Covid-19 : qu'est-ce qui marquera la fin de la pandémie ?

Il n'y a pas de consensus sur l'évènement qui marquerait la fin de la pandémie. Dans la plupart des 33 pays étudiés, la majorité ne s'attend pas à ce que cela se produise de sitôt.

Une nouvelle enquête internationale Ipsos révèle qu'il n'y a pas de consensus national dans aucun des 33 pays étudiés sur l'événement spécifique qui marquerait la fin de la pandémie de Covid-19. Cependant, dans la quasi-totalité des pays interrogés, une majorité de répondants s'attend à ne pas pouvoir retrouver une vie normale avant au moins six mois.

L'enquête menée auprès de plus de 22 000 personnes en octobre et novembre, avant la découverte du variant Omicron, sur la plateforme en ligne Global Advisor d'Ipsos, révèle que l'opinion est divisée sur ce qui serait le meilleur indicateur de la fin de la pandémie et de la levée des principales restrictions dans leur pays.

En moyenne, sur l'ensemble des 33 pays, 20% des personnes interrogées déclarent qu'il s'agirait du moment où au moins 75 % de la population a été vaccinée, 19% déclarent qu'il s'agirait du moment où la transmission du virus a complètement cessé et 17 % déclarent qu'il s'agirait du moment où les hôpitaux ont fonctionné normalement, sans pénurie de personnel ou d'équipement, pendant au moins un mois. En outre, 12 % disent que ce sera le cas lorsqu'il y aura moins de 10 nouveaux cas par million d'habitants par jour et 7 % lorsqu'il y aura moins de deux décès par million d'habitants par semaine. Et, fait révélateur, 14 % disent qu'ils ne savent tout simplement pas. Enfin, 8 % affirment que la pandémie est déjà terminée.

Les opinions sur ce qui marquerait la fin de la pandémie sont également très différentes au sein de chacun des 33 pays étudiés. Aucun des signaux proposés n'est choisi comme le meilleur indicateur par une majorité des personnes interrogées (ou même 40%) dans aucun pays.

Cependant, certaines opinions sont plus répandues dans certains pays et au sein de certains groupes démographiques :

  • Un taux de vaccination de 75 % au Pérou, en Turquie, en Suisse, en Colombie, en Roumanie, en Argentine et en Inde, une tendance globalement relevée également chez les personnes ayant un niveau d'éducation élevé.
  • L'arrêt complet de la transmission du virus en Chine et en Italie.
  • Un fonctionnement normal des hôpitaux pendant au moins un mois en Suède, aux Pays-Bas et à Singapour
  • Moins de 10 nouveaux cas par million d'habitants par jour à Singapour
  • "Ne sait pas" en France, au Canada, aux États-Unis, en Allemagne et en Grande-Bretagne, et globalement parmi les personnes ayant un niveau d'éducation inférieur (primaire ou secondaire uniquement) et celles ayant un niveau de revenu inférieur.
  • "La pandémie est déjà terminée" en Arabie saoudite, en Chine, en Hongrie et en Malaisie.

La diversité des opinions et la prévalence de certaines d'entre elles soulignent les différents niveaux de réussite des pays étudiés dans l'endiguement du virus et le déploiement des vaccins. Elles reflètent également les différentes attitudes à l'égard du virus et du vaccin observées dans et entre les pays.

La plupart des répondants pensent qu'un retour complet à la normale est encore loin

En moyenne, deux tiers des personnes interrogées dans les 33 pays étudiés pensent qu'il faudra attendre plus de six mois avant de retrouver une vie semblable à celle qu'elles menaient avant la pandémie, si jamais cela se produit. Seuls 14% déclarent que leur vie est déjà revenue à la normale, tandis que 20% s'attendent à ce que ce soit le cas dans les six prochains mois.

Si, dans la plupart des pays, on s'attend à un retour à une vie normale, les attitudes dominantes diffèrent grandement d'un pays à l'autre, reflétant les différences d'expérience en matière de lutte contre le virus et de politique gouvernementale.

Les personnes vivant au Brésil, au Danemark, en Pologne, en Arabie saoudite et en Suède sont nettement plus susceptibles que les autres de dire que leur vie est déjà revenue à la normale (entre un quart et un tiers d'entre elles le font, contre une sur sept en moyenne dans le monde).

A l'opposé, le pessimisme est particulièrement répandu en Hongrie et en Russie où respectivement 30% et 24% des personnes interrogées estiment que leur vie ne reviendra jamais à la normale (vs une moyenne mondiale de 14%).


Fiche technique : enquête Ipsos Global Advisor menée du 22/10 au 5/11/2021  auprès de 22 023 personnes âgées de 18 à 74 ans aux États-Unis, au Canada, en Malaisie, en Afrique du Sud et en Turquie, et de 16 à 74 ans dans 27 autres marchés.

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