Vivre à Paris : le Paris des enfants

Ipsos / Mairie de Paris - 3ème partie

Vivre à Paris, réalité et aspirations
L'économie du temps
Le Paris des enfants
Le temps des enfants, quelles solutions
Composition des groupes - répartition des entretiens - guide d'animation

Le Paris des enfants

" Mon fils, c'est mon patron ". Ce verbatim illustre avec netteté le " poids " que représentent les enfants dans la gestion du temps des parents. Mais ce poids diffère bien évidemment en fonction de critères sociaux. Les revenus, l'âge et le nombre des enfants, la composition structurelle du foyer, le lieu d'habitation influent très directement sur la manière d'appréhender le temps des parents.Au regard de ces paramètres, les parents évaluent les structures d'accueil au regard de critères précis : à la souplesse de l'organisation, à l'amplitude des horaires, à leur coût, à la sécurisation, à l'investissement personnel.

La formalisation inéluctable du temps

La présence d'enfants au sein du foyer formalise et contraint fortement le rapport au temps, convoquant au delà des attentes certaines en matière de sécurité et d'infrastructures. Elle rationalise et organise le temps autour d'une nouvelle polarité, sans pour autant être vécue nécessairement comme un temps de qualité. La complexité des agendas et la pression qu'elle engendre fait du temps familial un temps où l'astreinte semble trop souvent prendre le pas sur le plaisir.

" Ca prend du temps, comme en province. Mais sur Paris, on est tenu par les horaires. On doit galoper, synchroniser " (Groupe 6, 15ème arrondissement, quartier André Citroën).

Paradoxalement, cette gestion du temps se complique du fait de la quantité de l'offre d'activités proposées sur Paris.

" Ils ont plus de choix de faire plein de choses. On les inscrit partout. Il faut les conduire, les rechercher. Il y a de la diversité. " (Groupe 6, 15ème arrondissement, quartier André Citroën).

Le temps familial, volontiers idéalisé et assumé dans les discours se traduit concrètement par un empilement de contraintes : les impératifs d'horaires, l'attente ou encore les leçons du soir ne sont pas nécessairement vécus par les parents comme des moments relationnels privilégiés, mais comme des contraintes qui se surajoutent et qui au final s'imposent à leurs propres agendas.

" Quand on rentre on doit assister les enfants, voir ce qu'ils ont fait, il reste moins de temps pour les loisirs. Il y a la notion d'obligation qui intervient. " (Groupe 6, 15ème arrondissement, quartier André Citroën).

Au delà, cette gestion est marquée par la subjectivité de l'affect dans laquelle se manifestent craintes et culpabilisations potentielles, mais également par le souci d'éviter la soumission de l'enfant à ce rythme dénoncé par ailleurs. Cette idée de préservation des enfants par rapport aux contraintes extérieures et au stress engendré semble être à la base des principes pédagogiques développés par les parents. C'est aussi et enfin inscrire l'enfant dans un processus de marché, paramétré par les composantes de l'offre (nature, coût) et bien entendu les aspirations de l'enfant/client.

" Il faut être attentionné, il faut prendre du temps pour trouver l'activité, à un bon prix. " (Groupe 3, 12ème arrondissement).

La prégnance des critères socio-démographiques

Les critères sociologiques modifient fortement la manière d'appréhender le rapport au temps en tant que parents. Certains sont propres à la position sociale du foyer, d'autres relatifs à l'autonomie des enfants et aux possibilités que celle-ci offre, d'autres enfin aux caractéristiques même des quartiers.Les revenus :La première des dimensions convoquées ici est bien évidemment l'aspect financier. Dans une ville perçue comme chère, il va de soi que la facilité à gérer son agenda parental va étroitement dépendre des moyens financiers dont on dispose.

" Nous on a eu des jumelles et un garçon, et ma femme n'a pas travaillé, on avait un salaire pour tous, et donc pendant 15 ans on n'est pas sorti…" (Groupe 3, 12ème arrondissement)." Pour vivre à Paris il faut beaucoup d'argent. Vous avez une grande liberté, une femme de ménage… on paie des gens pour les enfants… " (Groupe 4, 20ème arrondissement).

