1 particulier-employeur sur 3 a déjà pratiqué la sous-déclaration

Ipsos a réalisé pour le HCFi-PS (Haut Conseil du financement de la protection sociale), la FEPEM (Fédération des particuliers employeurs de France) et l’Acoss une vaste étude auprès des particuliers employeurs et des intervenants à domicile sur les pratiques de sous-déclaration et de non-déclaration du travail à domicile.

Cette enquête est, en France, la première enquête intégralement dédiée à l’étude du recours et des pratiques de travail non déclaré à domicile. Elle permet d’obtenir des données fiables et précises à propos de l’ampleur des phénomènes de fraude, mais aussi de leurs motivations et de l’impact des mécanismes d’incitations déclaratives tels que les crédits d’impôts et exonérations de cotisations dans le secteur de l’emploi à domicile.

 

Il ressort du sondage qu’au cours des deux dernières années un tiers des particuliers employeurs interrogés ont déjà pratiqué la sous-déclaration et qu’un sur cinq l’aurait fait souvent ou parfois. La garde d’enfants à domicile et l’aide aux devoirs seraient des activités particulièrement touchées par la fraude, avec des taux de sous-déclaration proches de 60%. La sous-déclaration ou la non-déclaration serait avant tout liée au faible nombre d’heures effectuées, 47% des particuliers employeurs indiquant que « le nombre d’heures n’est pas suffisant pour nécessiter une déclaration ».

 

Par ailleurs, un employé sur deux à domicile aurait été sous-déclaré ou non déclaré au cours des deux dernières années, la garde d’enfants et l’aide aux devoirs étant également les activités où la sous/non déclaration est la plus fréquente. Parmi les intervenants non-/sous déclarés, les jeunes, les hommes, les moins de 35 ans et les cadres et professions intermédiaires, sont surreprésentés. Cette non/sous déclaration est justifiée par les intéressés par le souhait d’« arrondir [leurs] fins de mois » ou de « rendre service à la famille, aux amis ou aux voisins ».

La non-déclaration ou la sous-déclaration dans le secteur est donc perçue comme en lien avec un faible nombre d’heures travaillées, une activité à domicile exercée en complément d’une autre activité professionnelle, ou de façon occasionnelle.

En savoir plus
sur France Stratégies

 


 

Fiche technique : enquête Ipsos menée en ligne auprès de deux échantillons issus d’un échantillon national représentatif de la population de France métropolitaine âgée de 18 ans et plus (de 24 169 personnes) : 2 204 particuliers-employeurs et 1 222 employés, du 19 avril au 20 mai 2021.

Auteur(s)

Articles liés

  • Attentats de Paris | 13 novembre 2015 | Terrorisme
    Terrorisme Enquête

    10 ans après les attentats de Paris, les Français sont toujours inquiets du terrorisme

    Alors que la France s’apprête à commémorer les 10 ans des attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Dans le cadre du Baromètre Politique mené pour La Tribune Dimanche, une enquête Ipsos bva-CESI École d'ingénieurs fait le point sur l'état d'esprit des Français face à la menace terroriste.
  • Ipsos bva | Cote de popularité | Baromètre politique | Sondage
    Sondage Enquête

    Baromètre politique Ipsos bva-CESI École d'ingénieurs pour La Tribune Dimanche - Novembre 2025

    Préoccupations des Français, cotes de popularité de l'exécutif, du gouvernement et des leaders politiques Français, questions d'actualité... Retrouvez ici les derniers résultats de notre sondage d'opinion, le Baromètre Politique Ipsos bva-CESI École d'ingénieurs-La Tribune Dimanche.
  • Ipsos bva | Cosmétique Mag | Beauté | Cosmétiques | Parfum | Gen Z

    Beauté & parfum : la génération Z redéfinit les codes

    Les jeunes ne consomment plus la beauté comme leurs aînés. Pour la génération Z, la beauté et le parfum ne sont plus des accessoires de séduction, mais des langages identitaires. C’est ce que révèle l’étude Ipsos pour Cosmétique Mag, menée auprès d’un millier de jeunes français âgés de 18 à 25 ans. Derrière cette massification des pratiques, un constat fort : la fluidité ne supprime pas les différences. La génération Z brouille les codes sans les abolir, impose ses propres règles, et transforme la beauté en un terrain d’expression personnelle et culturelle. La beauté se dégenre, mais ne se dissout pas.