Ipsos bva | EBRA | Associations en France | Bénévolat | Caritatif
Ipsos bva | EBRA | Associations en France | Bénévolat | Caritatif

Lien social : les Français comptent sur les associations, mais l’engagement bénévole s’essouffle

Alors que 79 % des Français estiment que le lien social se dégrade, les associations apparaissent comme des piliers de solidarité et de proximité. Perçues comme plus efficaces et proches des citoyens que l’État ou les entreprises, elles bénéficient d’une forte confiance. Pourtant, l’engagement bénévole diminue, et les associations peinent à recruter. Dans ce contexte, les Français expriment des attentes claires vis-à-vis des pouvoirs publics, notamment en matière de financement et de soutien fiscal.

Les chiffres clés de l'enquête

  • 79 % des Français estiment que le lien social est mauvais en France, en hausse de 8 points depuis mars.
  • 74 % considèrent que les associations contribuent activement au maintien du lien social en France et là où ils vivent.
  • 92 % des bénévoles déclarent qu’il est de plus en plus difficile de recruter, alors même que les demandes de service augmentent.
  • 78 % des Français estiment que les associations remplissent un rôle que ni l’État ni les entreprises n’assument plus aujourd’hui.
  • 86 % se disent favorables au maintien de la déduction fiscale sur les dons aux associations.

 

Les associations sont perçues comme un vecteur de lien, dans un contexte de dégradation du lien social

La perception du lien social se dégrade de nouveau : 79% des Français estiment que lien social est mauvais en France, soit une hausse de 8 points depuis mars. Si le lien social là où ils vivent est mieux perçu (63% des Français estiment qu’il est bon), il enregistre également une dégradation. Dans ce contexte, les associations apparaissent comme un acteur pouvant jouer positivement sur le lien social. 74% des Français estiment ainsi que les associations contribuent au maintien du lien social en France et là où ils vivent.

Les Français ont clairement confiance dans les associations (73%) et ont une bonne image des différents types d’associations, notamment des associations sportives (88%) ou culturelles (85%). En revanche, ils sont plus partagés sur les associations religieuses (seuls 48% en ont une bonne image). Les Français reconnaissent par ailleurs beaucoup de qualité aux associations par rapport à l’Etat ou aux entreprises. Ils estiment les associations plus proches des citoyens (85%) ou plus efficaces (73%). Pour 78% des Français les associations jouent par ailleurs un rôle que l’Etat ou les entreprises ne parviennent plus à remplir aujourd’hui.

Un sentiment de diminution de l’engagement dans les associations, particulièrement ressenti par les bénévoles eux-mêmes

Un peu moins d’un quart des Français déclare aujourd’hui faire du bénévolat dans une association. Ce sont surtout les personnes les plus âgées qui déclarent le plus souvent être bénévoles. Les Français constatent une baisse de l’engagement dans les associations (53% estiment que cet engagement a tendance à diminuer). Les bénévoles mettent particulièrement en avant les difficultés de recrutement. 92% des bénévoles déclarent qu’il est de plus en plus difficile de trouver des bénévoles et 89% que les demandes de service augmentent mais que les propositions d’aide diminuent.

La plupart du temps, les bénévoles ou les personnes qui seraient prêts à l’être, le font ou le feraient de manière ponctuelle et seuls 12% d’entre eux seraient prêts à prendre des responsabilités au sein de l’association. Au-delà de la difficulté à recruter des bénévoles se pose donc aussi la question du niveau d’engagement de ces derniers.

La principale motivation de l’engagement bénévole est le fait de pouvoir se sentir utile (55%) tandis que les Français qui ne souhaitent pas faire de bénévolat citent surtout le manque de temps et d’intérêt (30% dans les deux cas).

Parmi les différents types d’associations pour lesquelles les Français font du bénévolat ou seraient prêts à en faire, ce sont surtout les associations de solidarité qui sont le plus citées (54%). Concernant les causes pour lesquelles les Français s’engagent ou seraient prêts à s’engager, on constate qu’elles sont variées.

Une attente vis-à-vis des pouvoirs publics pour le financement des associations

Les Français considèrent que c’est avant tout à l’État (30%) et aux collectivités locales (29%) de financer les associations. Ils se montrent par ailleurs clairement favorables au maintien de la déduction fiscale sur les dons aux associations (86% y sont favorables).

