Un Français sur deux juge que la qualité du système de santé va se dégrader
Les chiffres clés de l'étude
▶︎ 86% des Français jugent leur système de santé surchargé, un record mondial, et 75% identifient le manque de personnel comme le principal problème, contre 45% en moyenne mondiale.
▶︎ Si la France est championne pour l’accès aux pharmacies (90%), elle est avant-dernière pour l’accès aux médecins (28%), révélant un système à deux vitesses où la médecine de ville s’essouffle.
▶︎ Les délais d’attente sont jugés excessifs par 73% des Français, soit une hausse de +20 points depuis 2018.
▶︎ Les préoccupations de santé évoluent : le cancer reste la première inquiétude (60%), mais la santé mentale connaît une explosion, passant de 10% en 2018 à 48% en 2025.
▶︎ Le vieillissement de la population et l’obésité (31%) apparaissent désormais comme des défis majeurs pour l’avenir du système de santé.
▶︎ 51% des Français anticipent une dégradation de la qualité des soins, faisant de la France le pays le plus pessimiste au monde sur ce point.
▶︎ Seuls 34% des citoyens estiment bénéficier d’une égalité de traitement, tandis que 67% déclarent ne pas avoir accès à des soins corrects, renforçant l’image d’un système injuste et en voie de délitement.
Près d’un Français sur trois considère l’obésité comme le principal problème de santé en France
31% des Français considèrent l’obésité comme le principal problème de santé dans le pays, en quatrième position après le cancer (60%), la santé mentale (48%) et le stress (38%).
Près de sept Français sur 10 (68%) pensent qu'il y aura plus de personnes obèses dans dix ans, juste après la Turquie (70%) contre 54% à l’échelle mondiale.
Mesurés pour la première fois cette année, les traitements GLP-1 contre l'obésité (Ozempic, Wegovy, etc.) ne sont connus que de 25% des Français, largement derrière les États-Unis (74%), le Canada (70%), les Pays-Bas (66%) et le Royaume-Uni (64%), la moyenne mondiale se situant à 36%.
Les Français sont pessimistes quant à l’avenir de leur système de santé
La France apparaît comme le pays où la crise du système de santé semble la plus marquante. Avec 86% des Français qui jugent leur système surchargé (le record mondial) et 75% qui pointent le manque de personnel comme son problème n°1 (contre 45% en moyenne dans le monde), le diagnostic est sans appel : le système de santé devient structurellement défaillant.
Les Français sont les avant-derniers dans le monde à trouver facile l’accès aux médecins, 28% contre 44% en moyenne, et 73% jugent les délais trop longs (+ 20 points par rapport à 2018). En revanche, ils sont numéro un en ce qui concerne l’accès à une pharmacie, 90% contre 78% en moyenne mondiale.
67% estiment que la plupart de leurs compatriotes ne peuvent pas se permettre des soins de santé corrects et à peine plus d’un tiers (34%) considère que le système de santé offre la même qualité de soins à tous.
Enfin, 51% des Français pensent que la qualité des soins va se dégrader dans les prochaines années (le pays le plus pessimiste, avec 30 points de plus que la moyenne mondiale).
Parmi les sujets qui doivent alerter, le vieillissement de la population à 31%, en deuxième position des pays européens juste après la Pologne (32%), au même niveau que l’obésité.
La santé mentale est le second sujet d’inquiétude des Français après le cancer
La France est le pays où les préoccupations liées à la santé mentale connaissent la progression la plus spectaculaire : elle inquiétait 10% des Français en 2018 contre 48% en 2025.
Toutefois, le cancer reste en première position – comme en Italie et en Belgique à 60% – et augmente de six points par rapport à 2024.
60% des Français pensent régulièrement à leur bien-être mental, contre 49% en 2019. Le bien-être physique n’est pas en reste à 74% (vs 63% en 2019).
À propos de cette enquête
Enquête réalisée du 25 juillet au 8 août 2025 auprès de 23 172 personnes âgées de 18 ans et plus, interrogés dans 30 pays. Cette enquête a été menée via la plateforme en ligne Global Advisor et en Inde via la plateforme IndiaBus. Méthodologie complète disponible dans le rapport d'étude.