Les enseignants ont-ils la vie dure ?

Les fonctionnaires des ministères de l'Éducation, de l'Enseignement et de la Culture représentent 1,4 million de personnes. Pour mieux comprendre le mode de vie et les attentes de cette population, AXA lance avec Ipsos et en partenariat avec l'association AXA Prévention le 1er baromètre AXA des fonctionnaires de l'Enseignement et de la Culture. Quel regard portent-ils sur leur situation ? Comment concilient-ils vie personnelle et vie professionnelle ? Quel est leur état de santé ? Quelles sont leurs inquiétudes face aux aléas de vie ?

Entre vision positive du présent et enjeux d’avenir

51% des fonctionnaires placent l’Environnement en top 3 des enjeux de société prioritaires. Alors qu’ils affichent une vision globalement positive pour 9 sur 10 d’entre eux, ils expriment également de fortes préoccupations personnelles. Celles-ci convergent avec leurs enjeux sociétaux prioritaires.

Ainsi, le bien-être - au travail et dans la vie familiale et sociale - préoccupe 76% d’entre eux. La retraite génère une appréhension à la fois générale et très concrète liée aux incertitudes réglementaires, aux conséquences financières incertaines et à sa préparation pour 71% des fonctionnaires. L’éducation des enfants clôt le top 3 des préoccupations personnelles, unissant 72% des fonctionnaires ; un sur trois s’en dit même « très préoccupé ».

Un équilibre précieux, conditionné avant tout par la vie personnelle

Fruit d’une attention permanente, 81% des fonctionnaires estiment avoir atteint un bon équilibre de vie (90% au sein de la Culture). La vie personnelle reste la pierre angulaire la plus importante pour 62% ; seuls 7% placent la vie professionnelle en priorité (14% parmi les 18-30 ans).

Pour préserver cela, 90% des fonctionnaires pratiquent au moins une activité extra-professionnelle – sportive, culturelle, politique, etc. 40% des fonctionnaires s’engagent auprès des autres : soutien scolaire, familial, aux personnes âgées ou à des personnes en difficulté, politique.

Quand l’environnement de travail menace la santé

100% des fonctionnaires imputent au moins un facteur professionnel à la dégradation de leur santé/bien-être : 63% par une mauvaise organisation du travail (manques de moyens, conditions de travail, mobilité…) et 62% par un environnement de travail difficile, soulignant particulièrement les relations avec les élèves et les parents, et le bruit. 28% déclarent que leurs conditions de travail se sont dégradées en à peine 2 ans.

Près de 8 fonctionnaires sur 10 déclarent des troubles de santé autres que les problèmes de santé courants (78%). 35% déclarent avoir des problèmes de sommeil et 30% des troubles musculaires et articulaires (40% chez le personnel administratif). 27% subissent des problèmes psychologiques tels que stress, tension nerveuse, surmenage, dépression... Certains se disent exposés à des troubles alimentaires et de la voix (16% et 15%), d’addictions (8%) et d’hyper-connexion (6%).

Face aux incertitudes et aléas de la vie, un besoin d’accompagnement

84% des fonctionnaires craignent l’impact d’aléas de la vie sur leur santé, leurs proches et leur niveau de vie. 59% des fonctionnaires ont déjà été confrontés à au moins un aléa de vie.  Les inquiétudes majeures portent sur les conséquences de leur décès, les accidents de la vie courante, la perte de revenus, l’arrêt de travail et l’incapacité de travail. Par exemple, 64% d’entre eux redoutent les conséquences de leur décès sur leur entourage, mais près d’un sur deux ne s’en protège pas du tout.

Les incertitudes sur l’avenir et les inquiétudes liées à la santé apparaissent davantage anxiogènes en raison d’un déficit d’information et d’accompagnement ; 88% des fonctionnaires souhaiteraient être mieux informés et accompagnés.

AXA

A propos d'AXA France

Présidée par Jacques de Peretti, AXA France, leader de l’assurance en France accompagne 6,3 millions de clients, particuliers, entreprises et professionnels grâce à l’expertise et à la proximité de ses réseaux commerciaux et près de 14 000 collaborateurs.

