Et sur la route, vous faites quoi de vos déchets ?
Près d’1 Français sur 5 (18 %) estime que jeter un mégot par la fenêtre d’un véhicule est un geste sans conséquences graves. Alors que des millions de vacanciers prennent la route en ce week-end de chassé-croisé, VINCI Autoroutes dévoile les résultats d’une enquête réalisée par Ipsos sur les pratiques des Français sur la route des vacances vis-à-vis de l’environnement.
Adoptent-ils un comportement écoresponsable durant leur trajet et lors de leurs pauses sur les aires ? Trient-ils leurs déchets ? Les enfants ont-ils une influence positive sur leurs parents dans ce domaine ? Quelle attitude adoptent-ils face à la présence de déchets sauvages dans leur environnement ? Afin de contribuer à la sensibilisation des vacanciers, VINCI Autoroutes déploie, les 28 et 29 juillet sur les aires et espaces Environnement de son réseau, un dispositif d’animations pédagogiques sur les thèmes du tri sélectif, de la prévention des incendies et de la préservation de la biodiversité avec des associations partenaires.
BEAUCOUP D’AUTOMOBILISTES JETTENT DES DÉCHETS PAR LA FENÊTRE DE LEUR VOITURE, TOUT EN MINIMISANT LA GRAVITÉ DE LEUR GESTE
Les Français ont dans leur majorité bien conscience des conséquences des jets de déchets sur la route : ils considèrent que ce geste augmente de façon extrêmement importante le risque de dégradation du paysage (81 %), de pollution de l’eau et des sols (76 %), d’exposition à la circulation du personnel ramassant les déchets (73 %), ou d’accidents pour d’autres véhicules (62 %). Le risque d’incendie est également identifié par 67 % d’entre eux, cette proportion atteignant même 76 % dans le Sud-Est. Pour autant, en dépit des nombreux incendies, souvent dus à la présence de mégots de cigarettes (7 000 ha détruits par les flammes ces derniers jours dans le Sud-Est et en Corse), près d’1 Français sur 5 (18 %) estime que jeter un mégot par la fenêtre d’un véhicule est un geste sans conséquences graves, et plus d’1 Français sur 6 (15 %) reconnaît de fait jeter des mégots, ainsi que des chewing-gums, par la fenêtre de son véhicule. Ils sont également 20 % à considérer sans gravité le fait de jeter sur la route des emballages alimentaires. De façon plus générale, 35 % des Français au total reconnaissent qu’il leur arrive de jeter des déchets, de toute nature (papiers, emballages, mouchoirs, noyaux de fruits…) par la fenêtre de leur véhicule.

LE TRI DES DÉCHETS : UNE PRATIQUE DEVENUE COURANTE DANS LA VIE DE TOUS LES JOURS MAIS OUBLIÉE SUR LA ROUTE DES VACANCES
Parmi les bonnes pratiques en faveur de l’environnement, le tri des déchets apparaît comme l’une des plus répandues dans la vie quotidienne des Français (89 % d’entre eux l’ont adoptée, dont 69 % de façon systématique, soit une hausse de 4 pts en 2 ans), avec le fait d’éteindre la lumière quand on quitte une pièce (96 %, dont 74 % systématiquement, soit 5 pts de hausse) et l’usage d’un sac réutilisable pour faire ses courses (95 %, dont 76 % systématiquement, une proportion stable).
Les jeunes sont cependant nettement moins disciplinés que leur aînés : les moins de 35 ans sont deux fois plus nombreux à ne pas trier régulièrement leurs déchets (17 %) que les plus de 35 ans (seulement 8 %).
La pratique du tri a par ailleurs tendance à se relâcher nettement lorsque les Français partent en vacances, puisqu’ils ne sont plus que 67 % (soit 22 pts de moins que dans la vie quotidienne, une proportion stable par rapport à 2015) à le faire sur les aires d’autoroutes – alors même que celles-ci sont toutes équipées pour le tri (1). Cette proportion remonte à 81 % lorsqu’ils se trouvent sur leur lieu de vacances, tout en restant inférieure de 8 pts par rapport au reste de l’année.
C’est la négligence, la paresse ou le changement d’habitude qui sont les causes du relâchement de la pratique du tri sur la route des vacances : 61 % des personnes qui ne trient pas systématiquement leurs déchets sur les aires d’autoroutes expliquent ce comportement en disant privilégier la poubelle la plus proche d’eux, quelle qu’elle soit, et 29 % en disant hésiter sur le bac à utiliser.
EN MATIÈRE D’ENVIRONNEMENT, LES FRANÇAIS FONT GLOBALEMENT PREUVE D’AUTOSATISFACTION
Quand ils se comparent à leurs compatriotes, les Français pensent faire mieux que la moyenne d’entre eux, sans vraiment se remettre en cause. Ils estiment ainsi qu’ils trient leurs déchets plus que les autres (67 %), qu’ils jettent moins de déchets dans la rue ou sur la route (63 %), mais aussi qu’ils éteignent plus la lumière quand ils quittent une pièce (69 %) et qu’ils coupent plus souvent l’eau pour se laver les dents (64 %).
LA PRÉSENCE DES ENFANTS AMÈNE LES PARENTS À REVOIR LEUR COMPORTEMENT
La volonté de certains parents de montrer le bon exemple à leurs enfants les conduit à adopter de meilleurs comportements en leur présence : 32 % disent ainsi faire plus attention à ramasser les papiers ou les restes d’un pique-nique quand ils sont avec leurs enfants, 28 % trient davantage leurs déchets sur les aires d’autoroutes et 26 % ont moins tendance à jeter des déchets par la fenêtre de la voiture.
SUR LEUR LIEU DE VACANCES, SUR LA ROUTE OU DANS LA RUE, LES FRANÇAIS SE MONTRENT TRÈS SENSIBLES À LA DÉGRADATION DE LEUR ENVIRONNEMENT ET RÉPROUVENT LES MAUVAIS COMPORTEMENTS
Lorsqu’ils arrivent sur un site touristique ou de loisirs dégradé par la présence de déchets, près de la moitié des Français (48 %) repartent immédiatement, et la même proportion (48 %) reste sur place en veillant à ne pas dégrader davantage le site, voire en ramassant ce qui peut l’être.
De même, la découverte de déchets au bord de la route suscite pour la très grande majorité des sentiments négatifs. Ils sont ainsi 97 % à considérer qu’une telle situation nuit à l’image de la ville, de la région ou du pays, 96 % à penser qu’il faudrait prendre des mesures pour éviter cela (nettoyage, surveillance, amende, etc.) et 93 % à être en colère contre ceux qui sont à l’origine de ces dégradations. Lorsqu’ils voient quelqu’un jeter un papier ou un déchet dans la rue ou sur la route, plus de 2 Français sur 3 (68 %) désapprouvent ce geste mais n’interviennent pas de peur d’une réaction agressive ou pour ne pas paraître donneurs de leçon. Ils sont aussi plus d’1 sur 4 à intervenir d’une manière ou d’une autre pour signaler directement l’incivilité de son geste à son auteur : 29 % quand la situation se produit dans la rue et 28 % quand elle a lieu sur la route (au moyen d’un appel de phares, d’un coup de klaxon ou d’un geste par la vitre).
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