Les Quinquas au miroir des femmes : un nouveau modèle ?

En 2013, le 1er volet de l’Observatoire des Femmes Quinquas, réalisé par Ipsos pour Balsamik, avait permis d’identifier une population spécifique, les femmes « Quinq’ados », qui parviennent à vivre sereinement leur maturité sans pour autant abandonner leur état d’esprit ni leurs envies de jeunesse. En 2014, la 2ème vague de cet Observatoire* approfondit cette analyse en se concentrant désormais sur la question du regard qui est porté sur ces femmes quinquas. Non seulement celles-ci se caractérisent par leur haut niveau d’épanouissement personnel, mais, au-delà, apparaissent à bien des égards comme un nouveau modèle pour l’ensemble des femmes.

Les femmes quinquas sont particulièrement épanouies dans leur vie

Ce deuxième volet de l’étude confirme tout d’abord l’un des principaux enseignements de la vague précédente, à savoir le haut niveau d’épanouissement des femmes quinquas. Celui-ci, déjà élevé en 2013, a même progressé par rapport à l’année dernière. Au total, 74% des femmes quinquas déclarent qu’elles « s’acceptent elles-mêmes telles qu’elles sont » (+ 2 points par rapport à 2013), et 49% estiment même ne s’être « jamais senties aussi bien qu’aujourd’hui » (+ 2 points également).

Il faut dire que la maturité est une période de la vie clairement valorisée, en particulier par les femmes quinquas : 68% d’entre elles estiment en effet que « pour une femme, la maturité est la période la plus belle de sa vie », un score plus élevé que chez les 25-44 ans et les 61-70 ans (63% pour chacune de ces deux populations). En clair, la maturité est perçue de manière encore plus positive par les femmes qui sont en train de la vivre. De fait, il apparaît que plus les femmes avancent en âge, mieux elles se sentent dans la vie : ainsi, le niveau de confiance en soi ne cesse de progresser avec l’âge (63% chez les 25-44 ans, 75 ans chez les sexagénaires), de même que le niveau d’acceptation de soi (67% chez les 25-44 ans, 78 ans chez les sexagénaires), avec à chaque fois un palier important franchi à partir de 45 ans.

Les femmes quinquas n’ont jamais autant été valorisées qu’aujourd’hui

Si les femmes quinquas sont aussi épanouies dans leur vie, c’est qu’elles ont beaucoup changé depuis une génération… en mieux, si l’on en croit notre échantillon de femmes. Quand on demande aux interviewées de comparer les femmes qui ont 50 ans aujourd’hui aux femmes qui avaient 50 ans dans les années 1980, il y a une quasi-unanimité sur cette question. Pour ne prendre que quelques exemples, les femmes quinquas d’aujourd’hui sont jugées « plus autonomes » qu’avant (96%), « s’occupant plus d’elles-mêmes » (96%), « ayant l’air plus jeune » (94%), « plus libérées » (94%) et « plus actives » (93%). De manière générale, l’ensemble des caractéristiques testées sont nettement plus favorables aux femmes quinquas d’aujourd’hui.

Mais le plus intéressant se situe ailleurs. Lorsqu’on demande cette fois aux interviewées de comparer les femmes quinquas d’aujourd’hui aux femmes trentenaires d’aujourd’hui, cette comparaison est une nouvelle fois largement à l’avantage des premières.

Ainsi, la grande majorité des répondantes estiment que les femmes de 50 ans « se sentent mieux dans leur tête » que les femmes de 30 ans (83%), qu’elles « sont plus autonomes » (83%), « s’occupent plus d’elles-mêmes » (77%) et « sont plus libérées » (74%). De même, elles sont plus nombreuses à considérer que les femmes quinquas « se sentent mieux dans leur corps » (67%), « sont plus actives » (64%) et « s’habillent mieux » (58%) que les femmes de 30 ans. Seuls les aspects liés à l’apparence physique leur sont un peu moins favorables : si elles ne constituent plus une majorité, plus de quatre répondantes sur dix estiment néanmoins que les femmes de 50 ans « sont plus belles » (48%) et « plus sexy » (41%) que les femmes de 30 ans.

Le plus surprenant est que ce diagnostic est également partagé… par les femmes trentenaires elles-mêmes ! En effet, à cette question, les femmes âgées de 25 à 34 ans ont elles aussi tendance à donner des réponses plus avantageuses pour les femmes de 50 ans que pour les femmes de 30 ans (bien que de manière un peu plus nuancée).

Vainqueurs aux points face aux femmes trentenaires, les femmes quinquas semblent ainsi apparaître comme un nouveau modèle à suivre pour les femmes plus jeunes.

Un modèle d’accomplissement pour les autres femmes

C’est que, à bien des égards, la femme quinqua apparaît comme dotée de très nombreuses qualités dans l’imaginaire féminin contemporain. Ainsi, l’âge de 50 ans est massivement considéré comme celui auquel une femme est le plus « équilibrée » (91%), « accomplie sur le plan personnel » (91%), « cultivée » (90%), « confiante » (88%), accomplie sur le plan professionnel » (87%) ou « indépendante » (87%). Tout se passe comme s’il s’agissait de l’âge de la plénitude dans la plupart des domaines de la vie d’une femme, cet apogée étant largement dû à l’expérience acquise tout au long de la vie. En effet, 81% des femmes estiment que « plus on a d’expérience, plus on se sent épanoui dans sa vie ».

