique est celle qui cristallise le plus de craintes. 77% des répondants affirment que celle-ci les préoccupent. Parallèlement, 38% disent être inquiets face aux tensions géopolitiques et 35% face aux inégalités sociales.

Ces inquiétudes rejaillissent sur leur projet professionnel. 56% des étudiants et 46% des alumni déclarent qu’ils seraient fiers d’avoir contribué à des changements positifs pour la société. D’ailleurs, une majorité de talents souhaite travailler dans le secteur de l’environnement (76% des étudiants et 78% des alumni), suivi de près par celui de l’énergie (60% des étudiants et 65% des alumni). Un top 2 inchangé depuis 2 ans (en 2021, 71% des étudiants et 81% des alumni privilégient l’environnement ; 55% des étudiants et 73% des alumni choisissent les énergies).

Ils affirment également à 50% pour les étudiants et 61% pour les alumni vouloir privilégier un emploi au sein d’une entreprise à impact. Fait plus marquant encore, 71% des étudiants et 67% des alumni déclarent qu’ils seraient prêts à accepter un emploi plus précaire mais porteur de sens. 50% des répondants sont même disposés à supporter une baisse de salaire de 5% à 20% pour travailler dans un secteur engagé.

« Les entreprises doivent mieux comprendre les attentes des étudiants et jeunes diplômés. Le salaire n’est plus l’élément déterminant pour les attirer. Ils attendent avant tout des engagements sincères et crédibles de la part des employeurs. Le contexte de polycrise les pousse à agir et ils perçoivent leur emploi comme un levier pour faire bouger les lignes », déclare Brice Teinturier, directeur général délégué d’IPSOS.

La volonté de faire bouger les lignes grâce à son emploi…

Au-delà de leur volonté de donner du sens à leur vie professionnelle, les talents français perçoivent leur emploi comme un levier pour faire évoluer les entreprises en matière d’engagement environnemental et social. 71% des répondants se disent ainsi prêts à refuser un poste dans une entreprise qui manque d’engagement social/environnemental et 6 étudiants sur 10 seraient même prêts à démissionner.

« Les étudiants et alumni sont aujourd’hui en position de force sur le marché du travail. Les entreprises se livrent à une guerre des talents et cherchent à davantage engager leurs collaborateurs. Les talents français en ont conscience et souhaitent capitaliser sur leur emploi pour obtenir des engagements de ces dernières », ajoute Laurent Champaney, directeur général de la CGE.

… sans pour autant renoncer à son équilibre vie professionnelle/vie personnelle

Si les talents veulent s’impliquer face à l’urgence climatique, ils ne sont pas prêts à renoncer à prendre soin d’eux et de leur famille.

Ainsi, 81% des étudiants et alumni interrogés déclarent vouloir consacrer davantage de temps à leur proches et leur famille. 78% souhaitent avoir des horaires plus flexibles et 47% souhaitent moins travailler. Et si cet équilibre vie professionnelle/vie personnelle n’est pas respecté, 88% des répondants seraient prêts à démissionner.

”Forts de leur avantage sur le marché, les étudiants et alumni apparaissent sans compromis quant à leur volonté de résoudre la crise environnementale.  Mais ils ont également une forte volonté de préserver l’équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle. Ils sont en recherche permanente de plus de flexibilité pour pouvoir consacrer du temps à leurs projets personnels”, commente Jean-Michel Caye, directeur associé senior au BCG.

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A propos de la CGE

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A propos de ce sondage

Ce baromètre a été mené par Ipsos auprès de 2.269 individus (1.041 étudiants et 1.228 anciens élèves) issus de 131 écoles. 54% des étudiants et 62% des alumni proviennent d’une école d’ingénieur. 27% des étudiants et 33% des alumni proviennent d’une école de management/de commerce. Le sondage a été mené du 27 février au 12 avril 2023. 

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