Mobilité : l'électrique et les mobilités douces toujours plus populaires en France et en Europe
Europ Assistance dévoile les résultats internationaux de la deuxième édition du Baromètre de la Mobilité réalisé par Ipsos dans 8 pays d'Europe et revient sur l’évolution des habitudes de mobilité des Européens.
Alors que la voiture reste le premier mode de transport en Europe, les vélos électriques deviennent de plus en plus présents dans la vie quotidienne
En 2023, la voiture est toujours le premier mode de déplacement en Europe : elle reste largement en tête dans les usages (87% des Européens possèdent une voiture personnelle, et 84% l'utilisent quotidiennement). Pour cause, les Européens restent attachés à leur voiture : 70% des automobilistes ne seraient pas prêts à cesser de posséder une voiture à l'avenir, un chiffre stable par rapport à l'année dernière. Parmi eux, 34% sont très réticents à cette idée ("certainement pas").
En revanche, les modes de transport impliquant la voiture en général (qu'il s'agisse de la voiture personnelle, des taxis / VTC, ou de l'autopartage) semblent voir leur usage diminuer : 26% des Européens utilisant une voiture personnelle estiment s’en servir moins fréquemment qu'il y a 5 ans, un chiffre qui s'élève à 32% en France.
En parallèle, le vélo, qu'il soit classique ou électrique, reste utilisé par près de 4 Européens sur 10.
Alors que la possession de vélos classiques diminue (57% des Européens possèdent un vélo classique dans leur foyer, -5 points par rapport à l'année dernière), la présence des vélos électriques progresse : désormais 1 foyer européen sur 5 possède un vélo électrique (19%, +2 points). Cette tendance pourrait s’expliquer par une meilleure accessibilité et un prix plus abordable des vélos électriques, ainsi que par leurs caractéristiques améliorées, notamment le pédalage assisté.
On observe également une intensification de l'utilisation des vélos électriques : 42% des utilisateurs déclarent l'utiliser plus souvent qu'il y a 5 ans, et 32% disent qu'ils ont l'intention de l'utiliser davantage à l'avenir.
De manière plus générale, la tendance est à une utilisation plus intensive de la mobilité douce et des transports publics à l'avenir : les Européens déclarent qu'ils utiliseront la marche (32%), les vélos standards (25%) et les transports publics plus fréquemment à l'avenir (25%), tous ces modes de transport ayant un "delta" positif (plus souvent - moins souvent) dans les intentions d'utilisation future.
Enfin, la mobilité représente toujours un budget important pour les Européens : 147€ par mois, un budget qui reste stable dans la plupart des pays cette année. Le coût du transport est la principale raison de changer les habitudes de mobilité : 35% au niveau européen, et jusqu'à 46% en France.
Préoccupés par leur empreinte environnementale, les jeunes actifs se tournent de plus en plus vers les véhicules électriques
Si l’usage des voitures thermiques reste prédominant en Europe, leur utilisation commence à décliner (-2 points pour l'essence, idem pour le diesel).
Un Européen sur trois (29%) serait intéressé par l'acquisition d'un véhicule électrique au cours des 12 prochains mois. Ce chiffre est relativement stable par rapport à l'année dernière dans l'ensemble (+1 pt), mais certains pays connaissent des progressions significatives (Belgique et Italie + 5 pts chacun).
Les individus qui envisagent d'acquérir un véhicule électrique sont plus jeunes, souvent actifs et urbains. Si leurs motivations sont essentiellement environnementales (39% mentionnent des raisons écologiques), la hausse vertigineuse du prix de l'essence est également un facteur de motivation pour le passage à l'électrique (43% le feraient pour économiser de l'argent sur les frais de carburant).
Les populations qui envisagent d'opter pour un véhicule électrique sont davantage préoccupées par l'impact environnemental de leurs habitudes de mobilité : 69% d'entre eux ont mauvaise conscience lorsqu’ils pensent à l’empreinte carbone liée à l'utilisation de leur voiture, contre 48 % pour l'ensemble de la population. Ils ont également plus souvent à l'esprit et considèrent plus plausibles les futures réglementations concernant les VE : 64% considèrent que les réglementations de l'UE imposant la vente de VE d'ici 2035 sont réalistes et seront appliquées, contre 41% pour l'ensemble de la population.
Les freins à l'achat d'un véhicule électrique sont principalement liés au prix d'achat (encore plus fortement cette année, + 4 pts au niveau européen). Parallèlement, les difficultés liées aux bornes de recharge sont moins importantes (-3 points).
Les jeunes Européens choisissent une mobilité plus durable et un avenir sans voiture
Les jeunes Européens ouvrent la voie à une mobilité plus durable. Les 18-34 ans adoptent de plus en plus des modes de mobilité « douce » avec 72% d'entre eux utilisant les transports publics (contre 55% toutes tranches d’âges confondues) et 50% utilisant des vélos standards (contre 39 %). L'utilisation de vélos électriques est également plus importante pour cette catégorie, avec 31% contre 21 % pour l'ensemble de la population.
Les jeunes adultes ont un budget mensuel de mobilité plus élevé, s'élevant en moyenne à 214 € contre 147 € pour la moyenne générale, qui pourrait être lié à leur utilisation accrue de diverses options de mobilité.
