Vaccination : un déficit d’information chez les parents d’enfants et les seniors

Ipsos réalise pour la deuxième année consécutive le baromètre sur la vaccination pour GSK. Un état des lieux des perceptions, connaissances et comportements des Français sur ce sujet a été menée à l'occasion semaine européenne de la vaccination du 22 au 28 avril.

Chiffres clés :

Cette enquête démontre un déficit d’information sur l’univers de la vaccination chez les parents d’enfants et les seniors : 

  • Plus de 6 parents sur 10 ne savent pas que les méningites à méningocoque sont une infection qui touche particulièrement les enfants et les adolescents ;
  • Encore 8 sur 10 des personnes âgées de 60 ans et plus ont une méconnaissance du virus respiratoire syncytial (VRS) ;
  • 93% des personnes âgées de 65 ans et plus ne s’estiment pas, à tort, plus à risque de contracter le zona que le reste de la population.

Ces méconnaissances qui persistent impliquent le rôle majeur des professionnels de santé dans la prévention de ces maladies ou d’autres leviers tels que des campagnes de prévention dans les écoles plébiscitées par les parents ou encore l’utilisation des dispositifs digitaux en santé pour permettre un meilleur suivi des Français.


Une méconnaissance notoire sur des pathologies pouvant occasionner de complications graves

Les résultats du baromètre sont sans appel : les Français, toutes tranches d’âges confondues, sous-estiment toujours le risque infectieux et font état d’une méconnaissance alarmante voire de confusions sur différentes infections telles que le zona, les méningites ou le VRS, entre autres.
Chez les seniors notamment, encore plus d’un tiers des plus de 65 se sentent mal informés sur les différentes vaccinations qui leurs sont recommandées et 40% des parents sur les vaccinations recommandées pour leurs adolescents âgés de 11 à 14 ans.

Focus sur les parents d'enfants

En France, le nombre de cas d’infections invasives à méningocoques (IIM), responsables de méningites ou de septicémies à méningocoque, a bondi de 72% en 2023 par rapport à 2022, avec 560 cas déclarés en 2023, soit un niveau sans précédent depuis 5 ans [1]. 
Or, plus de 6 parents sur 10 ne savent pas que les méningites à méningocoque sont une infection qui touche particulièrement les enfants et les adolescents. 67 % d’entre eux ignorent qu’une personne sur cinq survivant à une infection invasive à méningocoque peut avoir des séquelles graves.
Ces différents constats mettent en lumière le travail de sensibilisation nécessaire à mener par les professionnels de santé pour endiguer ces méconnaissances. À noter que les autorités de santé ont un rôle important à jouer puisque près de 8 parents sur 10 feraient vacciner leur enfant contre les méningites à méningocoque si ces dernières le recommandaient. Pour rappel, la HAS a récemment actualisé ses stratégies de vaccination et souhaite rendre obligatoire la vaccination contre les infections invasives à méningocoques A, C, W, Y et B chez les nourrissons [2]. Elle recommande également la vaccination tétravalente chez les adolescents entre 11 et 14 ans et préconise le remboursement de la vaccination dirigée contre sérogroupe B chez les adolescents et jeunes adultes 15-24 ans souhaitant se faire vacciner.
Des préventions en milieu scolaire peuvent être un levier d’information complémentaire d’autant plus que plus de 8 parents sur 10 y sont favorables. Par ailleurs, plus de 7 parents sur 10 sont favorables à la mise en place de campagnes de vaccination dans les établissements scolaires.

Focus sur les seniors

Le baromètre révèle que le zona est mal connu par les seniors alors qu’on estime qu’1 personne sur 3 ayant eu la varicelle développera cette maladie au cours de sa vie et que la réactivation du virus responsable du zona est observée le plus souvent après 50 ans ou lorsque le système immunitaire est affaibli [3]. Chez les 65 ans et plus, auprès de qui la vaccination contre le zona est recommandée par la HAS, seul 7% s’estiment être plus à risque que les autres. Enfin, plus des trois quarts des seniors méconnaissent toujours leur statut vaccinal par rapport au zona.
Le VRS (virus syncytial respiratoire), hautement contagieux et responsable d'infections du système respiratoire qui peuvent entraîner des complications graves voire le décès [4], apparaît également comme une maladie peu connue des seniors. 8 personnes sur 10 des 60 ans et plus ont une méconnaissance de cette pathologie et, plus alarmant, plus de 90 % d’entre eux ne se sentent pas, à tort, plus concernés de contracter le VRS que le reste de la population.

