Qu’attendent les entreprises de l’air et de l’espace des jeunes ingénieurs ?

Profils les plus recherchés, évolution du futur de l’emploi, métiers qui nécessiteront le plus de recrutement dans les années à venir, attentes des entreprises en ce qui concerne les ingénieurs aéronautiques, principaux leviers qui favoriseront la croissance du secteur… L'IPSA et Ipsos se sont penchés sur les attentes d’un secteur qui ne cesse de grandir au rythme des évolutions et défis technologiques.

Auteur(s)
  • Amandine Lama Directrice de Clientèle, Département Politique et Opinion, Public Affairs
  • Federico Vacas Directeur de département - Public Affairs
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Les chefs d’entreprise du secteur aéronautique et spatial ont avant tout des attentes à l’égard des jeunes ingénieurs sur leurs capacités (d’adaptation, d’intégration à une équipe, d’apprentissage) plutôt que sur leurs connaissances

Premières qualités recherchées chez les jeunes diplômés, l’esprit d’initiative et les capacités d’adaptation sont jugées prioritaires par 87% des dirigeants du secteur. D’autres capacités, telles que savoir s’intégrer à une équipe (67%) ou savoir apprendre et progresser dans l’entreprise (53%) sont également mises en avant. Le bon niveau académique (culture générale et compétences techniques) n’arrive qu’ensuite (42%), suivi de l’esprit d’ouverture à l’international (26%) et de la bonne connaissance du monde de l’entreprise (12%).

Les chefs d’entreprises estiment que le profil des jeunes diplômés est en adéquation avec leurs attentes

Plus de 9 dirigeants sur 10 estiment que les jeunes diplômés d’écoles d’ingénieurs recrutés par leur entreprise ont une bonne capacité à apprendre et progresser dans l’entreprise (92%) et à s’intégrer à une équipe (91%). Une très large majorité (83%) considère également que les jeunes ingénieurs embauchés répondent bien aux attentes en matière de niveau académique, culture générale et compétences techniques. Pour le critère de recrutement privilégié - l’esprit d’initiative et les capacités d’adaptation des diplômés – le niveau de satisfaction est légèrement plus faible mais reste élevé (76%), de même que pour l’esprit d’ouverture à l’international (71%). Enfin, même s’il ne s’agit pas d’une priorité à l’heure d’embaucher, seule une courte majorité de dirigeants (54%) pense que les jeunes recrues ont une bonne connaissance du monde de l’entreprise.

Les dirigeants d’entreprise sont optimistes pour l’avenir du secteur

Malgré un contexte économique plutôt morose, une écrasante majorité de dirigeants (94%) estime que le secteur de l’aéronautique et de l’espace va bien, voire très bien pour 20% d’entre eux.

De plus, 2 chefs d’entreprise sur 3 (67%) s’attendent à ce que leur établissement croisse au cours des 12 prochains mois, dont la moitié (33%) qu’il connaisse une croissance importante. Seuls 15% anticipent une baisse d’activité. Preuve du dynamisme du secteur, 71% des dirigeants des petites structures (moins de 50 salariés) pronostiquent une hausse de leur chiffre d’affaire.

Ce contexte porteur conduit 3 chefs d’entreprise sur 4 (74%) à être optimistes quant aux capacités d’embauche de leur entreprise dans l’année à venir. Là encore les petites structures se montrent particulièrement enthousiastes, avec 80% d’entre elles qui pensent pouvoir recruter dans les 12 prochains mois.  

Les besoins en recrutements sont importants et variés. Ils concernent surtout les profils ingénieurs (89%, dont 94% dans les entreprises de plus de 200 salariés), mais aussi les techniciens supérieurs (84%, dont 88% pour les structures de plus de 200 salariés), les opérateurs et mécaniciens (80%), et dans une moindre mesure les bachelors technologiques (63%, mais 70% dans les entreprises de « construction aéronautique et spatiale »).

Parmi les différents métiers, celui d’ingénieur méthodes / industrialisation Process apparaît comme celui le plus recherché (43% des citations, dont 64% des entreprises très optimistes en matière de futurs recrutements), suivi des ingénieurs de production (36%), des ingénieurs bureau d’étude aéronautique ou spatial (31%, dont 49% des structures qui envisagent les plus d’embaucher) ou encore des ingénieurs qualité (28%). 

Selon les chefs d’entreprise, les recrutements de demain se feront surtout en R&D pour répondre entre autres à l’évolution des drones et de l’intelligence artificielle

Pour 44% des dirigeants (dont 50% de ceux envisageant le plus de recruter et 48% de ceux du secteur « construction aéronautique et spatiale »), le domaine qui recrutera le plus d’ingénieurs dans les années à venir sera la R&D, devant la production (33%), les bureaux d’études (29%, dont 36% pour les grandes entreprises) et la maintenance/service après-vente (25%).

Enfin, les évolutions technologiques perçues comme les plus créatrices d’emploi à l’avenir sont les drones (53%) devant l’intelligence artificielle (42%, mais en tête chez les entreprises de « construction aéronautique et spatiale », avec 55%), l’avion électrique (39%) et le big data (37%, avec un pic tout de même de 59% chez les établissements qui prévoient le plus d’embaucher au cours de l’année à venir).

Fiche technique :
Enquête réalisée par téléphone, du 7 septembre au 13 octobre 2017, auprès d’un échantillon de 200 dirigeants d’entreprises du secteur aéronautique et spatial.

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Auteur(s)
  • Amandine Lama Directrice de Clientèle, Département Politique et Opinion, Public Affairs
  • Federico Vacas Directeur de département - Public Affairs

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