PMA : un parcours long et stressant pour les patientes
Avec l’adoption de la loi bioéthique du 2 août 2021, les pouvoirs publics ont fait le choix d’élargir la PMA aux couples de femmes et aux femmes célibataires. Malgré cette avancée sociétale, le sondage révèle que les patientes font face à de nombreuses contraintes, avec notamment des délais importants qui freinent l’accès au parcours PMA qui reste particulièrement éprouvant et mal vécu.
Un parcours long et stressant
90 % des patientes vivent difficilement les temps d’attente entre les différentes étapes du protocole de PMA. Ce parcours est décrit comme ponctué de stress, de fatigue et de déceptions au point que 82% des femmes interrogées estiment que « personne ne peut comprendre ce qu’elles traversent ». La PMA impacte tous les aspects de la vie des femmes, leur vie quotidienne pour 92% d’entre elles, leur vie professionnelle pour 84%, leur vie de couple et sexuelle pour plus de 80%.
Un besoin fort d’accompagnement et d’informations
L’accompagnement par les professionnels de santé est considéré comme essentiel pour la quasi-totalité des femmes interrogées, pourtant seule une courte majorité se sent plutôt bien accompagnée dans son parcours PMA, face à des professionnels et des centres débordés. 89 % des patientes jugent leur traitement contraignant et 81 % ont appréhendé leur première injection, ce qui renforce la nécessité d’un besoin d’accompagnement pour les patientes. Enfin près de deux tiers des femmes souhaiteraient aussi avoir plus d’informations sur le traitement qui leur est prescrit.
Des délais toujours plus longs
S’engager dans un parcours PMA prend du temps et est source de stress. Cette réalité est particulièrement mal vécue par beaucoup de patientes. Face aux demandes croissantes, le risque est donc de voir les délais s’allonger encore plus pour des patientes qui ont toutes un objectif commun, avoir un bébé le plus rapidement possible.

A propos de cette enquête
Sondage Ipsos pour Merck France et les associations Asso'SOPK, BAMP et EndoFrance, mené du 30 septembre au 12 octobre 2022, auprès de 838 femmes.