À 10 jours du 1er tour de la Présidentielle, quels sont les rapports de force et l'état d'esprit des Français ?

Ipsos / Sopra Steria se sont penchés pour Le Monde sur l'état d'esprit des Français à 10 jour du 1er tour de l'élection Présidentielle. La situation paraît totalement inédite...

À 10 jours du 1er tour de l’élection présidentielle, la situation paraît totalement inédite : les 4 principaux candidats se tenant dorénavant en 3 points. Marine Le Pen et Emmanuel Macron sont toujours en tête mais leur avance s’effrite (22% chacun, en baisse tous les deux de 2 points) alors que Jean-Luc Mélenchon poursuit sa progression (20%, +1,5) et que François Fillon regagne 1 point (19%).

Même si l’indécision d’une partie de l’électorat reste élevée, la part des personnes se déclarant sûres de leur choix de vote progresse : ils sont aujourd’hui 66% (+6 par rapport à notre précédente mesure réalisée du 7 au 9 avril) à considérer que leur choix est définitif (34 % pouvant encore changer d’avis). Dans le détail, cette fermeté du choix est plus élevée au sein des électorats de Marine Le Pen et de François Fillon qu’au sein de ceux d’Emmanuel Macron et de Jean-Luc Mélenchon.

La tentation de l’abstention reste forte : seulement 2 Français sur 3 inscrits sur les listes électorales sont aujourd’hui certains d’aller voter le 23 avril (pour une participation nettement supérieure en 2012 et en 2007). Les personnes tentées par l’abstention invoquent avant tout le sentiment de déception que leur inspirent les hommes et les femmes politiques et le fait qu’ils ne croient plus en eux.

Auteur(s)

  • Stéphane Zumsteeg - Directeur Opinion et Recherche Sociale, Public Affairs
    Stéphane Zumsteeg
    Directeur du Département Opinion et Recherche Sociale, Public Affairs
  • Federico Vacas
    Federico Vacas
    Directeur de département - Public Affairs

Articles liés

  • Ipsos Predictions

    Rapport Predictions : les pronostics des Français pour 2026

    En 2025, 85% des Français pensent que l'année a été mauvaise pour leur pays, illustrant un pessimisme élevé, à égalité de la Corée du Sud. Sur le plan personnel, 55% des Français considèrent que 2025 n’a pas été une mauvaise année pour eux ou pour leur famille, une amélioration par rapport aux années précédentes. Pour 2026, seuls 41% des Français se déclarent optimistes, bien en dessous de la moyenne mondiale. Une large majorité de Français (73%) souhaitent renforcer leurs liens avec leur famille et leurs amis, ainsi que faire plus d’exercice physique pour 57% d’entre-deux, tandis que des préoccupations sécuritaires et climatiques prédominent. En ce qui concerne le football, 49% des Français prévoient de suivre la Coupe du Monde 2026 en Amérique du Nord, un intérêt timide comparé à d'autres nations comme l’Argentine avec 89% des Argentins. Pour plus de 6 Français sur 10 (65%), il est improbable que la guerre en Ukraine prenne fin en 2026.
  • Feu d'artifice
    Société Enquête

    Palmarès des personnalités de 2025

    À l'occasion de la fin d'année 2025, les Français ont été interrogés sur les personnalités qui les ont le plus marqués, positivement ou négativement, dans cinq grandes catégories : la diplomatie internationale, le sport, la culture, la politique française et la société civile.
    Pour chaque catégorie, les répondants devaient désigner deux personnalités parmi une liste proposée. Cinq figures se distinguent nettement en arrivant en tête de leur catégorie respective : Donald Trump pour la diplomatie internationale, Léon Marchand pour le sport, Aya Nakamura pour la culture, Jordan Bardella pour la politique française et Michel-Édouard Leclerc pour la société civile
  • Société | France
    Société Enquête

    Économie et citoyens : repenser le lien

    Ipsos bva dévoile les résultats de l’enquête « Économie et citoyens : repenser le lien », réalisée pour l’association « Lire la société », qui révèle un fossé entre les Français, l’économie et la politique. Si 60 % s’intéressent aux questions économiques, notamment à l’inflation et aux prix (90 %), seuls 54 % se disent à l’aise avec les grands concepts. Cette faible littératie s’accompagne d’un blocage politique : 50 % jugent crucial de respecter les promesses électorales, même au détriment du vote du budget, une position marquée chez les sympathisants de LFI (75 %) et du RN (63 %). Très sensibles au pouvoir d’achat, les Français restent divisés sur la culture du compromis, tandis que 94 % estiment prioritaire de renforcer l’enseignement des enjeux économiques à l’école.