Les Français et l'industrie
Réindustrialiser la France : un objectif prioritaire pour une économie forte
Les Français sont une écrasante majorité (93%) à faire le constat que, pour un pays comme la France, avoir une industrie forte est indispensable pour avoir une économie forte. Au-delà de l'enjeu économique, 89% des Français estiment prioritaire, voire indispensable pour un Français sur deux, de réindustrialiser la France pour faire face aux grands défis (géopolitiques, économiques, écologiques, sociaux) auxquels la France sera confrontée au cours des 10 prochaines années. Ce constat est partagé par toutes les catégories de la population, les personnes âgées étant celles qui insistent le plus sur l'aspect indispensable de cette réindustrialisation (61% des 60 ans et plus). Deux secteurs apparaissent particulièrement prioritaires aux Français dans la mise en place d'une politique de réindustrialisation : le secteur de la santé (62%) et de l'agro-alimentaire (42%).
Parmi les arguments pouvant justifier cette réindustrialisation, c'est avant tout la création d'emploi (57%) et la garantie de la souveraineté de la France sur des produits stratégiques (48%) qui sont les plus cités. Ces deux arguments arrivent devant la réduction du déficit commercial de la France (39%) et le fait que développer l'industrie permet de développer d'autres secteurs (38%).
Les Français approuvent majoritairement les mesures destinées à favoriser la réindustrialisation
Les Français approuvent largement la mise en place de mesures protectionnistes au niveau de l'Union européenne afin de protéger l'industrie européenne face à la concurrence d'autres pays (85% y sont favorables), et ce même si cela signifie une hausse du prix des produits importés.
Les Français sont également favorables (73%) à la mise en place d'un visa compétences industrielles, afin de faciliter l'embauche d'ingénieurs et de techniciens venus de l'étranger.
Des Français prêts à s'engager pour soutenir leur industrie
Afin de soutenir leur industrie, les Français sont prêts à s'engager, et notamment à payer plus cher pour un produit fabriqué en France, à condition que la différence de prix ne soit pas trop importante. 85% sont prêts à le faire mais seuls 12% le feraient si le prix du produit était 15% plus cher, tandis que 36% iraient jusqu'à 10% plus cher et 37% seulement 5% plus cher. La principale motivation à l'achat d'un produit fabriqué en France est avant tout le soutien à l'économie et à l'emploi local (33%), devant la préservation du savoir-faire et du patrimoine français (25%) et la confiance dans la qualité et le respect des normes (19%).
Les Français seraient par ailleurs prêts à investir une partie de leur épargne pour soutenir l'industrie français : 76% pourraient placer une partie de leur épargne sur un livret d'épargne destiné à financer l'industrie et rémunéré à même hauteur que le livret A.
Une bonne image de l'industrie en France
75% des Français déclarent avoir une bonne image de l'industrie en France. 86% déclarent par ailleurs que si leurs enfants ou petits-enfants choisissaient de travailler dans l'industrie ils auraient tendance à les encourager dans cette voie. Néanmoins, malgré cette bonne image, ils associent aussi l'industrie à certains traits négatifs, comme le fait qu'elle soit en perte de vitesse (55%) ou bien dépassée (38%).
Rapport complet
A propos de Global Industrie
Point d’ancrage de la réindustrialisation, Global Industrie est le marqueur de l’engagement et de la fierté des acteurs de l’industrie. Vitrine des Territoires, des savoir-faire et de la présence incontournable de l’industrie dans notre quotidien, c'est avant tout le rendez-vous business de ceux qui font l’industrie d’aujourd’hui et de demain, le relais de leur combativité.
A propos de l'étude
Enquête Ipsos bva-CESI École d'ingénieurs pour Global Industrie par Internet via l’Access Panel Online d’Ipsos, menée du 28 au 31 octobre 2025 auprès de 1 000 personnes, constituant un échantillon national représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthodologie complète disponible dans le rapport d'étude.