Réseaux sociaux : entre mythes et réalités, quels sont les vrais usages des Français ?

Les jeunes désertent Facebook, TikTok étant désormais leur réseau préféré. LinkedIn est le réseau professionnel n°1 des cadres actifs. Tout le monde partage des contenus sur YouTube. Et si c’était complètement faux ?

Parce qu’il y beaucoup de préjugés à l’égard des réseaux sociaux, Ipsos Synthesio a voulu faire la part des choses entre les mythes et les réalités avec le KnowledgePanel d’Ipsos (qui permet d’interroger tous les publics, y compris les moins familiers des technologies) et l'exploration des conversations en ligne à leur sujet.

Mythe n°1 : La Gen Z préfère les réseaux sociaux qui ont gagné en popularité pendant la crise sanitaire, notamment TikTok, Twitch et Discord

Non, les scores de YouTube (fondé en 2005) et Instagram (2010) sont en moyenne deux fois supérieurs.

Mythe n°2 : Tous les jeunes sont sur TikTok

Ce buzz médiatique n’est pas fondé : c’est moins de ½ (48%) qui déclare avoir été sur ce réseau social ces douze derniers mois. 

Mythe n°3 : LinkedIn est LA plateforme des générations déjà intégrées au monde du travail

En réalité, ceux qui la fréquentent le plus sont soit des étudiants, soit de jeunes actifs, bien plus nombreux que les 35-44 ans. Pourquoi ? Dès le lycée, on leur dit qu’ils doivent absolument avoir leur profil et leur parcours (même s’il commence à peine) sur LinkedIn, et il y a des cours dédiés dans les Ecole de Commerce pour construire et marketer sa personal image.

Mythe n°4 : ce sont les plus jeunes qui publient le plus sur Twitter et YouTube

Certes, la Gen Z est addict à ce média avec 99% qui le fréquentent, mais en termes de publications, les plus engagés sont les soixante ans et plus. Cela démontre qu’il n’y a pas de corrélation automatique entre fréquentation et publication ; ce n’est pas parce qu’on fréquente peu tel ou tel réseau qu'on publie peu.

Mythe n°5 : la Gen Z a complètement délaissé Facebook

Non, en termes de fréquentation, on la trouve onze points au-dessus des 45-59 ans et vingt-quatre points au-dessus des boomers ; mais en termes de publication, il est vrai que la Gen Z est assez muette. Pour elle, Facebook est devenu la plateforme où l’on peut se retrouver entre personnes de même classe quand il y a des projets à monter, quand on cherche des informations sur l'actualité du collège, les événements à venir, etc. C’est assez ironique, la Gen Z revient à la genèse de Facebook, ce pourquoi il a été créé par Mark Zuckerberg dans les années 2000 : se retrouver entre étudiants du même campus.

Mythe n°6 : rien n’arrêtera le social-commerce

Non : en France, ce marché reste petit, mais surperforme chez les 25-34 ans qui pensent faire de bonnes affaires.

Mythe n°7 : la consommation des réseaux sociaux est équivalente

En fait, les pratiques diffèrent selon les genres : les femmes vont utiliser les réseaux sociaux plutôt pour s'informer et se divertir et passent en moyenne 1h40 sur TikTok, 1h15 sur YouTube, et 1h12 sur Instagram, alors que les hommes privilégient Twitch (1h46 par jour), suivi par YouTube (1h08) et Discord (1h 04). En termes de publications, les hommes et les femmes publient sur les mêmes réseaux sociaux, mais elles publient davantage et s’engagent plus.

Si une marque veut toucher une certaine cible, d'une certaine tranche d'âge, ou d’un certain genre, autrement dit développer une activation digitale, elle doit bien connaître les usages on line de ses cibles pour pouvoir d'une part les toucher sur le bon canal, et une fois identifié le bon canal, déterminer les bons contenus. Il est évident qu’elle ne va pas communiquer de la même manière sur Facebook, Youtube et Instagram : c’est la raison pour laquelle il faut disposer des vrais chiffres et de taux de pénétration fiables et solides.

Deux solutions Ipsos aident les marques à affiner leur stratégie 

Avec Ipsos Influenceurs, identifier et sélectionner les bons ambassadeurs dont les valeurs sont en adéquation avec celles de la marque de la marque, pour activer votre communication digitale.

Avec Ipsos Profiler, étudier les comportements des audiences dans les réseaux sociaux pour révéler leurs centres d'intérêt et connecter plateformes et types de contenus dans une logique de micro-targeting en média.

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