Au delà de ce principe évident, d'autres critères interviennent. Les exigences et les attentes varient bien évidemment en fonction de l'âge de ou des enfants. En fait, plutôt que d'âge, il convient de parler de rapport à l'autonomie.

" Moi j'ai vécu avec mes enfants à Paris tous petits, c'était la galère pour faire les courses, les crèches et tout ça, mais maintenant ils sont grands, donc ça va, ils volent de leurs propres ailes, et on apprécie la vie. " (Groupe 4, 20ème arrondissement).

L'âge des enfants…

Les 3-7 ans, parce que non ou peu autonomes, constituent la charge la plus pesante. Ils réclament une présence forte, axée sur les notions de sécurisation et d'apprentissage. La maternelle, les différentes activités auxquelles ils sont inscrits représentent très certainement un " bol d'air ", mais ils se concrétisent également par une gestion supplémentaire du temps.

" Il faut toujours faire attention, on ne peut pas laisser un gamin de 6 ans seul. " (Groupe 6, 15ème arrondissement, quartier André Citroën).

Les enfants plus âgés, parce que plus autonomes sans l'être toutefois complètement, allègent l'agenda (en prenant par exemple en charge certains temps de transports ou en introduisant une solidarité entre enfants), mais cette autonomie engendre ses propres contraintes : temps scolaires et extra-scolaires plus lourds (plus de devoirs et d'activités) face à une offre perçue aujourd'hui comme facilement saturée, qui plus est volontiers tournée vers l'enfermement là où les parents attendent du plein air.

" Quand il est ado, on flippe, on se demande ce qu'ils font, avec qui. " (Groupe 6, 15ème arrondissement, quartier André Citroën).

Au global, ce temps délégué aux structures génère une forme relative de mauvaise conscience, parce que les activités sont souvent jugées mal adaptées aux exigences induites par l'âge de l'enfant, et que cette inadéquation introduit le syndrome de l'enfant " porte-clés " - qu'on laisse seul une fois les grands principes d'autonomie acquis. Rassurer les parents sur la qualité de ces prestations permettrait à ces derniers de mieux vivre et assumer cette délégation.

… Et leur nombre:

Il va de soi que les foyers abritant plusieurs enfants sont confrontés à la difficulté d'accorder les différents agendas. De ce point de vue, l'agenda obligatoire que constitue le temps scolaire n'est pas sans poser lui-même problème.

" Quand on en a plusieurs, certains ont cours le samedi et d'autres le mercredi matin, alors…" (Groupe 3, 12ème arrondissement).

Le principe d'autonomie… et ses exigences en matière de sécurisation:

Plutôt que d'âge, il conviendrait en fait plutôt de parler de rapport à l'autonomie. Schématiquement, plus l'enfant est âgé, plus il est à même de s'assumer, voire même de participer aux tâches relevant de la bonne marche du foyer. Mais cette autonomie croissante s'accompagne d'un fort degré de délégation vis à vis des structures scolaires mais surtout péri-scolaires, et cette délégation ne manque pas d'engendrer, chez les parents concernés, une attente importante en matière de sécurisation. Précisons ici qu'il ne s'agit pas, à l'exception de certains quartiers comme le 18ème, d'une exigence directement associée à un besoin de sécurité entendue au sens " policier " du terme, mais bien d'un besoin de réassurance parental par rapport à l'idée que l'enfant est livré, sinon à lui-même, du moins à des structures palliatives. A ce titre, l'idée développée plus avant par les parents d'une labellisation, par la Mairie, de ces structures caractérise bien le niveau et le périmètre d'attente.

La configuration physique du foyer:

D'autres facteurs que l'âge entrent bien entendu en ligne de compte. Les critères socio-démographiques exercent une influence incontournable, notamment au travers de la configuration physique du foyer :

  • La cellule familiale " traditionnelle " ou recomposée (deux parents, deux ou trois enfants) se trouve confrontée, au même titre que les autres, à un phénomène de démultiplication des activités qui induisent de s'adapter aux agendas particuliers. Mais elle bénéficie également d'une solidarité intra-familiale ou provenant du cercle élargi qui permet une gestion des contraintes.

