Les unités de compte (UC) : est-ce que ça vous parle ?

Assurancevie.com et Ipsos dévoilent les principaux enseignements de la 2nde édition de l'étude sur les Français et l'assurance vie. L’objectif de cette nouvelle édition était de mieux connaître l’attitude des Français vis-à-vis de leur épargne, et surtout d’identifier leurs attentes quant à la gestion de leurs investissements en Unités de Compte (UC).  

Auteur(s)
  • Stéphanie Morel Chargée d'études sénior, Ipsos Observer
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LES FRANÇAIS ET L’ASSURANCE VIE

La place de l’assurance vie dans le patrimoine des Français reste privilégiée. Ils sont en effet 46 % à détenir au moins un contrat (vs 45 % en 2016). Par ailleurs, 14 % des personnes interrogées ont l’intention de souscrire prochainement un nouveau contrat (qu’ils en aient déjà un ou non), un niveau identique à celui de l’année précédente. Pour ce qui est du canal de distribution utilisé par les détenteurs pour souscrire leur(s) contrat(s), il n’y a pas de changement dans le classement, mais il faut toutefois noter une évolution de la ventilation en faveur des agences bancaires :

  • 66 % des titulaires d’assurance vie ont adhéré à au moins l’un de leurs contrats auprès d’une agence bancaire (vs 58 % en 2016),
  • 15 % via une mutuelle (au même niveau qu’en 2016),
  • 10 % chez un agent général d’assurance (vs 14 % en 2016),
  • 5 % sont passés par internet (vs 6 % en 2016),
  • 5 % ont rejoint une association d’épargnants (vs 4 % en 2016),
  • et enfin, tout comme l’année dernière, 3 % ont eu recours à un conseiller en gestion de patrimoine indépendant.


DES FONDS EN EUROS TOUJOURS JUGÉS SATISFAISANTS

Malgré la baisse des taux de rémunération, 57 % des Français qui possèdent un contrat d’assurance vie se déclarent satisfaits du rendement de leur fonds en euros (16 % sont « tout à fait satisfaits » et 41 % « assez satisfaits »). Parmi les 34 % d’insatisfaits, on compte 27 % de « pas tellement satisfaits » et seulement 8 % de « pas du tout satisfaits ». Ce taux de satisfaction varie toutefois selon le canal de distribution utilisé :

UNE MÉCONNAISSANCE DES UNITÉS DE COMPTE

Ce niveau de satisfaction face aux fonds en euros pourrait expliquer le faible attrait pour les unités de compte. En effet, seuls 30 % des détenteurs de contrat d’assurance vie ont déjà investi dans de tels supports et uniquement 7 % en ont l’intention. Le point positif étant que la part de ceux qui envisagent d’investir en unités de compte est plus élevée (19 %) chez les personnes qui ont l’intention de souscrire un contrat d’assurance vie prochainement.

« Mais il semble que ce désintérêt pour les unités de compte soit aussi fortement lié à un manque d’information »

Édouard Michot, président d’Assurancevie.com.



Puisqu’en effet, 40 % des Français qui ont déjà un contrat d’assurance vie ou qui souhaitent en souscrire un ne connaissent pas les unités de compte !

Notons par ailleurs que, parmi ceux qui ont déjà investi en unités de compte et ceux qui en ont l’intention, 57 % privilégient les supports financiers (fonds actions, obligations…) au détriment des supports immobiliers (OPCI, SCPI…) qui ne sont plébiscités que par 15 % des investisseurs dans le cadre de l’assurance vie. Ils sont enfin 6 % à s’intéresser aux trackers.

UN BESOIN D’ACCOMPAGNEMENT HUMAIN

L’étude montre que les titulaires et futurs titulaires de contrats d’assurance vie attendent une assistance dans le cadre d’un investissement en unités de compte : une majorité d’entre eux (65 %) aimerait bénéficier de l’aide d’un professionnel pour la gestion de l’épargne investie en UC (via une gestion conseillée, sous mandat…), alors que 34 % ne souhaitent aucune assistance. Uniquement 1 % des détenteurs de contrat et des intentionnistes confierait cette mission à un robot-advisor.

« Une volonté d’accompagnement est très clairement exprimée. Et c’est avant tout l’aide d’un professionnel de la gestion d’actifs qui est recherchée.»

Édouard Michot, président d’Assurancevie.com.



Cette défiance se vérifie d’ailleurs sur un plus large échantillon, puisque seulement 1% des Français pourrait faire confiance à un robot pour la gestion de son épargne au sens large.

Fiche technique : enquête menée du 31 mars au 4 avril 2017, auprès d’un panel de 2 176 individus représentatif de la population française âgée de 18 à 75 ans.
 

Auteur(s)
  • Stéphanie Morel Chargée d'études sénior, Ipsos Observer

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