Vie privée ou intime-ôté ?
Le cyber-harcèlement fait partie des sujets dont la notoriété progresse dans l’opinion mondiale, passant de 66% en 2011 à 72% en 2018. Dans certains pays, il fait même un bond spectaculaire, comme en Italie, de 57% à 91%, ou en Argentine, de 61% à 86%.
Les enfants semblent particulièrement exposés au cyber-harcèlement
À l’échelle mondiale, un parent sur cinq affirme qu’ils en ont déjà fait l’expérience en 2018. L’Inde (37%), le Brésil (29%), les États-Unis (+12% depuis 2011, à 27%), la Belgique (+14%, à 26%) et l’Afrique du Sud (+15%, à 25%) sont les pays les plus touchés.
Il ne faut pas chercher bien loin les cyber-harceleurs
Dans 51% des cas, c’est un(e) camarade de classe de l’enfant qui en est victime et 16% des cas un adulte qu’il connaît. Les inconnus (jeunes ou plus âgés) représentent les 58 % restant (30% et 28% respectivement). En Amérique du Nord, les camarades de classe sont en cause dans 65% des cas, le score le plus élevé, à rapprocher des suicides (ou des tentatives de suicide) aux États-Unis où le taux de suicide des jeunes filles de 10 à 14 ans a augmenté de plus de 200 % par rapport à 1999, en lien direct avec le cyber-harcèlement. La campagne « Be Best », lancée par Melania Trump, s’y attaque directement.
Les réseaux sociaux pointés du doigt
Les réseaux sociaux représentent le terrain de jeu idéal du cyber-harcèlement pour 65% des personnes interrogées dans le monde. L’une des zones les plus friandes des « socmed » est précisément celle qui apparaît la moins inquiète à leur égard : la zone Asie Pacifique, à 53%, loin derrière l’Amérique Latine (76%), l’Amérique du Nord (67%) ou l’Europe (65%).
Le cyber-harcèlement préoccupe peu les Français
Le sujet est même en baisse, de 53% en 2011 à 50% en 2018, en avant-dernière position, juste avant l’Arabie Saoudite.
Les enfants y sont a priori peu exposés : à 9%, la France est dans les pays a priori les moins concernés, la Russie, à 0%, se déclarant totalement épargnée par le problème.
Cela n’empêche pas les Français d’être 84% à penser que les mesures anti-harcèlement ne sont pas efficaces actuellement, un paradoxe de plus.