Le rôle prépondérant des médecins pour accompagner les Français vers la vaccination

Face à ces méconnaissances et idées reçues, les médecins généralistes demeurent plus que jamais un acteur de référence du fait de leur légitimité. En effet, ils restent la première source d’information pour près de 6 Français pour 10.
Les résultats du baromètre révèlent que les Français sont très réceptifs aux recommandations vaccinales émises par les professionnels de santé : 84% feraient vacciner leurs enfants contre les méningites à méningocoque si le médecin le leur recommandait ; 74% se feraient vacciner contre le VRS sur leurs recommandations.

Une adhésion pour les nouveaux vaccinateurs

La vaccination en officine s’avère être également un levier d’action important. Près de 9 Français sur 10 perçoivent de manière très positive la vaccination en officine, par le pharmacien.
D’ailleurs, près d’1 Français sur 2 a même déjà fait l’expérience de se faire vacciner en pharmacie, et une proportion équivalente serait prête à le faire.
Les Français sont également sensibles aux recommandations faites par leur pharmacien : 67% des Français feraient vacciner leur enfant contre les méningites à méningocoque si le pharmacien le recommandait et 58% se feraient vacciner contre le VRS sur leur recommandation

Les outils numériques et les examens en santé, deux dispositifs à promouvoir

Pour améliorer le parcours vaccinal des Français, des outils numériques en santé ont été mis en place il y a deux ans à l’instar du carnet de santé numérique « Mon espace santé » et le carnet de vaccination numérique « MesVaccins.net ». Cependant, les résultats du baromètre révèlent qu’ils sont encore peu connus et peu utilisés des Français. Seulement 36% ont utilisé le carnet de santé numérique de « Mon espace santé » au cours de la dernière année et 15% le carnet de vaccination numérique « MesVaccins.net ». 
Dans les deux cas, le clivage générationnel est très marqué et le fait d’être jeune ou parent favorise le recours à ces supports digitaux. 34% des 18-24 ans et 25 % des parents ont eu recours au carnet de vaccination numérique dans la dernière année versus 6 % des 55-64 ans.

Quant aux examens de suivi médical et de prévention dédiés aux adolescents :

  • Seulement 1 parent sur 4 environ connaît l’existence des examens de suivi médicaux pour les jeunes adolescents de 11 et 13 ans et de 15 et 16 ans ;
  • Ils sont encore moins nombreux (1 parent sur 5) à connaître l’existence de l’examen de prévention personnalisé ouvert aux adolescents à partir de 16 ans.

A propos de GSK

GSK France est une entreprise biopharmaceutique de premier plan en France, en termes d’emploi et d’implantation, dont la mission est d’unir la science, la technologie et les talents pour devancer ensemble la maladie. Au niveau mondial de l’entreprise, notre objectif est d’avoir un impact positif sur la santé de 2,5 milliards de personnes au cours des 10 prochaines années. Pour en savoir plus : gsk.fr.


A propos du baromètre

Cette enquête a été menée auprès de 2 500 Français âgés de 18 ans et plus, échantillon représentatif de la population française interrogé par internet via l’Access Panel Ipsos du 22 au 25 mars 2024.

[1] « Infections invasives à méningocoque en France en 2023 », Santé Publique France, mars 2024
[2] « Stratégie de vaccination contre les infections invasives à méningocoques », HAS, mars 2024.
 [3] « La HAS actualise la stratégie de vaccination contre le zona », HAS, mars 2024.
[4] « Stratégie vaccinale de prévention des infections par le VRS chez l’adulte âgé de 60 ans et plus - Note de cadrage », HAS, janvier 2024.

Auteur(s)

  • Adeline Merceron
    Responsable d'activité santé - Département Public Affairs
  • Sophie Morin
    Directrice d'études, Public Affairs

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