Les Français de plus en plus distraits et fatigués au volant
Un climat de tension et d’anxiété qui demeure très élevé
88 % des conducteurs français déclarent avoir peur du comportement agressif des autres conducteurs 67 % admettent injurier d’autres conducteurs (52 %). 55 % klaxonnent de façon intempestive les conducteurs qui les énervent (50 %). 32 % « collent » délibérément le véhicule d’un conducteur qui les énerve (31 %) et 18 % descendent de leur véhicule pour s’expliquer avec un autre conducteur (21 %).
Des règles du code de la route très souvent transgressées, au mépris de la sécurité
91 % des conducteurs français déclarent dépasser de quelques kilomètres/heure la limitation de vitesse indiquée (85 % des conducteurs européens) 72 % déclarent ne pas respecter les distances de sécurité (58 %) ulent sur la voie du milieu de l’autoroute alors que la voie de droite est libre (53 %) 28 % doublent à droite sur l’autoroute (35 %).
La distraction, dangereuse pour la conduite, touche une large majorité de conducteurs
Parmi ceux qui téléphonent, 14 % ont déjà eu ou failli avoir un accident en raison de l’utilisation du téléphone au volant (14 %).
87 % des conducteurs déclarent qu’il leur arrive de détourner le regard de la route plus de 2 secondes lorsqu’ils sont au volant[1] (+13 en 4 ans ; 84 %, +6 en 4 ans).
Somnolence : un risque sous-estimé, pourtant bien réel
43 % (+7, 38 %) des conducteurs français déclarent prendre le volant alors qu’ils se sentent très fatigués[2]. Parmi eux :
- 42 % (38 %) ont déjà eu l’impression de s’assoupir au volant vs. 30 % des conducteurs en général (26 %) ;
- 20 % (18 %) ont déjà eu un accident ou un presqu’accident en raison d’un assoupissement au volant vs. 14 % des conducteurs en général (13 %) ;
- 34 % ne s’arrêtent jamais pour faire une sieste vs. 33 % des conducteurs en général (38 % vs. 38 %).
Alcool, drogues : les jeunes hommes particulièrement concernés
16 % des hommes de 25 à 34 ans (9 % des hommes européens de 25 à 34 ans) ont déjà conduit après avoir fumé du cannabis vs. 4% des conducteurs en général (4 %) ;
21 % de l’ensemble des conducteurs qui déclarent avoir déjà conduit en ressentant les effets de l’alcool, l’ont également déjà fait après avoir fumé du cannabis (26 %) ;
30 % des conducteurs ayant pris le volant en état d’ébriété, ont déjà eu ou failli avoir un accident lié à cet excès (40 %).
L’impact spectaculaire d’un accident ou d’un presque accident sur le comportement au volant : pourquoi attendre un drame pour adopter une conduite responsable ?
92 % des conducteurs français qui ont personnellement eu ou failli avoir un accident, ou dont un proche a été tué ou blessé grièvement dans un accident de voiture, ont fait évoluer leur comportement au volant (89 %). Parmi eux :
- 85 % déclarent être plus vigilants sur la route (82 %) ;
- 81 % déclarent respecter plus strictement le code de la route (77 %) ;
- 33 % sont davantage stressés quand ils prennent la voiture (30 %).
[1] A 130 km/h, 2 secondes sans regarder la route, c’est 72 mètres parcourus à l’aveugle.
[2] La dette de sommeil des Français continue de s’accroitre : en 2024, le temps de sommeil des Français en semaine est de 6h42, soit 16 minutes de moins qu’en 2023. Source : Enquête sur le sommeil des Français, INSV/Fondation VINCI Autoroutes, mars 2024