Régionales 2015 : Ipsos / Sopra Steria réalisent des estimations d'une extrême précision

Comme au premier tour, Ipsos, avec son partenaire Sopra Steria, a été le seul institut à réaliser une estimation des 13 régions de la France métropolitaine. À nouveau, l’extrême précision de ces estimations a permis de donner aux téléspectateurs, auditeurs et acteurs politiques présents sur les plateaux toutes les clés de lecture du second tour.
  • Une abstention à 41,5%, soit un bond de la participation de 8,5 points par rapport au 1er tour, progression historique puisqu’il faut remonter au second tour de la Présidentielle de 2002 pour mesurer une hausse similaire (8 points). Un entre-deux-tours marqué par une mobilisation anti FN.
  • Une victoire de la droite certes, mais sans éclat : 7 régions contre 5 à la gauche, soit beaucoup moins que ce que l’opposition avait engrangé en 2004 et en 2010. Et ce, d’autant que dans 3 régions, le PS avait appelé à voter à droite.
  • Le néanmoins décisif basculement à droite de la région Ile-de-France, Ipsos / Sopra Steria étant le seul institut à l’annoncer dès 20h50 : un enjeu fondamental, permettant d’étayer l’analyse d’une victoire de la droite.
  • La bonne résistance de la gauche, qui l’emporte dans 5 régions, mais avec parfois des scores particulièrement serrés comme en Centre-Val de Loire et en Bourgogne-Franche-Comté.
  • Un Front National battu dans toutes les régions et très nettement en ACAL, PACA et Nord-Pas-de-Calais-Picardie, signe que le Front républicain a fonctionné et que le FN reste un parti à part et qui inquiète.
  • Une dynamique FN qui s’est cependant poursuivie au second tour dans la plupart des régions.

Une grande enquête par sondage a par ailleurs permis de noter :

  • L’affaiblissement dans l’opinion de Nicolas Sarkozy, dépassé de 16 points par Alain Juppé au sein des LR-UDI dans les souhaits de candidature pour la Présidentielle. Le renforcement à l’inverse d’Alain Juppé et de Marine Le Pen.
  • Une droite et une gauche au coude à coude en termes de confiance pour gouverner le pays, avec un léger avantage à droite (41% pour la droite, 39% pour la gauche, 20% pour le FN), notamment sur les thèmes économiques. 

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