Reprise : les PME-PMI restent prudentes
L’indice d’Etat de Santé des PME mesuré chaque mois par Ipsos pour LCL et La Tribune est à nouveau en léger repli, après l’amélioration du mois dernier. La reprise reste fragile, les petits patrons attendent de voir et sont loin de s’enthousiasmer.
En léger recul à 102 points, contre 105 le mois dernier, l’indice synthétique d’Etat de Santé des PME-PMI illustre le doute des petits patrons dans la reprise économique. Les deux tiers d’entre-eux (68%) considèrent toujours que l’environnement économique français est défavorable, et une proportion encore plus grande (81%) juge que les efforts du gouvernements en matière d’aide aux entreprises ne sont pas efficaces.
Pour autant, les indicateurs d’activité se sont redressés ces deux derniers mois. La majorité des dirigeants sont aujourd’hui satisfaits du niveau de production de leur entreprise (58%), du niveau de l’activité commerciale (51%), et près d’un sur deux (47%) de la trésorerie. Mais les signaux de reprise relevés le mois derniers restent faibles. La demande, mieux orientée en fin d’année, marque à nouveau le pas, quel que soit le secteur considéré. Avec 19% de citations, « le niveau de la demande » est d’ailleurs remonté à la deuxième place des principaux freins au développement de l’entreprise, derrière le traditionnel « poids des charges sociales » (38% de citations) mais devant « le coût des matières premières » (15%), dont on parle pourtant beaucoup en ce moment. A noter que « le climat social » n’est cité que par 12% de l’échantillon et que « l’incertitude politique et économique », un temps pointé en première place au cœur de la crise financière, est relégué en queue de classement (11%).
Dans ce contexte toujours bien morose, rares sont les entreprises qui envisagent d’investir (24%) ou d’embaucher (19%). En terme d’emploi, le bilan du mois pourrait même être négatif, puisque si 58% des petits patrons déclarent un effectif « stationnaire », il serait « en baisse » dans 23% des PME.