Saga de l'Été 2024 - Épisode 2 : La recette des vacances

Lancée en 2020, la Saga de l’Été a été développée par Ipsos pour découvrir comment les Français vivent leurs vacances, à travers les multiples crises rencontrées depuis la pandémie. Les témoignages des participants de ConnectLive©, la communauté syndiquée on line d’Ipsos composée de 1500 membres représentatifs des Français, nous explique leur recette de vacances idéales !

Les vacances, "un moment unique", mais pourquoi ?

Les vacances semblent avoir trois vocations : marquer un temps de liberté par opposition au travail et aux contraintes, resserrer les liens familiaux ou amicaux, préparer les futurs souvenirs. Cette dernière dimension ne compte pas pour rien dans le choix des destinations, comme si elles devaient permettre des expériences à vivre au présent et au passé quand on se rappellera plus tard les émotions associées aux découvertes, aux éventuelles surprises, aux paysages marquants, aux rencontres inattendues, etc. Le lieu où l’on passe ses vacances doit à la fois constituer une échappée-belle aujourd’hui et un réservoir demain pour y puiser sans fin la mémoire de moments spéciaux, fusionnels, amoureux…  

Saga de l'été 2


Si cette nostalgie est heureuse, elle consolide la relation avec son conjoint, ses enfants, ses parents, ses amis ou autres ; sinon, elle s’accompagne de regrets ou de remords liés au temps passé, aux occasions ratées, à la disparition de tel ou tel. Elle explique aussi pourquoi certains aiment toujours retourner au même endroit pour ne pas se couper de l’esprit du lieu quand d’autres craignent qu’il ait changé, soit dégradé, trop fréquenté, ait perdu son charme ou son identité, tout ce qui pouvait le rendre unique.

Récits de voyages inoubliables

Les voyages jugés les plus marquants sont à l’intersection de ces trois vocations, liberté, liens, souvenirs, et rien de tel que l’Amour Sur l’île de la Réunion, nous sommes allés d’un trait au Piton des Neiges où j’ai failli mourir d’hypothermie alors que mon compagnon m’a fait sa demande en fiançailles, c’était épuisant, drôle et inoubliable : rien n’allait mais je recommencerais tout… sauf la baisse de température ! »), l’Histoire Enfant, j’ai découvert les pyramides et les vestiges égyptiens et encore aujourd'hui j'en garde un souvenir mémorable parce que j'ai vraiment adoré »), la Plongée C’est en Égypte que j’ai nagé pour la première fois sous la barrière de corail, magnifique et inoubliable »), la Gastronomie, l’évasion, les découvertes spectaculaires, l’empathie avec les habitants, chacune de ces expériences concentrant ce que l’on attend des vacances (« Un voyage au Portugal où j'ai rencontré des gens formidables qui sont toujours des amis depuis 25 ans, le fado, les pinèdes, l'architecture à Lisbonne et Porto, la nourriture, l'accueil, la beauté des paysages, l'impression d'être quinze jours dans un rêve où tout est parfait ») et... ce que pourrait être aussi la vie quotidienne.

Au delà de vacances...

On se demande en effet pourquoi l’authenticité, la spontanéité, la simplicité de relations bienveillantes, l’ouverture d’esprit, l’attention aux circonstances, aux lieux et aux gens, le lâcher-prise, devraient être réservés au temps des vacances et pourquoi tous les autres devraient être ceux de la rétraction sur soi et ses peurs. N’y-a-t-il pas un paradoxe à opposer les moments où l’on « profite » (le verbe qui a remplacé tous les autres pour qualifier des vacances ou des week-ends réussis) et ceux supposés ratés ou sans intérêt au prétexte qu’ils se déroulent pendant l’année ordinaire ? A force de ne lui associer que des contraintes (travail, transports, routines…), on finit par oublier qu’elle aussi peut être riche de bonnes surprises et de « certaines coïncidences bouleversantes ».