Lorsqu’ils font un don, les Français attendent avant tout des associations de se montrer efficaces (45%) davantage que de la transparence dans l’utilisation des fonds (30%). Si les Français sont par ailleurs partagés sur la transparence des associations dans l’utilisation des dons qu’elles reçoivent (53% des Français estiment qu’elles le sont), ceux qui donnent aux associations se montrent plus positifs : 71% d’entre eux considèrent que les associations font preuve de transparence.

Rapport complet

À propos du Groupe EBRA

Groupe EBRAEBRA est le premier groupe de presse français, avec une diffusion de plus de 800 000 exemplaires par jour pour 3,2 millions de lecteurs print et une audience digitale de 15,7 millions de pages vues / jour, et 18,7 millions de visiteurs uniques / mois. 

EBRA possède neuf quotidiens régionaux avec plus de 1 400 journalistes : Le Dauphiné Libéré, Le Progrès, Le Bien Public, Le Journal de Saône et Loire, Le Républicain Lorrain, L’Est Républicain, Vosges Matin, Les Dernières Nouvelles d’Alsace et L’Alsace. 

Le Groupe EBRA est présent avec ses différentes marques sur le print, le digital ainsi qu’une offre évènementielle avec sa filiale EBRA Events et une expertise vidéo via sa filiale EBRA Studios. 

Le Groupe EBRA (Est Bourgogne Rhône Alpes) est le pôle média de Crédit Mutuel Alliance Fédérale.

En savoir plus


À propos de cette enquête

Enquête Ipsos bva-CESI École d'ingénieurs pour le Groupe EBRA, menée du 27 au 28 octobre 2025 auprès de 1 000 personnes, constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthodologie complète disponible dans le rapport d'étude.

Auteur(s)

Articles liés

  • Ipsos Predictions

    Rapport Predictions : les pronostics des Français pour 2026

    En 2025, 85% des Français pensent que l'année a été mauvaise pour leur pays, illustrant un pessimisme élevé, à égalité de la Corée du Sud. Sur le plan personnel, 55% des Français considèrent que 2025 n’a pas été une mauvaise année pour eux ou pour leur famille, une amélioration par rapport aux années précédentes. Pour 2026, seuls 41% des Français se déclarent optimistes, bien en dessous de la moyenne mondiale. Une large majorité de Français (73%) souhaitent renforcer leurs liens avec leur famille et leurs amis, ainsi que faire plus d’exercice physique pour 57% d’entre-deux, tandis que des préoccupations sécuritaires et climatiques prédominent. En ce qui concerne le football, 49% des Français prévoient de suivre la Coupe du Monde 2026 en Amérique du Nord, un intérêt timide comparé à d'autres nations comme l’Argentine avec 89% des Argentins. Pour plus de 6 Français sur 10 (65%), il est improbable que la guerre en Ukraine prenne fin en 2026.
  • Feu d'artifice
    Société Enquête

    Palmarès des personnalités de 2025

    À l'occasion de la fin d'année 2025, les Français ont été interrogés sur les personnalités qui les ont le plus marqués, positivement ou négativement, dans cinq grandes catégories : la diplomatie internationale, le sport, la culture, la politique française et la société civile.
    Pour chaque catégorie, les répondants devaient désigner deux personnalités parmi une liste proposée. Cinq figures se distinguent nettement en arrivant en tête de leur catégorie respective : Donald Trump pour la diplomatie internationale, Léon Marchand pour le sport, Aya Nakamura pour la culture, Jordan Bardella pour la politique française et Michel-Édouard Leclerc pour la société civile
  • Société | France
    Société Enquête

    Économie et citoyens : repenser le lien

    Ipsos bva dévoile les résultats de l’enquête « Économie et citoyens : repenser le lien », réalisée pour l’association « Lire la société », qui révèle un fossé entre les Français, l’économie et la politique. Si 60 % s’intéressent aux questions économiques, notamment à l’inflation et aux prix (90 %), seuls 54 % se disent à l’aise avec les grands concepts. Cette faible littératie s’accompagne d’un blocage politique : 50 % jugent crucial de respecter les promesses électorales, même au détriment du vote du budget, une position marquée chez les sympathisants de LFI (75 %) et du RN (63 %). Très sensibles au pouvoir d’achat, les Français restent divisés sur la culture du compromis, tandis que 94 % estiment prioritaire de renforcer l’enseignement des enjeux économiques à l’école.