Les chefs de PME-PMI sont sensibles aux efforts du gouvernement Villepin en leur faveur
Au mois de janvier 2006, l’indice synthétique de santé des PME-PMI gagne un point pour s’établir à 105. Après le « trou » du printemps et de l’été 2005, janvier confirme ainsi le redressement entamé depuis l’automne. Ce gain s’explique uniquement par le fait que les dirigeants de PME-PMI ont le sentiment que leur environnement s’améliore. L’indice de l’environnement économique international gagne deux points, de 111 à 113, celui l’environnement économique français en aussi, de 106 à 108, ce dernier étant dopé sans doute par les interventions de Dominique de Villepin. En effet, les mesures et la politique du Premier Ministre sont bien reçues par les répondants : l’indice portant sur les « efforts du gouvernement » s’élève à 120, une progression de 8 points par rapport à décembre et le meilleur niveau enregistré depuis l’accession de Dominique de Villepin à Matignon. Ainsi, par exemple, à peine annoncée, la création du Contrat Première Embauche pour les entreprises de plus de 20 salariés séduit déjà une proportion importante de dirigeants. Alors que Dominique de Villepin en a fait l’annonce le lundi matin à 11h, et que l’enquête a démarré lundi après midi à 14h, 36% des répondants jugent déjà que cette mesure peut les inciter à embaucher de jeunes salariés.
Reste pourtant, qu’au-delà de cette réceptivité aux annonces Villepin, les indicateurs d’activité et de santé des PME sont défavorablement orientés.
Hors les indices d’environnement donc, quasiment tous les autres sont en baisse : le niveau de production passe de 105 à 103 et le niveau d’activité commerciale de 103 à 102. Le niveau d’embauche reste stable à +2 de solde hausse-baisse, grâce au +7% des entreprises de 10-19 salariés, au +6% des entreprises au bâtiment, et au +11% des entreprises de transport. L’achat d’équipement lui descend de -1 à –7, le niveau des crédits d’investissements passe de -5 à –13 et celui des crédits de trésorerie de -2 à –11. Nouvelle particulièrement préoccupante, la demande, celle des ménages comme des entreprises est perçue en baisse sensible par les dirigeants. L’indice passe de –9 à –19 pour la demande venant de la grande consommation, de -10 à –13 pour celle des PME et de -3 à –11 pour celle des grandes entreprises.
Dans ce contexte de morosité des indicateurs de production et de consommation, il est logique que les chefs de PME-PMI demeurent dans des anticipations pessimistes et ne croient pas aux prévisions de reprise du gouvernement. Près des deux tiers d’entre eux déclarent ainsi ne pas partager l’optimisme du gouvernement, qui table sur une reprise de l’activité en 2006.