Une éclaircie pour les PME ?

Et si la fin d'année s'avérait finalement moins mauvaise pour les PME françaises que ce que l'actualité économique laisserait supposer ? La dernière vague du baromètre des PME réalisée par Ipsos pour LCL et La Tribune donne en tous cas quelques raisons d'y croire, avec un léger mieux du côté de l'activité commerciale et de la trésorerie.

Auteur(s)
  • Yves Fradier Responsable du service des Grandes Enquêtes, Ipsos Observer
  • Farah El Malti
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Stable à 99 points (+1), l'indice synthétique d'état de santé des PME masque des disparités sectorielles assez nettes. Si la conjoncture semble redevenir meilleure dans le secteur du bâtiment, elle reste encore très difficile dans le domaine du transport. Mais globalement, les petits patrons témoignent d'un optimisme un peu plus marqué que ces derniers mois, notamment par rapport au niveau de production de leur entreprise (indice à 102 points, +2) ou à l'activité commerciale (98, +2). Un peu plus d'un dirigeant sur deux se déclare aussi satisfait de sa trésorerie (54%, contre 46% d'avis contraire).

Certes, la demande ne remonte pas en flèche, mais au moins ne baisse-t-elle plus. On observe également une stabilité relative par rapport à l'emploi, avec une situation similaire à celle du mois dernier : un peu plus d'une PME sur dix sur une dynamique d'embauche, 60% dont l'effectif est stationnaire, mais tout de même près de 30% dont le nombre de salariés en baisse. 

La crise n'est évidemment pas passée, mais dans leur ensemble les PME paraissent un peu moins fragiles, en phase de consolidation. On manque surtout encore de confiance pour partir à la conquête de nouveaux marchés. Derrière le traditionnel "poids des charges sociales" (35% de citations), 24% des patrons pointent aujourd'hui "l'incertitude politique et économique" comme étant le frein principal au développement de l'entreprise.

Auteur(s)
  • Yves Fradier Responsable du service des Grandes Enquêtes, Ipsos Observer
  • Farah El Malti

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