Les portraits des vacanciers

Quoiqu’il en soit, quatre profils de vacanciers se distinguent. Les Voyageurs solitaires, concentrés sur leur désir d’expérience (« Il y a dix ans, je suis partie toute seule en Thaïlande pendant un mois. J'avais mon sac à dos, j'ai visité des endroits magnifiques et me suis baignée dans des eaux transparentes et chaudes avec des paysages à couper le souffle. Chaque repas était une découverte, les gens étaient exceptionnels et j'ai tellement adoré que j'y suis retournée un mois avec mon conjoint l'année dernière ! »), les Binômes pour qui le partage fusionnel est consubstantiel de la qualité de l’expérience ou qui redoutent de découvrir la vraie personnalité de leurs amis (« En vacances et avec la promiscuité, le caractère des uns et des autres se révèle rapidement et ça peut être catastrophique »), les Familiaux qui veulent saisir toutes les occasions de resserrer les liens parents/enfants avant qu’ils prennent leur indépendance, les Groupes qui réussissent autres couples, amis, etc., pour former une bande insouciante et joyeuse qui prolonge une insouciance idéale (« On fait des road trips de fou avec des amis que l'on côtoie depuis presque trente ans »).

Souvenirs, souvenirs

Pour fixer les souvenirs, prendre des photos reste la pratique prioritaire avant l’achat de produits typiques (magnets, pièces de monnaie, plaque de métal avec nom de rue ou de ville, tasses, mugs, spécialités culinaires ou artistiques locales, etc.), à partager sur les réseaux sociaux ou non selon les goûts de chacun.

Je trie à mon retour pour faire des diaporamas que je regarde ensuite régulièrement

— Un membre de la communauté ConnectLive

Désir d'aventure et de découverte

Point commun de la plupart des participants, le désir de voyages lointains dans un environnement naturel et culturel dépaysant (États-Unis, Amazonie, Australie, Canada, Pays nordiques, Ile Maurice ou Réunion, Polynésie et Nouvelle-Calédonie, Pérou et route de l'Inca, etc.), le Japon représentant le pays a priori le plus différent du nôtre avec son statut « étrange ». Les capitales et les grandes villes européennes (Venise, Amsterdam, Londres…) intéressent aussi, mais safari, Grand Nord canadien ou brousse australienne, sont le défi ultime pour les plus aventuriers alors que les aurores boréales attirent les plus contemplatifs. Et vous ?

Pour en savoir plus sur les communautés Ipsos, contactez Charbel Farhat via le formulaire en bas de page

Saga de l'Été 2024

Épisode 1 : Les vacances, enfin ! | Épisode 2 : La recette des vacances | Épisode 3 : Les vacances sans limite | Épisode 4 : Vacances, déconnexion ou introspection ? | Épisode 5 : L'été entre effort et réconfort | Épisode 6 : Les pires vacances, qui en est responsable ? | Épisode 7 : L'imprévu, ou quand l'aventure prend les décisions | Épisode 8 : Cap sur la rentrée !

Auteur(s)

  • Yves Bardon
    Yves Bardon
    Directeur du programme Flair, Ipsos Knowledge Centre

Articles liés

  • Ipsos bva | EBRA | Associations en France | Caritatif

    Lien social : les Français comptent sur les associations, mais l’engagement bénévole s’essouffle

    Alors que 79 % des Français estiment que le lien social se dégrade, les associations apparaissent comme des piliers de solidarité et de proximité. Perçues comme plus efficaces et proches des citoyens que l’État ou les entreprises, elles bénéficient d’une forte confiance. Pourtant, l’engagement bénévole diminue, et les associations peinent à recruter. Dans ce contexte, les Français expriment des attentes claires vis-à-vis des pouvoirs publics, notamment en matière de financement et de soutien fiscal.
  • Ipsos bva | Au-delà des apparences | Société
    Culture Actualités

    Ipsos bva dévoile "Au-delà des apparences", un décryptage de fond de la société française

    Jeudi 6 novembre sort en librairies « Au-delà des apparences - Des raisons d'être optimiste en France », co-écrit par Brice Teinturier, Alexandre Guérin et Arnaud Caré. Cet ouvrage s’appuie sur des années d’études et d’enquêtes d’opinion réalisées par Ipsos pour brosser un portrait plus nuancé de notre société. Un message d’espoir argumenté et étayé pour sortir de la morosité et retrouver des raisons d’être optimiste.
  • Ipsos bva | Enquête | Les Français, les décideurs municipaux et les risques climatiques

    Municipales 2026 : les risques climatiques au cœur du débat

    À l’heure où les risques climatiques s’imposent comme un enjeu incontournable des prochaines élections municipales de mars 2026, une nouvelle étude de la Fondation Jean-Jaurès et de la Macif réalisée par Ipsos bva auprès des Français et des décideurs locaux met en lumière une conscience accrue de la menace climatique, mais aussi une culture du risque encore inégalement partagée et une perception parfois floue des actions locales.