

Un étudiant sur trois envisage d’arrêter ses études pour des raisons de santé mentale
Chiffres clés à retenir
▶︎ En France, moins d’un étudiant sur deux (45 %) estime être en bonne santé mentale ;
▶︎ Trois étudiants sur 5 présentent une suspicion de souffrance psychologique (60 %, vs 36 % dans l’ensemble de la population française)
▶︎ Près de deux tiers (63 %) des étudiants affirment que leurs difficultés de santé mentale sont pour partie liées à leurs études ;
▶︎ Six étudiants sur 10 (57 %) considèrent que leurs problèmes de santé mentale sont un frein pour suivre le rythme de leurs études ;
▶︎ Plus d’un tiers (38 %) des étudiants envisagent d’arrêter leurs études en raison de problèmes psychologiques ;
▶︎ Plus de deux étudiants sur cinq (43 %) ont subi au moins un type de violence au cours de leurs études ;
▶︎ Plus d’un tiers (34 %) des étudiants ont le sentiment que personne ne cherche à les aider ;
▶︎ Près de six étudiants sur dix affirment qu’en cas de souffrance psychologique ils se tourneraient vers un psychiatre/psychologue (60 %) ou un outil d’IA (58 %).
Une accumulation de symptômes préoccupants chez les étudiants
- 56 % se sont sentis constamment plus tendus ou stressés qu'à l'accoutumée ;
- 52 % ont plus mal dormi à cause de leurs soucis ;
- 47 % ont plus le sentiment de ne pas pouvoir surmonter leurs difficultés ;
- 46 % se disent plus malheureux ou déprimés ;
- 42 % déclarent avoir perdu plus confiance en eux ;
- 33 % vont jusqu’à se considérer plus que d’ordinaire comme « quelqu’un qui ne vaut rien ».
Cette dynamique peut enclencher un cercle vicieux : plus les obstacles s’accumulent, plus le mal-être s’installe, et plus l’étudiant s’éloigne de ses objectifs. À terme, certains finissent par remettre en question le sens même de leur parcours. Conséquence, 38 % des étudiants disent aujourd’hui avoir le sentiment que leurs études ne mènent à rien ou envisagent de les arrêter.
Des étudiants dans un état de santé mentale préoccupant
Le baromètre ne laisse place à aucune ambiguïté : la santé mentale des étudiants est dans un état critique. Moins d’un sur deux (45 %) se dit en bonne santé mentale, et le test clinique du GHQ-12 révèle que 60 % présentent des signes de détresse psychologique, un taux largement supérieur à celui de la population générale (36 %, Étude Ipsos pour la Fondation Axa - avril 2024). Stress constant, troubles du sommeil, perte de confiance en soi ou sentiment de ne « rien valoir » : les symptômes décrits traduisent une fragilisation profonde et durable.
Un étudiant sur trois songe à abandonner ses études
Le mal-être ne reste pas cantonné à la sphère intime, il pèse directement sur la capacité à poursuivre les études. 57 % des étudiants déclarent avoir du mal à tenir le rythme des cours et 52 % peinent à se concentrer. Conséquence directe : 38 % envisagent de tout arrêter pour des raisons de santé mentale, avec un pic de 47 % dans les filières Lettres, arts et sciences humaines.
Première année : une vulnérabilité accrue
L’entrée dans l’enseignement supérieur apparaît comme un moment charnière particulièrement délicat. Les étudiants de première année sont plus exposés aux violences : 33 % déclarent avoir subi des violences psychologiques et 28 % du harcèlement scolaire, contre respectivement 28 % et 23 % en moyenne. Leur sentiment d’isolement est également renforcé : 57 % se sentent seuls et 42 % estiment que personne ne cherche à les aider.
Les étudiantes, premières victimes du mal-être
Le baromètre confirme une réalité déjà documentée mais trop souvent ignorée : la santé mentale des étudiantes est bien plus fragilisée que celle de leurs homologues masculins. Seules 37 % d’entre elles estiment être en bonne santé mentale, contre 53 % des hommes. Cette vulnérabilité accrue se double d’une exposition massive aux violences : 30 % des étudiantes déclarent avoir subi plusieurs formes de violences (psychologiques, harcèlement, violences sexuelles), un cumul qui alourdit durablement leur charge mentale.
Des disparités fortes selon les filières
La santé mentale des étudiants n’est pas homogène : certaines filières apparaissent particulièrement vulnérables. Les étudiants en Lettres, arts et sciences humaines sont les plus fragilisés : seuls 34 % se disent en bonne santé mentale, et 67 % présentent une suspicion de détresse psychologique. À l’inverse, les filières perçues comme plus professionnalisantes affichent des résultats sensiblement meilleurs : 54 % des élèves d’écoles d’ingénieurs estiment être en bonne santé mentale, et jusqu’à 65 % en hôtellerie-tourisme-loisirs. Ces écarts traduisent l’impact de la charge de travail, des perspectives d’emploi ou encore du rapport aux débouchés.
