L’arrivée d’un enfant grève le pouvoir d’achat des Français : un budget estimé à près de 500 euros par mois par les jeunes parents
Un bonheur… aux conséquences financières importantes pour 62% des Français
Naturellement, l’arrivée d’un enfant dans un foyer est vu comme l’événement le plus heureux de leur vie pour 82% des jeunes parents. Cette naissance est synonyme de grand bonheur pour 88% des répondants. Cependant, elle est une grande source de stress pour un quart des parents (26%).
En effet, cet événement vient bouleverser leurs modes de vie :
- Leur rythme de vie a été modifié par l’arrivée de leur premier enfant (pour 96% des parents).
- Leur sommeil (pour 92% des parents).
- Et même leur vision du monde pour 88% d’entre eux. 67% des jeunes parents se disent plus optimistes face à la vie. Ils sont cependant près d’un tiers (33%) à avoir peur pour leur enfant en considérant le monde dans lequel il va grandir.
Ce bouleversement concerne aussi fortement le pouvoir d’achat des jeunes parents : 62% considèrent que l’arrivée du premier enfant a eu des conséquences importantes sur leur situation financière. Pour s’y préparer, 64% des parents interrogés ont pris des mesures particulières pour l’arrivée d’un enfant (comme débloquer leurs économies ou emprunter). Ils sont même 20% à avoir dû faire appel à une aide extérieure (emprunt aux proches ou à une institution financière). Même en essayant d’anticiper, 35% des parents considèrent qu’ils avaient sous-estimé le budget nécessaire.
Les parents interrogés dépensent en moyenne 490 euros chaque mois pour leur enfant :
- 252 euros pour la garde de leur bébé
- 83 euros pour l’alimentation,
- 54 euros en équipement (poussette, lit,…)
- 51 euros pour l’habillement,
- 51 euros en produits d’hygiène et de bien-être
Un budget conséquent qui nécessite des arbitrages de consommation et un ajustement du mode de vie
Des parents qui doivent rogner sur les dépenses « plaisir »
Les dépenses à assumer obligent les parents à adopter de nouvelles habitudes en réduisant, voire en renonçant aux dépenses non-essentielles : 73% des jeunes parents réduisent leurs sorties (restaurant, cinéma, soirées,…), 59% leurs loisirs et 45% leurs week-ends ou voyages.
Ils adoptent également de nouveaux modes de consommation en cherchant davantage les produits en promotion (68%), en se privant de certains produits jugés désormais trop chers (53%) ou encore en se rendant davantage dans des magasins proposant des produits moins chers (47%).
Vers une modification de la répartition des tâches ?
Depuis la naissance de leur enfant, les parents sont 41% à avoir l’impression que la répartition des tâches au sein du couple s’est améliorée. Pourtant, en analysant cette répartition dans le détail, l’Observatoire met à jour une inégalité femmes-hommes toujours très présente. Ainsi, les femmes considèrent qu’elles s’occupent plus souvent du linge des enfants (84%), du rangement (79%) ou encore de la préparation des repas (76%).
37% des parents ne s’en sortent plus : des aides nécessaires
Face à tous ces changements, les jeunes parents se sentent parfois dépassés au quotidien : ils aimeraient avoir plus d’aides (52%) et estiment qu’on ne leur en propose pas suffisamment (44%). Plus d’un tiers des jeunes parents (37%) a même le sentiment de ne plus s’en sortir. Ils expriment particulièrement un besoin d’aide pour le ménage (60%), la garde d’enfant (58%) ou encore l'organisation du quotidien (51%).
Les proches sont souvent précieux dans la vie quotidienne, tout particulièrement les grands-mères qui sont celles qui aident le plus les jeunes parents (grand-mère maternelle : 69% / grand-mère paternelle : 66%). L’investissement des grands-pères est également reconnu (grand-père maternel : 51% / grand-père paternel : 60%) dans l’aide apportée aux jeunes parents.