Observatoire des rythmes de travail : un intérêt croissant des salariés français pour le télétravail… partiel

Après une première édition réalisée en janvier 2020, soit quelques mois avant le début de la crise, la vague 2021 de cet observatoire Welcome to the Jungle / Ipsos permet de comprendre la nouvelle vision des salariés vis-à-vis des différents dispositifs d’aménagement du temps du travail.

Ce qu'il faut retenir : chiffres et idées clés

L’équilibre entre vie privée et vie professionnelle apparaît tout en haut de la liste des critères jugés importants par les salariés pour se sentir bien dans leur vie professionnelle (89%), juste derrière le salaire (90%). Il s’agit par ailleurs de l’élément considéré le plus souvent comme essentiel (47%) pour garantir le bien-être au travail.

Plus de huit salariés sur dix (83%) estiment avoir aujourd’hui un bon équilibre vie professionnelle / vie privée. Au cours de la dernière année, cet équilibre s’est amélioré pour 23% d’entre eux, il s’est à l’inverse dégradé pour 23%, la majorité (53%) déclarant qu’il n’a pas évolué.

Les différents dispositifs d’aménagement des rythmes de travail testés sont favorablement accueillis par les salariés. C’est le « télétravail partiel (quelques jours par semaine au maximum) » qui arrive en tête du palmarès, avec 77% des salariés qui considèrent que ce dispositif va dans le bon sens. C’est 5 points de plus qu’il y a un an, c’est-à-dire avant le début de la crise de la Covid et les différents confinements.     

Les horaires flexibles - la possibilité de choisir ses horaires avec une durée de travail hebdomadaire similaire – (74%, + 2 points) et la semaine de 4 jours (62%) sont également perçus favorablement par une large majorité de salariés français.

Les avis sont en revanche nettement plus partagés sur le télétravail complet (51% de bonnes opinions, +3 points en un an, contre 46% de jugements négatifs), la journée de 5 heures (48% d’opinions favorables, contre 50%) voire plutôt critiques pour les congés illimités (42% pour, 55% contre).

L’intérêt pour certains de ces dispositifs est également en nette hausse par rapport à l’an dernier. C’est notamment le cas du télétravail partiel (56% des salariés se disent intéressés, soit 9 points de plus que l’an dernier) et, dans une moindre mesure, du télétravail complet (31%, +6 points).

Pour ceux qui ont vécu le télétravail au cours de la dernière année, celui-ci a eu un impact positif sur leur sentiment d’autonomie (61%, contre 7% d’avis contraires), leur bien-être de façon générale (56%, contre 13%), leur productivité et efficacité (55%, contre 11%) ou encore leur investissement dans leur travail (53%, contre 11% qui pensent le contraire).

A l’inverse, son impact a été contrasté pour ce qui est des relations avec les collègues (35% de positif et 21% de négatif) et surtout du sentiment d’isolement (26% de positif contre 26% de négatif).

Enfin, un salarié sur deux (50%, +4 points) pense que les dispositifs d’aménagement des rythmes de travail seront plus répandus en France dans les années à venir. Ce taux grimpe à 58% lorsqu’il s’agit d’estimer l’évolution de ses dispositifs dans les pays européens voisins.       

Retrouvez l'Observatoire complet
sur welcometothejungle.com


Fiche technique : enquête menée par Ipsos pour Welcome To The Jungle du 15 au 24 décembre 2020 auprès d'un échantillon représentatif de 1000 salariés français âgés de 18 ans et plus.

Auteur(s)

Articles liés

  • Ipsos Predictions

    Rapport Predictions : les pronostics des Français pour 2026

    En 2025, 85% des Français pensent que l'année a été mauvaise pour leur pays, illustrant un pessimisme élevé, à égalité de la Corée du Sud. Sur le plan personnel, 55% des Français considèrent que 2025 n’a pas été une mauvaise année pour eux ou pour leur famille, une amélioration par rapport aux années précédentes. Pour 2026, seuls 41% des Français se déclarent optimistes, bien en dessous de la moyenne mondiale. Une large majorité de Français (73%) souhaitent renforcer leurs liens avec leur famille et leurs amis, ainsi que faire plus d’exercice physique pour 57% d’entre-deux, tandis que des préoccupations sécuritaires et climatiques prédominent. En ce qui concerne le football, 49% des Français prévoient de suivre la Coupe du Monde 2026 en Amérique du Nord, un intérêt timide comparé à d'autres nations comme l’Argentine avec 89% des Argentins. Pour plus de 6 Français sur 10 (65%), il est improbable que la guerre en Ukraine prenne fin en 2026.
  • Feu d'artifice
    Société Enquête

    Palmarès des personnalités de 2025

    À l'occasion de la fin d'année 2025, les Français ont été interrogés sur les personnalités qui les ont le plus marqués, positivement ou négativement, dans cinq grandes catégories : la diplomatie internationale, le sport, la culture, la politique française et la société civile.
    Pour chaque catégorie, les répondants devaient désigner deux personnalités parmi une liste proposée. Cinq figures se distinguent nettement en arrivant en tête de leur catégorie respective : Donald Trump pour la diplomatie internationale, Léon Marchand pour le sport, Aya Nakamura pour la culture, Jordan Bardella pour la politique française et Michel-Édouard Leclerc pour la société civile
  • Société | France
    Société Enquête

    Économie et citoyens : repenser le lien

    Ipsos bva dévoile les résultats de l’enquête « Économie et citoyens : repenser le lien », réalisée pour l’association « Lire la société », qui révèle un fossé entre les Français, l’économie et la politique. Si 60 % s’intéressent aux questions économiques, notamment à l’inflation et aux prix (90 %), seuls 54 % se disent à l’aise avec les grands concepts. Cette faible littératie s’accompagne d’un blocage politique : 50 % jugent crucial de respecter les promesses électorales, même au détriment du vote du budget, une position marquée chez les sympathisants de LFI (75 %) et du RN (63 %). Très sensibles au pouvoir d’achat, les Français restent divisés sur la culture du compromis, tandis que 94 % estiment prioritaire de renforcer l’enseignement des enjeux économiques à l’école.