Le Contrat Première Embauche, plutôt bien accueilli par les petits patrons
Selon la dernière vague du baromètre des PME-PMI, réalisé par Ipsos pour La Tribune, LCL et Radio Classique, 40% des "petits patrons" se déclarent incités à embaucher des jeunes salariés avec le CPE (52% d'avis contraire). Parallèlement, la perception des "efforts du gouvernement en matière d'aide aux PME" s'améliore très nettement.
En ce début d'année, le moral des "petits patrons" se redresse. A 107 points, l'indice synthétique de "l'état de santé des PME-PMI" n'avait plus été aussi haut depuis février 2005. Cet indice, qui agrège un certains nombres de variables micro et macro-économiques, doit sa bonne orientation à une vision plus favorable de l'action gouvernementale. L'indice mesurant "l'efficacité des aides du gouvernement" grimpe à 129 points, le record depuis 3 ans. La mise en place des CNE-CPE n'est sans doute pas étrangère à cette meilleure perception : quatre patrons sur dix considèrent que le CPE "est de nature à les inciter à embaucher de jeunes salariés", contre 52% d'avis contraire. Une proportion équivalente "croit à la réussite de la politique économique du gouvernement Villepin" (39%, contre 46% qui n'y croient pas, et 15% qui préfèrent ne pas se prononcer). Si les bonnes opinions restent minoritaires, la tendance est plutôt favorable au gouvernement, compte tenu des résultats enregistrés ces derniers mois.
Au diapason, les indicateurs d'activités s'orientent également à la hausse. L'indice "niveau de production" progresse de 4 points (107), celui concernant "l'activité commerciale" passe de 102 à 103 points. Le solde "embauche" (anticipation d'une hausse ou d'une baisse des effectifs), positif depuis octobre, gagne un point (3). La progression est plus nette du côté de l'investissement, puisque la majorité des patrons anticipent à nouveau des achats d'équipements (indice de -7 en janvier à +1 aujourd'hui) . Ces deux indicateurs "facteurs de production" sont simultanément positifs pour la première fois depuis octobre.
Les choses vont donc plutôt mieux, du point du vue des petits patrons, surtout si l'on se réfère au marché intérieur. En revanche, mais c'est presque la seule mauvaise note de cette vague du février, la perception de "l'environnement économique international" se dégrade (de 113 à 110 points). Cause ou conséquence, l'indicateur de la "demande venant de l'export" perd 6 points et repasse dans le rouge, de +2 à -4.
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