Référendum : les petits patrons pour le Oui
La stabilité de l'indice synthétique de l'état de santé des petites et moyennes entreprises françaises à 103 points résume une relative satisfaction des patrons des PME-PMI par rapport à l'activité de leur entreprise, compensée par un regain de pessimisme pour l'avenir. En légère progression, la satisfaction à l’égard de la production (de 103 à 105) et de l’activité commerciale (de 100 à 103). Les perspectives d'embauche se redressent globalement (de -10 à -3 point en terme de solde), mais restent dans le rouge pour les PME les plus importantes (-21 points dans les entreprises de 200 à 500 salariés). Les crédits d’investissements sont un peu meilleurs (de -11 à -1 point), sans que cela ne se traduise par une progression de l'achat d’équipements (de +1 à -8 point). Le niveau des stocks reste stable (-8 à -7 point) et la trésorerie s'améliore (de -18 à -3 point) : les entreprises font des réserves.
Il faut dire que les petits patrons envisagent un avenir plutôt sombre, et une croissance atone : le niveau de la demande venant de la grande consommation progresse dans le rouge, de -6 à -13 point (-15 dans les 100-199 salariés, -23% dans l’industrie). Surtout, les trois indices de conjoncture sont tous orientés à la baisse : la perception de l’environnement économique français passe de 114 à 112 points, de 109 à 108 points pour l'environnement international. Quand aux "efforts du gouvernement en matière d'aide aux PME", on retombe au niveau le plus bas depuis juin 2004, à 112 points. Après le coût des charges sociales, c'est à nouveau le "coût des matières premières" que les patrons, et principalement ceux de l'industrie, pointent dans les principaux freins au développement.