Les vacances 2021 des Français
Ipsos dévoile les résultats de sa dernière enquête réalisée pour l'Alliance France Tourisme au sujet des perspectives des Français quant aux vacances d'été.

Etat d’esprit des Français face aux vacances – entre prudence et impatience
Cette année, les Français sont relativement pessimistes quant aux perspectives de vacances pour le mois de mai (Ascension et Pentecôte). En effet, ils ne sont qu’un tiers à penser qu’il sera possible de partir durant cette période et à avoir l’intention de le faire.
En revanche, ils sont beaucoup plus optimistes en ce qui concerne les vacances d’été : plus des 3/4 d’entre eux pensent qu’il sera possible de partir et la même proportion prévoit de le faire. Ils restent cependant prudents, puisque 45% d’entre eux déclarent que leur départ n’est pas encore certain.
En raison du contexte instable lié à la situation sanitaire et aux restrictions de déplacements qui en découlent, les futurs vacanciers sont également prudents en ce qui concerne l’organisation de leur séjour. En effet, les 3/4 de ceux qui souhaitent partir en mai et les 2/3 de ceux qui souhaitent partir cet été n’ont pas encore planifié leur séjour.
En dépit du contexte incertain, les Français restent positifs à la perspective des vacances d’été : ils y associent majoritairement de l’impatience (37%), de l’espoir (36%) et du besoin (35%), malgré une certaine inquiétude (30%).
Organisation des vacances d’été – des vacances marquées par la crise sanitaire, que ce soit pour le choix du type de vacances, la destination ou les modalités de voyage
Sans surprise après 3 confinements successifs, les raisons pour lesquelles les Français souhaitent partir cet été sont avant tout liées à l’envie (au besoin même !) de changer d’air et se dépayser, pour près de 3/4 d’entre eux. L’envie de se reposer (48%) et de passer du temps avec leur famille (46%) est également forte.
Cette année plus que les précédentes, les Français prévoient majoritairement de partir en vacances dans l’Hexagone (80% pour les vacances de mai et 69% pour les vacances d’été). Comme chaque année, ce sont les stations balnéaires françaises qui sont privilégiées, dans les mêmes proportions que d’habitude (32% des Français ayant l’intention de partir en vacances soit 23% de l’ensemble de la population). On compte tout de même 14% des vacanciers envisageant d’aller explorer un autre pays européen durant la période estivale (vs 20% à l’avoir fait les années précédentes), avec une préférence pour les pays frontaliers.
Que ce soit dans le choix de leur mode de transport ou dans celui de l’hébergement, les Français privilégient des vacances limitant les contacts avec des inconnus. En effet, plus des ¾ des futurs vacanciers estivaux déclarent avoir l’intension de se rendre sur leur lieu de vacances à l’aide d’un moyen de transport individuel, avec une très forte préférence pour leur véhicule personnel (70%). 19% tout de même envisagent de prendre l’avion, 15% le train. Ils sont également 74% à vouloir séjourner dans un logement individuel, qu’il s’agisse d’une location saisonnière (39%) ou du logement d’un proche (37%).
Pour faire leur choix de destination, ils prendront essentiellement en compte la propreté de l’hébergement et la flexibilité des conditions d’annulation du logement et du moyen de transport. L’application des mesures sanitaires et le respect des règles de distanciation sociales joueront également un rôle important dans leur décision.
Pour les Français qui prévoient de partir en vacances dans un hébergement collectif (hôtel, club, camping), la mise à disposition de solutions de restauration sur place (84%) et l’accès à une piscine (70%) sont les principaux prérequis. Le fait de devoir observer un couvre-feu dans leur logement (66%) et la restriction des horaires d’ouverture des solutions de restauration (51%) pourraient toutefois les dissuader de choisir ce type d’hébergement.
Budget des vacances d’été – une tendance globale à la stabilité
En termes de budget, les Français prévoient de dépenser en moyenne 1 215€ pour leurs vacances d’été. Cette somme monte jusqu’à 1 395€ pour ceux qui ont l’intention de partir en vacances. L’hébergement (28%), le transport (20%) et l’alimentation (16%) représentent les trois principaux postes de dépenses pour ces derniers.
Si plus d’un Français sur deux considère que son budget sera équivalent à celui des années précédentes, ils sont tout de même 15% à estimer qu’ils dépenseront plus que d’habitude (19% auprès de ceux qui ont l’intention de partir en vacances cet été, et 25% des jeunes) et près d’un quart (24%) qu’ils dépenseront moins (20% de ceux qui ont l’intention de partir).
Pour ceux-ci, la baisse du budget vacances s’explique principalement par l’envie de garder de l’argent pour d’autres dépenses (30%) et par la diminution des revenus liée à la crise de la COVID (27%). Les sorties au restaurant et le shopping seront les principaux postes impactés par cette diminution des dépenses.
Impact de la crise sanitaire sur les comportements – vers une adaptabilité des pratiques
Malgré plusieurs mois de restrictions, les envies des Français sont assez stables en ce qui concerne leurs activités estivales. Plus de la moitié d’entre eux souhaitent autant que d’habitude aller à la plage et pratiquer une activité sportive individuelle. C’est également le cas des 2/5 concernant l’envie d’aller au restaurant.
Dans le contexte actuel de crise sanitaire, les Français se déclarent prêts à adapter leurs comportements : ils comptent notamment privilégier les activités en plein air (80%) et éviter les lieux fréquentés (76%). Ils sont toutefois réticents à l’idée de renoncer à rendre visite à leurs proches (63% déclarent ne pas le faire) ou à rester dans leur propre région pour les vacances (54%). Ils sont également plus de 3 sur 5 à être prêts à se faire vacciner (64%) ou à faire un test PCR avant leur séjour (62%) pour pouvoir voyager.
Avec le développement du télétravail, une partie des actifs Français gagnera en flexibilité durant les vacances d’été : ils sont environ un quart à envisager de partir en vacances avant le début de leurs congés (22%) ou à travailler depuis un lieu de vacances pour changer d’air (25%). Pour près d’un Français sur deux, ces pratiques présentent un avantage clair : elles devraient permettre de limiter les embouteillages sur la route des vacances élargissant les plages horaires de départ. Ils sont cependant plus critiques sur leur potentiel impact sur les prix des billets de transport, puisque seulement 27% pensent que l’étalement des départs entrainera une baisse des prix.
Retrouvez l'enquête complète
sur alliance-france-tourisme.fr
Fiche technique : enquête réalisée en ligne par Ipsos pour France Alliance Groupe, du 15 au 16 avril 2021, auprès de 1068 personnes constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 16 ans et plus.
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