PME : le secteur des transports s'inquiète de la hausse du pétrole
Malgré des jugements plus favorables quant à la qualité de l'environnement économique, international (de 110 à 116 points) ou national (de 108 à 111 points), l'indice synthétique de l'Etat de Santé des PME-PMI reste stable, à 104 points. Si les patrons saluent toujours "les efforts du gouvernement" (indice à 116 points), et que "l'incertitude politique et économique" est moins souvent citée lorsqu'on leur demande les principaux freins au développement (de 20 à 10% en un mois), les signes de reprise se font discrets. Au contraire; alors que l'indice de production reste stable, celui de l'activité commerciale est en baisse (de 103 à 99 points), comme celui de la trésorerie (de 103 à 100). Le solde des anticipations quant aux achats d'équipement redevient négatif, celui concernant l'embauche redevient tout juste nul.
La demande reste également mal orientée. Si les choses semblent s'améliorer dans le secteur de la grande consommation (de -8 à -5 points), la demande "export" est en baisse (de -1 à -5 points), comme celle provenant des grandes entreprises (de -10 à -14 points) ou des PME (de -11 à -16). A noter que ces résultats sont tirés vers le bas par des anticipations très pessimistes des entreprises du secteur "transports" (respectivement -31, -25 et -26 points). Quasiment jamais cité en début d'année dans les "principaux freins au développement", "le coût des matières premières" est par ailleurs aujourd'hui montré du doigt, par 14% des patrons interrogés, 28% dans les transports. On retrouve logiquement les préoccupations relatives à la hausse du prix du pétrole et du carburant de ces derniers mois.
En termes de frein au développement, "le climat social" est également beaucoup cité ce mois-ci (17%, +8 points en un mois). Tous les facteurs proposés restent toutefois loin derrière le classique "poids des charges sociales", leitmotiv de 40% des patrons.