" Il y a un partage des tâches entre mari et femme, mon épouse s'occupe plus de la logistique et moi de les préparer pour le matin. " (Groupe 1, 18ème arrondissement)." Je voudrais ajouter en ce qui concerne le travail et les enfants : c'est toujours les femmes qui prennent en charge ça. Madame s'adapte aux horaires de son mari, des enfants. " (Groupe 5, 15ème arrondissement, quartier Procession / Quintinie).

  • Le jeune couple primo-parental est de l'avis de nombreux participants (y compris les personnes qui ne sont pas dans cette configuration) un cas délicat à gérer, confrontant l'enjeu professionnel à l'enjeu parental. Comment réussir de front vie familiale et professionnelle ?
  • Le cadre familial décomposé permet une respiration du temps différente, le cumul des possibilités offertes par les deux agendas parentaux distincts offrant visiblement plus de possibilités que l'agenda de couple. Par ailleurs, l'absence périodique des enfants soulage également les contraintes inhérentes à leur présence (logistique, culturelles, sportives ou de loisirs) : le parent ne vit pas ici continuellement sous la pression de l'activité.
  • Mais cette structure familiale peut également, dans une vision négative, se caractériser par une forte solitude et bien souvent l'absence de solidarités alternatives. Immanquablement, ce cas de figure se traduit par une très forte dépendance - et naturellement de très fortes attentes - vis à vis des structures et des institutions.

Enfin, en arrière-plan se pose la question des conditions d'exercice professionnel, et notamment la question des horaires décalés qui permettent, pour les parents, de disposer d'une souplesse appréciable. Comme évoqué plus haut, les 35 heures ne sont perçues comme un véritable apport dans le domaine de la gestion parentale qu'à la condition que les rythmes avec le conjoint ou les enfants soient accordés, ce qui ne semble pas être systématisé, loin s'en faut.

" Pour les horaires décalés, il est rare que les parents aient le même décalage. On bouche les trous, on s'arrange. " (Groupe 6, 15ème arrondissement, quartier André Citroën).

La structuration des quartiers:

Enfin, la structuration des quartiers influe très directement sur la manière d'appréhender Paris sous l'angle parental. C'est ici que l'on trouve le plus de distinctions dans les discours issus des différents quartiers, au delà des réalités socio-économiques, tant le vécu actuel est différent, encore que ceci doive être relativisé : le quartier d'habitation ne concentre pas à lui seul l'ensemble des activités liées à l'enfance, et que la mobilité relativise l'impact de ces critères.

  • Les quartiers de bureau (groupe du 9ème arrondissement) sont dénoncés pour la faiblesse de structures adaptées, qui plus est calquées sur d'anciens schémas démographiques.
  • Les quartiers d'habitation anciens n'ont pas été pensés pour l'enfance, notamment dans leur gestion de l'espace (groupe du 9ème arrondissement), et s'opposent aux quartiers modernes, où les impératifs induits ont été mieux appréhendés et traduits (groupe du 15ème arrondissement, quartier André Citroën) .
  • Alors que les quartiers centraux souffrent d'une absence d'espace (9ème arrondissement), ceux situés à la périphérie bénéficient d'un élargissement du tissu urbain (groupes des 12ème, 18ème et 20ème arrondissement).
  • Enfin les quartiers jugés les plus pauvres semblent également être ceux pour lesquels la prestation liée à l'enfance est jugée la plus sévèrement, notamment pour son côté industriel et la faible qualité des activités proposées (groupe du 18ème arrondissement).

L'évaluation des différentes structures d'accueil des enfants

Les Parisiens reconnaissent sans difficulté l'existence de structures, et notent même un progrès à la fois qualitatif et quantitatif depuis quelques années dans le domaine de l'offre : un peu plus de place, plus de qualité. Toutefois, cette perception est largement sous-tendue par l'idée que ces aménagements sont un dû dans la relation qui régit la relation élu / citoyen, et qu'on est ici au cœur de la notion de service public. Les parents sont clairement en attentes de solutions.