Des causes multiples et entremêlées
La détérioration de la santé mentale étudiante est le produit d’une accumulation de pressions. Les études elles-mêmes sont en première ligne : 68 % redoutent leur avenir professionnel, 64 % les examens, 60 % les résultats. À cela s’ajoutent des contraintes financières lourdes (60 % citent leur situation économique comme un facteur d’anxiété), un climat sociétal anxiogène où l’éco-anxiété touche 36 % d’entre eux, et leur consommation d’écrans, mentionnée par 38 % des étudiants.
Des violences encore trop présentes
Le baromètre révèle une réalité inquiétante : 43 % des étudiants ont subi au moins une forme de violence au cours de leur scolarité dans le supérieur. Qu’il s’agisse de violences psychologiques, de harcèlement scolaire, de bizutage ou même de violences sexuelles, ces comportements minent directement l’équilibre psychologique des jeunes.
Un isolement préoccupant
Au-delà des symptômes et des causes, le baromètre met en lumière un sentiment d’isolement massif. Plus d’un tiers des étudiants (34 %) considèrent que personne ne cherche à les aider, et 55 % n’auraient pas recours aux dispositifs proposés par leur établissement en cas de problème psychologique. Le tabou persiste, entretenu par la peur du jugement et le manque de visibilité des solutions existantes. Cette solitude nourrit le mal-être, le rend plus difficile à verbaliser et retarde la recherche d’aide. Le paradoxe est frappant : alors même que 64 % des étudiants savent que leurs établissements proposent des mesures de soutien, la moitié des étudiants ne saurait pas vers qui se tourner (54 %).
Rapport complet
À propos de teale
Fondée en 2021 par Julia Néel Biz, Geoffroy Verzat, Nicolas Merlaud et Gilles Rasigade, teale est la première plateforme de prévention en santé mentale à l’impact durable et mesurable. Sa mission : démocratiser l’accès à la santé mentale et en faire un pilier stratégique des organisations.
Solution unique mêlant tech, data et sciences cognitives & comportementales au service de l’humain et des organisations, teale permet d’une part d’engager et de soutenir durablement les collaborateurs dans la préservation de leur santé mentale grâce à un accompagnement individuel personnalisé. Et d’autre part, de transformer la culture organisationnelle grâce à des modèles de prédiction des risques, et des plans d’action pour agir sur leurs causes au niveau collectif. Enfin, un outil de mesure d’impact unique en son genre permet de quantifier les résultats chiffrés du dispositif sur la performance d’entreprise.
Grâce à la réduction de l’absentéisme et du turnover liés à la santé mentale et à l’amélioration de la productivité, la solution permet de réaliser des économies significatives (3 000 € économisés par collaborateur chaque année). teale s’impose comme un acteur clé de la santé mentale en entreprise. En seulement quatre ans, et après avoir levé 12M€ teale accompagne déjà plus de 200 clients, dont Cartier, Nocibé, BETC, AGIPI, Bonduelle, Batch, l’Essec ou l’IÉSEG.
Forte d’une équipe de 50 collaborateurs et épaulée par plus de 150 professionnels de la santé mentale, teale accompagne aujourd’hui plus de 100 000 collaborateurs et 800 000 bénéficiaires (étudiants, indépendants, assurés, agents de la fonction publique…).
À propos de l’IÉSEG
Fondée à Lille en 1964, membre de l’Université Catholique de Lille, de la Conférence des Grandes Écoles et de la FESIC, labellisée EESPIG, l’IÉSEG School of Management se positionne parmi les meilleures Écoles de Management et fait partie du cercle très fermé des écoles mondiales ayant décroché la triple accréditation EQUIS, AACSB et AMBA.
L’IÉSEG s’appuie sur sa Vision (Former et faire grandir les acteurs du changement œuvrant pour une société meilleure - Empowering changemakers for a better society) et sur son approche éducative distinctive, « Becoming », pour accompagner la transformation personnelle, professionnelle et citoyenne de chacun, tout au long de leur vie.
L’IÉSEG propose à ses 8 900 étudiants, répartis sur ses campus de Lille et de Paris-La Défense, une grande variété de programmes : Bachelor, Programme Grande École, Masters spécialisés, MBA, Executive Mastères Spécialisés®, ainsi qu’une offre de formations sur mesure dédiée aux entreprises.
L’IÉSEG dispose d’un corps professoral international de haut niveau. Les 222 professeurs permanents de 56 nationalités différentes sont tous titulaires d’un doctorat ou d’un PhD. L’IÉSEG a également tissé un réseau de 342 universités partenaires dans 75 pays différents.
Enfin, son centre de recherche (IÉSEG Research) est une composante essentielle d’une Unité Mixte de Recherche CNRS, le LEM (Lille Économie Management - UMR CNRS 9221), qui regroupe plus de 150 chercheurs.
À propos de cette enquête
Enquête Ipsos bva pour teale de l'IÉSEG, menée auprès de 2 000 étudiants constituant un échantillon national représentatif de la population étudiante vivant en France âgée de 18 ans et plus. Outre des questions déclaratives, ce questionnaire intègre un indicateur clinique de santé mentale reconnu : le GHQ-12 (General Health Questionnaire). Ce questionnaire auto-administré comporte 12 questions visant à évaluer l’état mental d’une personne au cours des semaines passées. Méthodologie complète disponible dans le rapport d'étude.