Il n’est pas étonnant, dans ces conditions, que la perspective d’avoir un jour 50 ans soit perçue comme un horizon positif par les femmes plus jeunes, et notamment comme la promesse de toutes les formes d’épanouissement (familial, personnel, professionnel).

La cinquantaine est en effet considérée par une majorité de femmes comme l’âge idéal pour mieux se connaître et s’affirmer : « affirmer sa personnalité » (pour 88% des répondantes), « faire le point sur soi-même » (88%), « avoir plus de responsabilités professionnelles » (81%), ou « affirmer son style vestimentaire » (77%). Mais c’est aussi perçu comme l’âge idéal pour profiter de la vie : « se consacrer à ses passions » (pour 96% des répondantes), « voyager » (92%), « passer les meilleurs moments avec ses enfants » (83%) ou même « travailler moins » (71%).

Bref, loin d’être vu comme l’âge rêvé pour les grands changements et la table rase (reprendre des études, changer de métier, voire de conjoint…etc), 50 ans est considéré comme l’âge auquel une femme atteint son épanouissement maximal en tirant profit de son expérience.

Un rôle de transmission et de conseil

Néanmoins, l’âge de 50 ans n’est pas seulement associé à un épanouissement personnel qui resterait fermé sur lui-même. Au contraire, pour la plupart des interviewées, c’est également l’âge idéal pour transmettre et donner de soi-même aux autres : « transmettre son savoir » (pour 98% des répondantes), « être un modèle pour les autres » (86%) et « s’engager dans la société », par le biais de la vie associative ou politique par exemple (84%).

Ainsi, les interviewées ont eu à indiquer à quel type de femme elles s’adresseraient en priorité, entre des femmes de 20, 35, 50, 65 et 80 ans, si elles devaient demander des conseils dans certains domaines de leur vie. Pour les conseils liés au corps et à la beauté (se maquiller, se mettre en valeur physiquement, être à la mode, prendre soin de votre corps, être élégante), c’est la femme de 35 ans qui rassemble le plus de suffrages et qui apparaît comme le meilleur « coach beauté » qui soit.

En revanche, pour tous les autres domaines, on s’adresserait en priorité à une femme de 50 ans. C’est notamment le cas pour toutes les dimensions liées à la « gestion » du quotidien. Ainsi, pour « prendre soin de leur santé », 57% des interviewées s’adresseraient en priorité à une femme de 50 ans, contre 43% pour tous les autres types de femmes réunies. De même, 54% d’entre elles choisiraient de demander conseil à une femme quinqua pour « gérer leur carrière professionnelle », 50% pour « gérer leur vie de couple », et 47% pour « élever des enfants ». Mais la femme de 50 ans serait aussi le coach privilégié pour toutes les dimensions d’ordre mental ou spirituel : 50% des femmes s’adresseraient en priorité à elle pour « mieux comprendre le sens de la vie », 49% pour « être soutenue moralement », et 49% pour « avoir confiance en soi ».

Les icônes des femmes quinquas

Qui sont les icônes quinq’ados d’aujourd’hui ? Pour répondre à cette question, les interviewées ont eu à choisir 5 femmes qui, selon elles, incarnent le mieux l’idée qu’elles se font de la femme épanouie, parmi une liste de 25 femmes célèbres âgées de 48 à 60 ans.

Le résultat est sans ambiguïté : l’icône quinq’ado par excellence, aux yeux des Françaises, est sans conteste Sophie Marceau, citée par près d’une femme sur deux (45%), loin devant les autres. Michelle Obama arrive en deuxième position, citée par 34% des femmes. Viennent ensuite Carole Bouquet (30%), Monica Bellucci (29%) et Inès de la Fressange (26%).

Néanmoins, chaque génération de femmes a ses propres modèles. Ainsi, Sophie Marceau arrive en tête chez les femmes les plus jeunes (25-44 ans), devant Monica Bellucci et Michelle Obama. Les femmes quinquas placent également Sophie Marceau en tête (44% de citations), devant Carole Bouquet (36%) et Michelle Obama (31%). En revanche, les femmes plus âgées donnent la première place à Inès de la Fressange à égalité avec Michelle Obama et Carole Bouquet.

La Quinq’ado : un nouveau modèle ?

La femme quinqua a bien changé depuis quelques décennies. Elle apparaît comme plus jeune qu’avant dans son corps et dans sa tête, et donc plus en prise avec son temps et plus connectée aux préoccupations des générations suivantes. Mais en même temps, tirant parti des fruits de la maturité et de l’expérience, elle s’impose aujourd’hui comme un modèle à suivre pour les femmes plus jeunes. Indépendante d’esprit, s’acceptant pleinement comme elle est, ayant trouvé et assumé sa personnalité, elle vit en paix avec elle-même, alors que de nombreuses femmes trentenaires se cherchent encore. Cette sérénité est ce qui lui permet d’être celle vers qui les autres femmes se tournent de plus en plus pour avancer dans la vie.

NB : Par convention sont identifiées sous le terme de « femmes quinquas » dans cette étude les femmes âgées de 45 à 60 ans.

*Enquête réalisée en ligne du 5 au 15 septembre 2014 auprès d’un échantillon de 1 151 Françaises âgées de 25 à 70 ans (dont 526 âgées de 45 à 60 ans), nationalement représentatives selon le sexe, l’âge, le statut social, la profession de l’individu, la région et la catégorie d’agglomération.

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