Transports sanitaires en France : prise de pouls et diagnostic
La majorité des utilisateurs de transport sanitaire ne souffrent pas d’affections de longue durée (ALD) et font entre 1 et 3 déplacement par an.
Pour les bénéficiaires le recours au transporteurs sanitaires n’est pas systématique et ils continuent à utiliser leur véhicule personnel si la pathologie ou le traitement le permet. La satisfaction tant des utilisateurs que des aidants est élevée, en particulier concernant les interactions avec chauffeur/le personnel. Cependant, les réponses suggèrent plutôt un investissement faible, résultant de la force de l’habitude et de la « gratuité » du service pour l’utilisateur, qu’une satisfaction active.
Les principales attentes des utilisateurs envers les transporteurs sanitaires sont :
- un chauffeur ponctuel qui conduit prudemment
- une prise de contact simple, efficace
- une certaine flexibilité des RDV
- un véhicule confortable et sécurisant
Les aidants seront également attentifs à avoir un véhicule adapté à la pathologie ainsi que l’aide à la montée/descente du véhicule.
La perception du transport sanitaire par les bénéficiaires et les aidants est plutôt positive, en particulier sur les dimensions de fiabilité, adapté à la pathologie, indispensable, pratique, rapide et facile à organiser. Cependant, il est moins perçu comme écologique et est associé à l’augmentation des dépenses de sécurité sociale. Et surtout, sa valeur est à date essentiellement fonctionnelle : c’est avant tout une solution de secours quand les alternatives de transports personnels ne sont pas possibles. De plus, les raisons de recours pour les patients sont essentiellement liées à la pathologie et non à d’autres contraintes. il n’y pas d’attachement fort au « droit » d’utilisation du transport sanitaire.
Le transport partagé est une idée qui est bien reçue, notamment par les utilisateurs, avec des points forts qui pallient aux faiblesses des transport sanitaire actuel : l’écologie et la réduction des dépenses de santé publique. Une majorité a déjà essayé ce type de transport, et malgré une satisfaction moindre par rapport aux autres modes de transport sanitaires, l’intention d’y avoir recours de nouveau est assez forte. Quelques freins à l’utilisation subsistent toutefois, avec des inquiétudes concernant l’allongement du temps de transport et de l’adéquation de ce mode de transport pour les pathologies lourdes (chez les aidants en particulier).