En parallèle, les jeunes Européens possèdent moins de voitures à moteur thermique que l'ensemble de la population (83% contre 88%), ce qui indique une évolution vers des solutions plus respectueuses de l'environnement. En outre, 42% d'entre eux envisagent d'acheter des véhicules électriques (contre 29% dans la population générale). En ce qui concerne l'avenir, les jeunes sont également plus ouverts à l'idée de ne pas posséder de voiture personnelle. 40% d'entre eux envisagent un avenir sans voiture (contre 30% en moyenne dans toutes les tranches d'âge).
Vers une utilisation plus sûre et mieux couverte des dispositifs de micromobilité
Concernant la micromobilité, qui comprend des formes de transport telles que les vélos électriques, les trottinettes et d'autres dispositifs de mobilité personnelle, on constate une augmentation notable du nombre d'utilisateurs qui déclarent être couverts en cas d'accident. Depuis cette année, plus d'un tiers (36%) des utilisateurs de micromobilité déclarent disposer d'une forme d'assurance ou de couverture. Cela représente une augmentation significative par rapport à 2022 (+5 pts).
Cette tendance à la hausse peut être attribuée à une prise de conscience croissante des risques potentiels associés aux dispositifs de micromobilité, ce qui conduit davantage d'utilisateurs à rechercher une couverture appropriée.
Tendances de la mobilité en France : vers des choix plus durables
En France, bien que la voiture reste en tête des habitudes de déplacement, une évolution significative s'observe sur les 5 dernières années : les Français admettent utiliser moins fréquemment qu’avant la voiture personnelle (32%) ainsi que les motos/scooters (28%) au profit d'une mobilité plus douce, favorisant notamment l'utilisation du vélo électrique (5%), des transports en commun (41%) et de la marche (40%).
Cette tendance semble s’inscrire durablement dans les intentions : les Français prévoient d’utiliser davantage de solutions de mobilité douce sur les 12 prochains mois. 38% des répondants envisagent d’avoir recours plus fréquemment au vélo électrique, 33% la marche et 32 % à la trottinette personnelle.
En parallèle, lorsqu’ils envisagent d’acheter un véhicule électrique, les Français sont principalement motivés à l’idée d’économiser de l’argent sur le carburant (46%) et par la réduction de leur empreinte écologique (34%), même si le prix à l’achat reste le premier frein pour l’acquisition d’un véhicule électrique (65%, +4 pts).
La mobilité des Français
Quatre tendances à retenir
- En grande majorité, les Français utilisent leur voiture personnelle et la marche pour leurs déplacements au quotidien
- Ces 5 dernières années, la mobilité « douce » a gagné du terrain, les Français ont davantage tendance à utiliser un vélo électrique personnel, les transports en commun ou la marche
- Dans les mois à venir et lorsqu’ils sont déjà coutumiers de ces modes de déplacement, les Français comptent prioritairement renforcer la pratique de la marche à pied et l’utilisation de leur vélo personnel. A l’inverse, on observe une intention à la baisse de l’usage des voitures individuelles (voiture personnelle, voiture de fonction et taxi/VTC).
- La voiture thermique reste la norme dans la plupart des foyers français, même si la voiture électrique commence à se faire une place notamment chez les plus jeunes, préoccupés par la situation économique et écologique
Budget
Les Français allouent un budget mobilité mensuel moyen de 131€ (-15€ par rapport à l’année précédente) par personne, contre 147€ par personne pour les Européens.
Tendances actuelles
La marche est le mode de transport privilégié des Français (89%, -4 pts).
La grande majorité des Français (85%, -2 pts) utilise la voiture et 41% roulent plus de 10 000 km par an.
La voiture thermique représente 87% des voitures principales possédées par les Français, l’hybride 9% et l’électrique 3%. Le GPL représente seulement 1%.
Près de 9 foyers sur 10 (88%, -1 pt) possèdent au moins une voiture personnelle ou de fonction.
Tendances pour les années à venir
Dans un contexte de crise budgétaire et environnementale, les Français déclarent vouloir favoriser la marche dans les 12 prochains mois (33% ont l’intention de marcher plus souvent, +5 pts).
Près d’un quart des propriétaires actuels de voiture (23%, -1 pt) pourrait envisager de ne plus en avoir dans le futur (contre 30% des Européens).
Plus d’un Français sur quatre (28%) déclare envisager d’acheter un véhicule électrique dans les 12 prochains mois.
Le coût d’achat est le premier frein à l’acquisition d’un véhicule éléctrique pour les Français (68%, +4 pts) contre 59% pour les Européens.
Une prise de conscience écologique et économique
Le changement d’habitudes des Français vers une mobilité plus douce est davantage motivé par des raisons financières (46%) et environnementales (30%) que pour le reste des Européens (respectivement 35% et 24%).
Les Français sont pour les trois quarts (75%) concernés par l’impact environnemental de leur conduite et 60% ont déjà changé leurs habitudes de mobilité.
76% des Français pensent que les questions environnementales doivent être une priorité pour les gouvernements (-2 pts).
Pourtant, ils ne sont que quatre sur dix (40%, +1 pt) à avoir mauvaise conscience quant à leur empreinte carbone liée à leur voiture.
A propos de cette enquête
La deuxième édition du Baromètre de la mobilité d'Europ Assistance et d'Ipsos a été réalisée dans 8 pays d'Europe : Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Italie, Portugal et République Tchèque. Dans chaque pays, un échantillon représentatif de la population composé de 1 000 personnes âgées de 18 ans et plus ont participé à un questionnaire en ligne. L'enquête a été menée entre le 14 novembre 2023 et le 18 janvier 2024. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence.