Rapport Predictions : les pronostics des Français pour 2026
Plus de huit Français sur 10 (85%) estiment que 2025 fut une mauvaise année pour la France
Il faut reconnaître que les Français sont les champions du monde du pessimisme en cette fin de 2025, 85% estimant que « 2025 fut une mauvaise année pour leur pays » (n°1 dans le monde ex-aequo avec la Corée du Sud). La plupart des populations des autres pays européens ou occidentaux ne sont pas non plus très optimistes avec 77% des Hongrois, 76% au Royaume-Uni, 71% des Allemands, 68% des Américains qui estiment que 2025 n’a pas été une bonne année pour leur pays.
Sur le plan personnel et familial en revanche, l’année 2025 n’a pas été aussi horrible que ce que l’on a pu régulièrement entendre ou lire : plus de 1 Français sur 2 (55%) déclare que ce ne fut pas une « mauvaise année pour eux et leur famille », soit trois points de mieux qu’en décembre 2024 et cinq points de plus que la moyenne mondiale. À l’inverse, une majorité d’américains (52%) estime que 2025 fut une mauvaise pour eux et leur famille.
Optimisme pour l’année 2026 ? La France en bas du tableau avec seulement 41% se disant optimistes pour l’année à venir
Quand il s’agit de se prononcer pour 2026, les perspectives plongent la France dans une position véritablement exceptionnelle au niveau mondial avec seulement 41% de Français se déclarant optimistes pour l'année à venir, en dernière place du classement et loin derrière la moyenne mondiale (71%.) Cette différence de 30 points représente l'écart le plus important observé dans l'ensemble de l'enquête et, plus préoccupant encore, ce pessimisme s'est accentué par rapport à l'année précédente avec une baisse de 9 points, la plus forte régression enregistrée parmi tous les pays étudiés.
Autre record, seuls 17% des Français (-8 pts.) pensent qu’en 2026 leurs concitoyens vont connaître un regain d’optimisme quant à l’avenir à long terme, ce qui place à nouveau la France en dernière position, le Royaume-Uni enregistre également une forte baisse de -9 points pour arriver à 32%. La défiance des Français s'étend à l'économie mondiale avec seulement 21% de nos concitoyens qui anticipent une amélioration en 2026 – contre 49% en moyenne – mettant encore une fois l'hexagone en queue de peloton.
Sur le plan macroéconomique, une majorité de Français (56%) anticipe une récession en 2026, huit points au-dessus de la moyenne mondiale, mais ils se montrent moins inquiets concernant les marchés financiers : 34% craignent un krach boursier, contre 39% au niveau mondial.
Plus de temps en famille, exercice physique, usage des réseaux sociaux
Pour 2026, une part élevée de Français, 73%, exprime l’intention de passer plus de temps avec leur famille et leurs amis, un pourcentage inférieur à la moyenne mondiale de 82%. Près de 6 Français sur 10 (57%) prévoient de faire plus d’exercice physique, ils sont en revanche seulement 35% à envisager de consacrer plus de temps à leur apparence.
Leur relation avec les réseaux sociaux semble être à la déconsommation, 40% des Français envisageant de réduire leur usage, un chiffre légèrement au-dessus de la moyenne mondiale (37%) ; c'est l'un des rares indicateurs où la France la dépasse, révélant peut-être une prise de conscience des effets néfastes de l'hyperconnexion sur le bien-être mental et la socialisation « réelle ».
49% des Français déclarent prévoir de suivre la coupe du monde de Football 2026
Les Français sont toujours aussi peu enthousiastes a priori à la veille d’une Coupe du Monde de Football. Seuls 49% déclarent prévoir de suivre le tournoi qui aura lieu en Amérique du Nord l’année prochain. C’est trente points de moins que chez les Argentins, qui ont fait tomber la France lors de la dernière Coupe du Monde, et sont 87% à penser que leur pays pourra remporter la Coupe, en première position (contre 28% des Français). Compte-tenu des événements climatiques, on notera que 48% des interviewés dans le monde estiment que l’un des matchs sera annulé ou abandonné en raison de conditions météorologiques extrêmes, dont 41% de Français.
Les Français préoccupés par les aspects sécuritaires et d’immigration
Pour 2026, 61% des Français estiment que l’immigration va augmenter en France et près de 7 sur 10 considèrent qu’il y aura des troubles publics à grande échelle (tels que des manifestations ou des émeutes) pour protester contre la façon dont le pays est gouverné, à noter toutefois que cette réponse est en baisse de 10 points par rapport à 2019.
Toujours sur les thématiques sécuritaires, 41% des Français pensent qu’une importante attaque terroriste pourrait être perpétrée dans notre pays l’année prochaine, quand 46% considèrent que l’endroit où ils vivent sera moins sûr en 2026 qu’en 2025.
La guerre en Ukraine ne prendra pas fin en 2026 pour 65% des Français
Pour plus de 6 Français sur 10 (65%), il est improbable que la guerre en Ukraine prenne fin en 2026 contre 49% en moyenne mondiale. Une proportion encore plus élevée de Français (72%) estime improbable que Donald Trump gagne le prix Nobel de la paix.
Une très large majorité de Français (83%) anticipe une hausse des températures mondiales, 76% une multiplication des évènements climatiques extrêmes
En ce qui concerne les enjeux climatiques, les Français sont 83% à anticiper une hausse des températures mondiales et 76% une multiplication des événements météorologiques extrêmes, respectivement +5 et +7 points vs la moyenne mondiale. Cette sensibilité environnementale contraste dramatiquement avec leur scepticisme quant à l'action publique, seuls 32% croyant que le gouvernement adoptera des objectifs-carbone plus ambitieux vs 48% en moyenne.
Même s’ils l’utilisent de plus en plus, l’IA continue de faire craindre des destructions d'emplois à 73%, +6pts en moyenne mondiale. Sur ce sujet, la France se classe au troisième rang des pays les plus inquiets. En parallèle, seuls 30% des Français croient que l'IA créera de nouveaux emplois vs 43% en moyenne à l’échelle mondiale.
Rapport complet
À propos de cette enquête
Enquête réalisée par Ipsos dans 30 pays auprès de 23 700 adultes âgés de 18 et plus sur sa plateforme en ligne Global Advisor et, en Inde, sur sa plateforme IndiaBus, entre le 24 octobre et le 7 novembre 2025. Méthodologie complète disponible dans le rapport d'étude.