Vaccination : des populations à risques qui s’ignorent et un plébiscite pour une simplification du parcours vaccinal
Fait inquiétant, cette réalité s’observe d’autant plus chez les populations à risque au titre de la vaccination tels que les jeunes adultes[1], les femmes enceintes[1], les personnes âgées de 65 ans et plus[1], les personnes atteintes de maladies chroniques[1]. Bien que 80 % de ces groupes reconnaissent l’importance de la vaccination pour leur santé et celle de leur entourage[1], certaines couvertures vaccinales restent aujourd’hui en France encore insuffisantes[2].
Plusieurs facteurs contribuent à cette réalité :
- Une mauvaise perception du risque de contracter et de développer des maladies infectieuses[1];
- Des populations à risques qui ignorent pour beaucoup leur statut de profils à risques (à titre d’exemple, 39% des femmes enceintes ignorent qu’elles sont à risque au titre de la vaccination, ou encore 43% des personnes concernées par une maladie chronique)[1] ;
- La complexité des programmes de vaccination : difficile de s’y retrouver et de suivre rigoureusement les recommandations en matière de vaccination[1] ;
- Des informations qui bien qu’elles existent apparaissent parfois compliquées à comprendre (50% des personnes à risques se retrouvent dans l’idée selon laquelle « Les sources d’information sur la vaccination sont multiples, vous avez des difficultés à vous y retrouver », 63% chez les femmes enceintes)[1] ;
- La crainte des effets indésirables qui reste présente chez un certain nombre de personnes à risque (54% chez les malades chroniques)[1].
Un besoin de simplification et de pédagogie sur les parcours et schémas vaccinaux
Plus de neuf personnes interrogées sur 10 jugent « indispensable » ou « important » de simplifier le parcours vaccinal[1]. Selon la Haute Autorité de Santé (HAS), la complexité du calendrier vaccinal semble nuire à la bonne compréhension des Français[2], renforçant ainsi cette volonté de simplification. Il semble donc important d'agir pour que le parcours soit accessible et compréhensible de tous.
Face à la difficulté de s’y retrouver dans la quantité d’informations disponibles, il apparait nécessaire de centraliser et de simplifier ces informations.
Autre levier : L’élargissement des compétences des pharmaciens
Médecins généralistes et pharmaciens forment un duo de confiance pour améliorer la couverture vaccinale des personnes à risque et des Français plus globalement[1]. Si le médecin reste l'interlocuteur privilégié, le pharmacien s'impose comme un relais de proximité plébiscité par 83% des personnes à risque qui seraient prêtes à se faire vacciner par celui-ci[1]. De plus, 87% des personnes à risque considèrent comme une bonne chose le fait que les pharmaciens puissent désormais prescrire et administrer des vaccins[1].
Rapport complet
Notes
[1] Enquête Ipsos – réalisée du 12 au 23 septembre 2024 auprès d’un échantillon national de 1000 personnes considérées à risque au titre de la vaccination (101 parents de nourrisson, 100 parents d’adolescents, 103 jeunes âgés de 18 à 24 ans, 107 femmes enceintes, 105 seniors, 500 patients souffrant d’une maladie chronique ou grave)
[2] HAS- simplifions les vaccinations ! – Mis en ligne en avril 2024 – Disponible sur has-sante.fr