Près d'un Français sur deux en faveur d'une dissolution de l'Assemblée nationale

Une enquête Ipsos et Sopra-Steria sur la perception qu’ont les Français de la suite du quinquennat, après la réforme des retraites, confirme le sentiment partagé par une majorité de Français d'un pays bloqué.

67% d’entre eux estiment que les tensions actuelles vont contribuer à bloquer la situation politique jusqu’à la fin du quinquennat. Cette opinion est largement partagée par les sympathisants des différentes forces politiques. Même les sympathisants de Renaissance sont un sur deux (51%) à considérer que c’est le cas.

Alors qu’il ne dispose qu’une d’une majorité relative à l’Assemblée nationale, et que les débats sur la réforme des retraites ont montré les difficultés du gouvernement à adopter des textes, une majorité de répondants (60%) a le sentiment qu’Emmanuel Macron et son gouvernement vont réaliser un accord global avec les Républicains afin de voter ensemble la plupart des textes, plutôt que de privilégier des alliances avec des députés de gauche ou de droite en fonction des projets (40%).

Face à cette situation difficile, les Français appellent à une dissolution (45% privilégieraient cette situation), ou a minima un remaniement et un changement de Première ministre (38%). Seuls 17% souhaiteraient le maintien d’Elisabeth Borne à son poste. La préférence pour la dissolution est partagée par les sympathisants de la France Insoumise (63%), du PS (54%), d’EELV (49%) et du RN (50%). Si les sympathisants de Renaissance ne privilégient pas cette solution, ils sont tout de même 24% à souhaiter une dissolution et 28% un remaniement.


A propos de ce sondage

Enquête Ipsos et Sopra Steria menée du 31 mars au 1er avril 2023 auprès de 1000 personnes constituant un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Auteur(s)

Articles liés

  • Société | France
    Société Enquête

    Économie et citoyens : repenser le lien

    Ipsos bva dévoile les résultats de l’enquête « Économie et citoyens : repenser le lien », réalisée pour l’association « Lire la société », qui révèle un fossé entre les Français, l’économie et la politique. Si 60 % s’intéressent aux questions économiques, notamment à l’inflation et aux prix (90 %), seuls 54 % se disent à l’aise avec les grands concepts. Cette faible littératie s’accompagne d’un blocage politique : 50 % jugent crucial de respecter les promesses électorales, même au détriment du vote du budget, une position marquée chez les sympathisants de LFI (75 %) et du RN (63 %). Très sensibles au pouvoir d’achat, les Français restent divisés sur la culture du compromis, tandis que 94 % estiment prioritaire de renforcer l’enseignement des enjeux économiques à l’école.
  • Ipsos | Nostalgie | 1975 vs 2025

    Nostalgie : 57 % des Français auraient préféré naître en 1975 plutôt qu’en 2025

    Selon une étude mondiale Ipsos menée dans 30 pays, la France est le pays où la nostalgie du passé est la plus forte. 57 % des Français déclarent qu’ils auraient préféré naître en 1975 plutôt qu’en 2025, bien au-delà de la moyenne mondiale (44 %). Ce sentiment s’accompagne d’une vision plus positive du passé, notamment en matière de bonheur, de sécurité et d’environnement, malgré les progrès reconnus dans la santé.
  • Ipsos bva | Cote de popularité | Baromètre politique | Sondage
    Sondage Enquête

    Baromètre politique Ipsos bva-CESI École d'ingénieurs pour La Tribune Dimanche - Décembre 2025

    Préoccupations des Français, cotes de popularité de l'exécutif, du gouvernement et des leaders politiques Français, questions d'actualité... Retrouvez ici les derniers résultats de notre sondage d'opinion, le Baromètre Politique Ipsos bva-CESI École d'ingénieurs-La Tribune Dimanche.