Les Français favorables à un service militaire, mais pas forcément obligatoire

Dans un contexte international tendu autour du conflit Ukrainien, le président Emmanuel Macron a appelé de ses vœux un réarmement du pays. Comment financer cette augmentation des dépenses liées à la défense ? Quelle est l'opinion des Français sur un éventuel retour du service militaire ? Ipsos-CESI École d'ingénieurs dévoile les résultats d'une enquête menée pour le Parisien auprès de 1000 Français.

Comment financer le réarmement ?

Face à cette situation, les Français se montrent très partagés sur les différentes mesures qu’ils accepteraient pour financer cette augmentation des dépenses liées à la défense.

Une majorité de répondant ne serait ainsi pas opposés à l’idée de souscrire à un emprunt national, rémunéré au taux du Livret A (59%), mais seuls 23% l’approuveraient totalement tandis que 36% trouveraient cela justifié par la situation actuelle.

 

A l’inverse, les autres mesures testées suscitent l’opposition d’une majorité de Français. Ainsi, seuls 43% ne seraient pas opposés à une baisse de 5% des prestations sociales, 42% à s’engager dans la réserve militaire. 39% des actifs et des étudiants ne seraient pas opposés à un décalage de l’âge légal de départ à la retraite d’un an et 38% des actifs au fait de travailler un ou deux jours supplémentaires par an. Enfin, seuls 33% des répondants ne seraient pas opposés à une hausse de 5% de leur impôt sur le revenu.

Les Français majoritairement favorables au retour du service militaire, mais...

Les Français se montrent en revanche favorables au retour du service militaire (86%). Mais seuls 53% sont en faveur d’un service militaire obligatoire. Dans le détail, 32% seraient en faveur d’un service militaire obligatoire pour les femmes et les hommes tandis que 21% seraient en faveur d’un service militaire obligatoire uniquement pour les hommes. Un tiers des répondants serait en faveur d’un service militaire, mais sur la base du volontariat.

 

Les moins de 35 ans, directement concernés, sont les plus opposés à cette perspective, même si une majorité d’entre eux se montrent favorables à un service militaire (78%). Seuls 41% d’entre eux cependant souhaiteraient qu’il soit obligatoire.
Une différence selon le genre apparait également. 39% des hommes sont ainsi favorables à un service militaire obligatoire pour les femmes et les hommes, contre 26% seulement des femmes. A l’inverse 24% des femmes sont pour un service obligatoire mais uniquement pour les hommes, contre 19% des hommes. Cette différence concerne en revanche peu les jeunes. En effet, les jeunes hommes et les jeunes femmes ont une perception relativement similaire. Ainsi 17% des hommes de 18 à 24 ans et 16% de ceux de 25 à 34 ans sont en faveur d’un service militaire obligatoire uniquement pour les hommes contre 20% et 15% pour les femmes de 18 à 24 ans et de 25 à 34 ans. Ce sont chez les personnes plus âgées que les différences sont plus marquées.

Rapport complet


A propos de ce sondage

Enquête Ipsos-CESI École d'ingénieurs menée pour le Parisien du 12 au 14 mars 2025 auprès de 1000 personnes, constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Auteur(s)

Articles liés

  • Ipsos bva | Cosmétique Mag | Beauté | Cosmétiques | Parfum | Gen Z

    Beauté & parfum : la génération Z redéfinit les codes

    Les jeunes ne consomment plus la beauté comme leurs aînés. Pour la génération Z, la beauté et le parfum ne sont plus des accessoires de séduction, mais des langages identitaires. C’est ce que révèle l’étude Ipsos pour Cosmétique Mag, menée auprès d’un millier de jeunes français âgés de 18 à 25 ans. Derrière cette massification des pratiques, un constat fort : la fluidité ne supprime pas les différences. La génération Z brouille les codes sans les abolir, impose ses propres règles, et transforme la beauté en un terrain d’expression personnelle et culturelle. La beauté se dégenre, mais ne se dissout pas.
  • Ipsos bva | Icade | Bureau | Travail

    Travail : quel avenir pour le bureau ?

    Que représente le bureau aujourd’hui pour ses salariés ? D’abord le lien social. 75% des salariés travaillant dans un bureau y sont attachés. Pour mieux comprendre le rapport des Français à leur lieu de travail, Ipsos bva a interrogé 800 salariés travaillant en bureau pour Icade.
  • Ipsos bva | EBRA | Associations en France | Caritatif

    Lien social : les Français comptent sur les associations, mais l’engagement bénévole s’essouffle

    Alors que 79 % des Français estiment que le lien social se dégrade, les associations apparaissent comme des piliers de solidarité et de proximité. Perçues comme plus efficaces et proches des citoyens que l’État ou les entreprises, elles bénéficient d’une forte confiance. Pourtant, l’engagement bénévole diminue, et les associations peinent à recruter. Dans ce contexte, les Français expriment des attentes claires vis-à-vis des pouvoirs publics, notamment en matière de financement et de soutien fiscal.