Les seniors au volant : des conducteurs attachés à leur indépendance et attentifs à la sécurité

A l’occasion du salon des seniors qui se déroule du 12 au 15 mars à Paris et alors que la mobilité et l’autonomie des personnes de 65 ans et plus est très largement assurée par la conduite automobile, la Fondation VINCI Autoroutes publie les résultats d’une enquête Ipsos sur le rapport à la conduite des seniors.

Auteur(s)
  • Salomé Quétier-Parent Directrice d'études, Public Affairs
  • Etienne Mercier Directeur Opinion et Santé - Public Affairs
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Chiffres clés

  • 93 % des seniors conduisent, 78 % plusieurs fois par semaine
  • 58 % conduisent moins qu’auparavant, dont un tiers (31 %) en raison de la peur des autres conducteurs ou du stress
  • 81 % roulent moins vite qu’auparavant et font plus de pauses lors des longs trajets
  • 67% souhaiteraient bénéficier de mesures pour entretenir leurs capacités de conduite


La conduite jugée indispensable par les seniors, mais également source d’inquiétude

La conduite est très présente dans le quotidien des seniors : 93 % des Français de 65 ans et plus conduisent, 78 % plusieurs fois par semaine. Les femmes conduisent un peu moins que les hommes (89 % vs 98 %) et les habitants des zones rurales plus que ceux de l’agglomération parisienne (95 % vs 80 %). Ils estiment dans leur grande majorité que la conduite leur est indispensable (91 %) et agréable (75 %), mais près de la moitié d’entre eux la considère toutefois dangereuse (47 %).

Pour autant, ils sont 58 % à conduire moins qu’auparavant : 37 % un peu moins et 21 % beaucoup moins. Pour expliquer cette diminution de la pratique, les raisons invoquées sont :

  • le fait d’en avoir moins l’utilité pour 82 % d’entre eux (92 % des personnes interrogées sont retraitées),
  • la peur des autres conducteurs ou le stress généré par la conduite pour 31 % (25 % à cause de la crainte du comportement des autres conducteurs et 15 % à cause du stress),
  • l’accès à d’autres moyens de transport pour 23 %,
  • la crainte de leur propre comportement pour 4 %.

 

Moins d’un conducteur senior sur 10 (7 %) prévoit d’arrêter de conduire dans les années à venir (d’ici 5 à 10 ans). Interrogés sur les raisons qui les amèneraient à prendre cette décision, ils sont 38 % d’entre eux à penser qu’ils pourraient le faire en raison du stress de la conduite, 31 % à cause de la peur du comportement des autres conducteurs, 14 % parce qu’ils auraient le sentiment de représenter un danger pour les autres usagers de la route et 7 % à la suite d’erreurs de conduite.

Une adaptation de la conduite avec l’avancée en âge

Une majorité de seniors fait preuve d’un comportement responsable en mettant en œuvre des stratégies de prudence qu’ils renforcent avec l’avancée en âge :

  • 81 % font plus de pauses lors des longs trajets (84 % pour les 75 ans et plus) ;
  • 81 % roulent moins vite (80 % pour les 75 ans et plus) ;
  • 78 % conduisent moins de nuit (80 % pour les 75 ans et plus) ;
  • 65 % empruntent préférentiellement des parcours connus, par sécurité (67 % pour les 75 ans et plus) ;
  • 60 % modifient leurs itinéraires pour éviter les situations stressantes (63 % pour les 75 ans et plus) ;
  • 56 % font des trajets plus courts (60 % pour les 75 ans et plus).

 

Des seniors favorables à des solutions pour entretenir leurs capacités de conduite

Les conducteurs âgés de 65 ans et plus sont, pour 67 % d’entre eux, ouverts à des solutions permettant de préserver les connaissances du code de la route et l'agilité motrice et cognitive au volant (une minorité considérant toutefois que ces propositions s’adressent davantage aux autres qu’à eux-mêmes) :

  • 55 % souhaiteraient bénéficier d’outils d’autoévaluation de leur capacité de conduite (15 % uniquement pour les autres) ;
  • 47 % sont intéressés par des livrets d’information ou des modules de sensibilisation sur Internet (16 % uniquement pour les autres) ;
  • 42 % souhaitent accéder à des stages de remise à niveau (20 % uniquement pour les autres).

 

Un dialogue sur la conduite plus facile avec la famille qu’avec son médecin

Parler de leur conduite n’est pas un sujet tabou pour les seniors, même si le sujet n’est souvent abordé qu’épisodiquement (78 % en parlent dont 46 % rarement).

Ils en parlent beaucoup plus volontiers à leur famille qu’à leur médecin, et plus souvent avec l’avancée en âge :

  • 74 % avec la famille (72 % pour les 65-69 ans ; 76 % pour les 75 ans et plus),
  • 24 % avec le médecin traitant (18 % pour les 65-69 ans ; 29 % pour les 75 ans et plus).

Interrogés sur l’éventualité d’un contrôle médical pouvant déboucher sur une interdiction de conduire, les seniors sont très partagés. En effet, 51 % d’entre eux n’y sont pas favorables, 33 % seraient d’accord pour en bénéficier et 16 % ne sont pas opposés à une telle mesure mais ne souhaitent pas qu’elle s’applique à eux. Ces réactions mettent en exergue la nécessité de promouvoir sensibilisation, autoévaluation et responsabilisation tout au long de la vie, de façon à savoir adapter sa conduite, voire à l’arrêter au bon moment et en toute connaissance de cause.

Rapport complet

A propos de la Fondation VINCI Autoroutes

Fondation VINCI AutoroutesCréée en février 2011, la Fondation VINCI Autoroutes est à la fois un laboratoire, un observatoire et un outil d’information dédié à l’évolution des comportements. Investie depuis l’origine dans la promotion de la responsabilité individuelle et collective sur la route, elle a progressivement élargi son territoire d’action à l’éducation, au respect de l’environnement et à l’ouverture aux autres par la lecture. Autant de traductions, pour tout un chacun, de l’aspiration à bien (se) conduire sur la route.

Depuis 2022, la Fondation soutien également des projets de préservation et de restauration du patrimoine naturel dans les territoires.

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A propos de ce sondage

Enquête Ipsos pour la Fondation VINCI Autoroutes menée du 13 au 18 février 2025 auprès de 1000 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 65 ans et plus. Méthodologie complète disponible dans le rapport d'étude.

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  • Salomé Quétier-Parent Directrice d'études, Public Affairs
  • Etienne Mercier Directeur Opinion et Santé - Public Affairs

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