Les intentions de vaccination des Français en chute de 14 points depuis octobre dernier

Une nouvelle étude Ipsos menée pour le Forum Economique mondial auprès de 15 pays à travers le monde, révèle que la France est le pays où les intentions de vaccinations sont les plus faibles : seuls 40% des Français souhaitent se faire vacciner s’ils en avaient la possibilité. C’est deux fois moins qu’en Chine, où 80% de la population a l’intention de se faire vacciner, et 14 points de moins qu’en octobre dernier, où 54% des Français manifestaient leur volonté d’avoir accès au vaccin.

La France championne du monde des pays réfractaires au vaccin

Alors que la campagne de vaccination démarre en France, combien de concitoyens accepteront d’y prendre part ? La nouvelle étude Global Advisor d’Ipsos, réalisée pour le Forum Economique Mondial, révèle que seuls 4 Français sur 10 seraient enclins à se faire vacciner s’ils en avaient l’opportunité, faisant de la France le pays le plus réfractaire sur le sujet, aux côtés de la Russie (43%) et de l’Afrique du Sud (53%). A l’inverse, la Chine (80%), le Brésil (78%) et le Royaume-Uni (77%) sont les plus volontaires à la vaccination. 

Ces données ont par ailleurs largement évolué depuis octobre dernier* : plus d’1 Français sur 10 (14%), initialement favorable au vaccin, a changé d’avis depuis, et ne souhaite aujourd’hui plus se faire vacciner, faisant de la France un des pays où les intentions ont le plus chuté en 3 mois, juste après l’Afrique du Sud (15 %). De 54% de Français volontaires en octobre, le pays avait déjà observé des intentions à la baisse depuis le mois d’août, ou près de 6 Français sur 10 prévoyaient de sauter le pas (59%).

A l’inverse, les intentions sont en hausse au Royaume-Uni (+5 points), inquiété par la mutation du Coronavirus découvert en décembre, et aux Etats-Unis (+ 9 points).

vaccins

 

Les Français particulièrement inquiets des effets secondaires

De quoi se méfient particulièrement les Français qui ne souhaitent pas se faire vacciner ? En premier lieu, ces derniers craignent les effets secondaires (72%), tout comme les Japonais (76%) et les Sud-Coréens (76%). Les Américains ne sont quant à eux que 57% à les redouter.

Parmi les autres raisons invoquées, les Français ne souhaitant pas se faire vacciner mentionnent le doute de son efficacité (27%) et le fait de ne pas être particulièrement à risque face à la maladie (19%). Plus original, 2% invoquent simplement un manque de temps. Enfin, 14% des Français expliquent être globalement antivaccin, loin derrière la Russie (26%) et la Corée du Sud (23%).

vaccin

 


Fiche technique : enquête réalisée par Ipsos via sa plateforme en ligne Global Advisor, du 17 au 20 décembre 2020, auprès d'un échantillon de 13 542 adultes âgés de 18 à 74 ans au Canada, en Afrique du Sud et aux États-Unis, et de 16 à 74 ans en Australie, Brésil, Chine (continentale), France, Allemagne, Italie, Japon, Mexique, Russie, Corée du Sud, Espagne et Royaume-Uni. L'échantillon se compose d'environ 1 000 personnes au Brésil, au Canada, en Chine, en France, en Allemagne, en Italie, au Japon, en Corée du Sud, en Espagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis, et environ 500 personnes au Mexique, en Russie et en Afrique du Sud.
Les échantillons en Australie, au Canada, en France, en Allemagne, en Italie, au Japon, en Corée du Sud, en Espagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis peuvent être pris comme représentatifs de la population adulte générale de ces pays de moins de 75 ans. Les échantillons au Brésil, en Chine (continentale), en Inde, au Mexique, en Russie et en Afrique du Sud sont plus urbains, plus instruits et / ou plus aisés que la population générale. Les résultats de l'enquête pour ces pays doivent être considérés comme reflétant les points de vue du segment le plus « connecté » de leur population.
 
*Vague d’Octobre de l’enquête en partenariat avec le Forum économique mondial réalisée via la plateforme on line d’Ipsos Global Advisor sur 18 000 adultes dans 15 pays.

Auteur(s)

  • Yves Bardon
    Yves Bardon
    Directeur du programme Flair, Ipsos Knowledge Centre

Articles liés

  • Ipsos bva | L'opinion | Présidentielle 2027 | Bardella | Le Pen
    Politique Enquête

    Bardella-Le Pen : un potentiel électoral proche, mais des dynamiques différentes

    Alors que le procès en appel de Marine Le Pen dans l’affaire des assistants parlementaires du Rassemblement National au Parlement européen débutera dans un peu plus d’un mois, le remplacement de la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale par Jordan Bardella comme candidat du parti à l’élection présidentielle de 2027 est une hypothèse de plus en plus fréquemment évoquée. Afin de faire le point sur les conséquences électorales de ce remplacement, L’Opinion a commandé à Ipsos bva une enquête qui vise aussi à mesurer l’impact d’un éventuelle « tandem » entre les deux personnalités. Le sondage a été mené en ligne du 25 au 28 novembre auprès de 1 993 personnes, constituant un échantillon national représentatif de la population française, inscrites sur les listes électorales, âgée de 18 ans et plus.
  • Ipsos bva | CEMAG | Enquête RED | Menstruations

    Les règles abondantes, un phénomène massif, encore invisibilisé

    Fatigue, isolement, absentéisme, anxiété : les conséquences des règles abondantes sur la santé et la qualité de vie des femmes sont bien réelles. Pourtant, ce sujet demeure largement sous-estimé, banalisé ou passé sous silence, y compris dans le dialogue médical. Pour la première fois, l'enquête R.E.D.* menée auprès de 4 000 femmes âgées de 15 à 54 ans par Ipsos bva dresse un état des lieux complet du phénomène.
  • Ipsos bva | VINCI Autoroutes | Sécurité routière

    Partage de la route : une cohabitation difficile en France et en Europe

    Alors que sur la voie publique, près d’une personne tuée sur deux, et deux blessés graves sur trois, sont des usagers vulnérables [1], la Fondation VINCI Autoroutes publie les résultats de la 5e édition de son étude européenne sur le partage de la route. Dans le prolongement du Baromètre de la conduite responsable, cette enquête annuelle réalisée par Ipsos bva, examine spécifiquement les comportements des Européens confrontés, sur la route, à la cohabitation entre différents modes de déplacements. Qu’ils soient automobilistes, conducteurs de deux-roues motorisés, cyclistes ou piétons, quelle attention portent-ils aux autres usagers de la route ? Dans quelle mesure respectent-ils les règles de partage de la route ? Les réponses de 12 403 Européens, dont 2 403 Français, témoignent de la nécessité de sensibiliser toujours plus l’ensemble des usagers au respect d’autrui et des règles du code de la route, de façon à rendre possible une cohabitation harmonieuse sur la route.