" Sortir avec son bébé, c'est important dans la vie d'une femme, vous avez deux mois pour trouver une solution, votre employeur vous attend après. Et il a rarement de solution. Enceinte, il faut chercher. " (Groupe 5, 15ème arrondissement, quartier Procession / Quintinie).

Les critères d'évaluation liés aux structures d'accueil sont relatifs à la souplesse de l'organisation, à l'amplitude des horaires, à leur coût, à la sécurisation, à l'investissement personnel. Les structures testées sont évaluées différemment, mais aucune - vécue ou potentielle - ne semble toutefois faire l'unanimité dans son présent:

  • Les crèches sont confrontées à des insuffisances structurelles, marquées par une saturation chronique de l'offre, l'adaptation problématique des horaires et le souci d'anticiper très en amont l'inscription de son enfant. En mineur, on trouve des traces d'évocations relatives à l'opacité d'un système. Le sentiment général est qu'il s'agit d'un système plutôt industrialisé, préfigurant trop tôt la rigidité du système scolaire. A cet égard, le système pilote " Caramel " - perçu comme l'antithèse des maux évoqués plus haut : horaires, qualité de la prestation, agrément de la Mairie - suscite de fortes aspirations.

" C'est pareil au niveau des crèches de la ville de Paris, il y a un manque de souplesse énorme. " (Groupe 3, 12ème arrondissement).
" Ca existe dans le 15ème. C'est 3B, on peut faire de la danse, c'est une petite structure. Si les parents ne sont pas à l'heure, les enfants sont dans un enclos, ils peuvent jouer. " (Groupe 6, 15ème arrondissement, quartier André Citroën).

  • Ces critiques sont plus virulentes s'agissant des halte-garderies et des jardins d'enfants : jugées elles aussi volontiers rigides dans leur mode de fonctionnement, ces structures cumulent insuffisance de l'offre (qui ne s'étend pas sur la journée ou aux mercredi) et déni du principe d'universalité, introduisant une notion financière ou des critères d'accès fortement contestés par les parents. Ils y voient plutôt des modes de garde appropriés pour l'homme ou la femme qui n'exerce pas d'activité professionnelle.
  • Les solutions personnalisées que sont les recours au baby-sitting, aux nourrices sont volontiers idéalisées par les participants, mais elles-mêmes sont soumises à de fortes contraintes : il s'agit de recruter, de fidéliser et de payer une prestation, avec en fond l'omniprésence de l'exigence de sécurité. Enfin l'aide personnelle (parents, amis) constitue en soi un idéal (gratuité et confiance), mais elle est également perçue comme aléatoire et monnayable : si l'on me rend service, quelle service vais-je devoir donner en retour ?

" On ne se connaît pas. Installer la confiance au départ, c'est long. " (Groupe 6, 15ème arrondissement, quartier André Citroën).
" Comme il y a une baby-sitter, il faut rentrer tôt justement. " (Groupe 1, 18ème arrondissement).
" Il n'y a pas le nombre de places en crèche, alors c'est un choix de garde particulier, mais si vous êtes un jeune couple sans moyens, si vous voulez faire une sortie resto, théâtre à deux, c'est mille francs. " (Groupe 3, 12ème arrondissement).
" Moi je suis éducatrice mais par confiance je mets mes enfants à la maternelle ou dans une halte garderie, plus facilement que chez des gens. " (Groupe 1, 18ème arrondissement).

  • Les solutions associatives sont les modes de garde alternatifs les plus appréciés. Elles constituent un échappatoire à la rigidité des modes de garde traditionnels, réinstaurent une forme de lien social et responsabilisent le parent en l'impliquant dans un collectif. Mais il n'en reste pas moins que ce discours n'échappe que peu aux réalités du quotidien. S'inscrire dans ce type de démarches, c'est ainsi accepter mais surtout participer à un cadre collectif lui-même porteur d'obligations (d'agendas mais également financières). Au delà se pose l'exigence d'un agrément municipal labellisant la structure, toujours avec le souci réitéré de sécurité et de confiance propre à la relation parentale. Ce principe de " labellisation " a été à plusieurs reprises exposé par les parents interrogés.
  • Dans un domaine différent, l'école est également jugée comme manquant de souplesse, y compris dans l'organisation même de la semaine scolaire.

