Strasbourg : scrutin très serré en perspective
L’issue du scrutin est fort incertaine à Strasbourg, droite et gauche étant au coude à coude dans les intentions de vote selon l’enquête Ipsos/Steria réalisée pour France 3 Alsace.
A quelques jours du scrutin, l’incertitude demeure sur l’ordre d’arrivée au soir du premier tour. La liste PS-PRG-MRC du maire sortant Roland Ries devance de peu celle menée par Fabienne Keller (UMP-UDI), l’ancienne maire de Strasbourg de 2001 à 2008 (33 % contre 32 %). La liste de Roland Ries accuse un recul de plus de dix points par rapport à son score de 2008 alors que la liste Keller retrouve à peu près son niveau de l’époque (33,9%).
Ce recul crée au 1er tour un rapport de force politique global plus équilibré qu’en 2008, avec un bloc gauche/extrême-gauche mesuré à 48% (aux 33% de la liste Ries s’ajoutent les 9% de la liste EELV, les 5% de la liste Front de Gauche et les 1% des deux listes d’extrême gauche) et un bloc de droite à 43 % (la liste de l’UDI de François Loos recueille 11 % des suffrages). La grande incertitude de ce 1er tour réside dans la capacité du FN à se qualifier pour le second tour : à 8% dans notre enquête son maintien paraît difficile, sans toutefois pouvoir être totalement exclu.
Ce rapport de force politique très serré dans la capitale alsacienne se retrouve dans les intentions de vote de second tour où, dans une configuration de duel, les listes Ries et Keller sont à égalité à 50%/50%. La capacité de chacun des deux candidats à améliorer les reports de voix sur son nom au second tour sera donc cruciale.
Dans l’hypothèse où le FN franchirait la barre des 10% au 1er tour, la situation, dans une configuration de triangulaire, deviendrait plus favorable au maire sortant, sa liste recueillant 48% des intentions de vote, contre 45% pour celle de Fabienne Keller et 7% pour la liste FN.
Malgré un bilan jugé positivement (62% des Strasbourgeois en sont satisfaits, ce qui est toutefois en dessous de la moyenne nationale mesurée sur les villes de plus de 25 000 habitants), le maire sortant est loin d’être assuré de sa réélection. Une triangulaire pourrait lui assurer la victoire. Un duel le placerait dans une position plus délicate.
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