2848€ : le montant moyen d'épargne des Français
Un impact direct de ces temps de crises sur la gestion budgétaire des Français
Sans surprise, le pouvoir d’achat est au centre des préoccupations. Une écrasante majorité des Français (95%) a fortement ressenti les effets de l’inflation et de l’augmentation des prix de l’énergie au cours de ces 6 derniers mois. 2022 a accentué les inquiétudes des Français sur leur pouvoir d’achat par rapport à l’année dernière : près de la moitié d’entre eux (47%) le sont plus qu’avant la crise (+14pts), ce qui les incite à prioriser leurs dépenses (84%). Une dynamique renforcée par les tensions internationales, le contexte sanitaire et l’incertitude économique.
Plus de 4 Français sur 10 ont épargné depuis le début de la pandémie, avec un montant moyen d’épargne déclaré à 2 848€ (en augmentation par rapport à la 1ère vague, ce qui montre une épargne qui perdure dans le temps). La moitié des Français ayant épargné n’ont pas l’intention de dépenser cet argent (+ 2pts), alors que plus d’un quart envisage de l’utiliser, que ce soit pour un voyage (29%) ou des travaux d’aménagement (26%). A l’inverse, pour des sorties/loisirs, l’intention à la dépense baisse de 8 points par rapport à la vague précédente.
Des usages qui s’installent dans le temps
Au-delà de la gestion budgétaire, les crises successives ont également transformé la façon de vivre des Français, donc de consommer. Le numérique a pris une part croissante dans leur vie : 55 % d’entre eux commandent « régulièrement » en ligne (augmentation significative de 6 pts par rapport à la vague précédente). L’écrasante majorité des Français est satisfaite de son expérience globale d’achat sur Internet (95%).
Cette numérisation concerne également les moyens de paiements. Les moyens de paiement dits « sans contact » sont en progression (+4pts), en particulier via le smartphone et les applications de paiement. Si le passage du seuil de paiement sans contact à 50€ a été très apprécié, de plus en plus de Français (53%) trouveraient utile de le réhausser à 100€. Près de la moitié des Français déclarent même avoir de moins en moins d’espèces sur eux, notamment les 55-75 ans (+8pts).
Les crises sanitaires ont également porté une prise de conscience sur les enjeux environnementaux. Aujourd’hui, 86 % des Français considèrent la consommation éco-responsable comme un enjeu prioritaire. Pourtant, ils sont seulement 61 % à mener des actions pour consommer plus durable (tout de même en hausse de 4pts par rapport à la vague précédente). Il existe donc toujours une dichotomie entre volonté et action, bien que cet écart se résorbe.
Aujourd’hui, plus de la moitié des Français se montre « optimiste » et croit à un changement durable (55%). A noter, ce ne sont plus les plus jeunes, mais les 25-34 ans qui pronostiquent le plus un vrai changement (+ 17 pts). D’ailleurs, pour une écrasante majorité des Français, la consommation éco-responsable et durable est un enjeu prioritaire, en particulier pour les femmes (91%) et les 25-34 ans (94%).
A propos de cette étude
Étude Mastercard et NiCKEL réalisée par Ipsos auprès d’un panel de 1 000 personnes de 16 à 75 ans. Deux vagues ont été effectuées entre juillet 2021 et janvier 2022. Les interviews de la seconde vague ont été menées en ligne entre le 27 et le 28 janvier 2022. L’échantillon a été redressé en fonction de critères socio-démographiques afin d’être représentatif de la population française