" Au niveau des écoles, l'accueil n'est pas facilité. Il faut y être à 8h20, pas plus tôt, l'enfant n'est pas gardé. Les choses sont vues du côté des professionnels de l'éducation, pas du tout du côté des utilisateurs. " (Groupe 6, 15ème arrondissement, quartier André Citroën).
" Il y a des souplesses à l'école le soir jusqu'à 18 heures mais quand tombe 18 heures l'enfant est foutu dehors et ça c'est inacceptable. Ca manque de souplesse pour le coup. " (Groupe 3, 12ème arrondissement).
" Déjà, l'école le samedi, c'est complètement… Nous on ne travaille pas le samedi, et il faut se lever quand même, ça tue le week-end, parce qu'on ne peut pas partir en week-end. " (Groupe 4, 20ème arrondissement).
" Moi j'en ai un sur les deux qui a cours le samedi matin, donc déjà on est bloqué, parce que partir le samedi après-midi, non. " (Groupe 1, 18ème arrondissement).

  • Enfin, les possibilités sportives et culturelles sont également critiquées. A la difficulté de trouver la " bonne activité " s'ajoute l'emplacement des sites, notamment sportifs, plus rares dans le centre qu'en périphérie.

" Il n'y a pas assez de piscines. La journée, c'est les écoles, le soir les associations. Vallère, elle est ouverte au public un soir par semaine mais bon… Et en semaine, elle est ouverte au public entre midi et deux, c'est tout. " (Groupe 2, 9ème arrondissement).
" On parle beaucoup des problèmes pour les enfants en bas âge. Mais il y en a pour les plus âgés. Ma fille est ado, il n'y a pas grand chose. Elle va loin pour faire de l'athlétisme. Il faut métro et bus pour faire quelque chose. Ce n'est pas évident. " (Groupe 6, 15ème arrondissement, quartier André Citroën).
" Des activités comme le tennis et l'équitation à Paris, c'est du luxe alors qu'en province c'est plus accessible. " (Groupe 3, 12ème arrondissement).
" Simplement jouer au ballon. Là bon les gamins qui jouent dans la rue c'est pas possible, mais ils ne peuvent pas aller jouer dans un parc. " (Groupe 2, 9ème arrondissement).

La question de l'accueil et de l'information se pose aussi en termes directs, et le financement de ces activités non prises en charge par le système éducatif ou social se pose également rapidement.

" Si on rentre, on ne voit personne, on ne voit pas les activités. Pour se renseigner sur les activités, ce n'est pas là mais c'est à la mairie. On voit des salles vides " (Groupe 5, 15ème arrondissement, quartier André Citroën).
" Moi je vois au niveau des quotas au Conservatoire. Au mois d'avril on fait des sondages pour voir qui va s'en aller, et il y a des listes d'attentes sur quatre ans. (…) Ou alors il faut faire de la contre-basse. " (Groupe 2, 9ème arrondissement)

Enfin leur accessibilité est aussi conditionnée par la question du coût, qui limite de fait les ambitions des parents en matière d'offre.

" Pour aller à la Villette, si on veut y aller le samedi avec ses trois enfants il faut le budget. " (Groupe 4, 20ème arrondissement).
" Le 9ème arrondissement n'est particulièrement pas fait pour les enfants, même les activités culturelles sont pauvres et chères. " (Groupe 2, 9ème arrondissement)

Les qualités ou critiques apportées aux différents systèmes actuels peuvent au final être schématisées comme suit:

 
Souplesse ?
Amplitude des horaires ?
Sécurisation ?
Coût financier ?
Investissement personnel ?
Les crèches
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Les haltes-garderies
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Le baby-sitting, les nourrices
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L'aide personnelle (parents, amis)
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Les solutions associatives
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L'école
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Les infrastructures sportives
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Les infrastructures culturelles
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Fiche technique :

Enquête qualitative sur les modes de vie et les attentes des parents parisiens réalisée pour la Mairie de Paris.