A propos d'AXA Prévention

AXA Prévention, association à but non lucratif, a été créée en 1984 pour prévenir les risques sur la route. Dès 2011, son périmètre est élargi à la prévention santé, des accidents de la vie courante et des risques numériques. Elle devient alors la seule association de prévention multirisques. Sa vocation : « étudier et mettre en œuvre toutes les mesures de nature à prévenir les risques auxquels sont exposés les personnes et leurs biens, spécialement en matière de circulation routière et de santé » - extrait des statuts de l’association du 1/01/11.

AXA Prévention est présidée par Éric Lemaire et Catherine Chazal en est la Secrétaire Générale. Association loi 1901, elle contribue au développement de comportements responsables. Elle initie chaque année de nombreuses actions de terrain sur l’ensemble du territoire. Elle mène des enquêtes nationales et des campagnes de sensibilisation aux risques de grande ampleur. Elle publie des documents pédagogiques à destination du grand public. Chaque action engagée par AXA Prévention dans ces causes d’intérêt général satisfait deux grands principes : la pédagogie et l’éducation aux risques.

AXA Prévention est un des nombreux visages de l’engagement d’entreprise

responsable d’AXA.


Fiche technique : étude AXA et AXA Prévention réalisée par Ipsos auprès d’un panel de 1 037 personnes travaillant au sein des ministères de l’Éducation nationale (737 interviews), de l’enseignement supérieur (187 interviews) et du Ministère de la culture (113 interviews). Les interviews ont été menées en ligne entre le 24 juillet et le 8 août 2019, avec un questionnaire d’une durée moyenne de 18 minutes. Un traitement statistique mené par Ipsos permet d’assurer la représentativité de la cible, en fonction de critères socio-démographiques et professionnels.

Auteur(s)

  • Sarah Ball
    Sarah Ball
    Directeur d'études, département Marketing Strategy Understanding

Articles liés

  • Société | France
    Société Enquête

    Économie et citoyens : repenser le lien

    Ipsos bva dévoile les résultats de l’enquête « Économie et citoyens : repenser le lien », réalisée pour l’association « Lire la société », qui révèle un fossé entre les Français, l’économie et la politique. Si 60 % s’intéressent aux questions économiques, notamment à l’inflation et aux prix (90 %), seuls 54 % se disent à l’aise avec les grands concepts. Cette faible littératie s’accompagne d’un blocage politique : 50 % jugent crucial de respecter les promesses électorales, même au détriment du vote du budget, une position marquée chez les sympathisants de LFI (75 %) et du RN (63 %). Très sensibles au pouvoir d’achat, les Français restent divisés sur la culture du compromis, tandis que 94 % estiment prioritaire de renforcer l’enseignement des enjeux économiques à l’école.
  • Ipsos | Nostalgie | 1975 vs 2025

    Nostalgie : 57 % des Français auraient préféré naître en 1975 plutôt qu’en 2025

    Selon une étude mondiale Ipsos menée dans 30 pays, la France est le pays où la nostalgie du passé est la plus forte. 57 % des Français déclarent qu’ils auraient préféré naître en 1975 plutôt qu’en 2025, bien au-delà de la moyenne mondiale (44 %). Ce sentiment s’accompagne d’une vision plus positive du passé, notamment en matière de bonheur, de sécurité et d’environnement, malgré les progrès reconnus dans la santé.
  • Ipsos bva | Cote de popularité | Baromètre politique | Sondage
    Sondage Enquête

    Baromètre politique Ipsos bva-CESI École d'ingénieurs pour La Tribune Dimanche - Décembre 2025

    Préoccupations des Français, cotes de popularité de l'exécutif, du gouvernement et des leaders politiques Français, questions d'actualité... Retrouvez ici les derniers résultats de notre sondage d'opinion, le Baromètre Politique Ipsos bva-CESI École d'ingénieurs-La Tribune Dimanche.