La Covid-19, menace à long terme pour la santé physique et mentale des femmes

Dans le monde, plus de 50 millions de personnes ont contracté la Covid-19. Mais le coût pour les femmes en matière de santé va bien au-delà du virus lui-même. AXA et Ipsos révèlent aujourd’hui les résultats d’une deuxième étude réalisée auprès des femmes sur l’impact de la Covid-19. Le premier, publié en octobre, portait sur l’impact économique de la pandémie . Ce deuxième volet est consacré à la santé des femmes, à l’impact immédiat de la crise sanitaire sur leur bien-être physique et mental mais aussi à ses effets à plus long terme. Pour réaliser cette enquête, Ipsos a interrogé plus de 8000 femmes dans huit pays : la France, l’Allemagne, l’Italie, le Mexique, le Nigéria, l’Espagne, la Thaïlande et le Royaume-Uni.

La santé physique et mentale des femmes a souffert. Elles ont lutté pour accéder à des soins de santé adéquats ; les femmes souffrant de maladies chroniques – comme le cancer ou le diabète – ont pris du retard dans leur traitement. Et ce sont les femmes vivant seules ou à faibles revenus qui se sont révélées les plus vulnérables (…)[1]

Principaux enseignements

  • Dans l'ensemble, la santé des femmes s'est détériorée au cours de la crise - la plus forte dégradation a été enregistrée en Europe, où la pandémie a frappé le plus durement.
    Tous les aspects de la santé des femmes ont été affectés : physique, mental et social.
    Plus de deux femmes sur trois se sentent anxieuses ou inquiètes ; plus de la moitié rapportent des troubles du sommeil.
  • Pendant la crise, de nombreuses femmes ont eu des difficultés à accéder aux soins de santé - pour des raisons financières, un manque de disponibilité ou par crainte de contracter le virus.
  • Parmi les femmes souffrant de maladies chroniques, 60% ont dû reporter leur traitement. 40% n'ont pas pu consulter leur médecin pour leurs consultations de suivi régulières.
    Le manque d'accès aux soins de santé de routine pourrait avoir les conséquences à long terme sur la santé des femmes.
  • Les femmes font passer la santé des autres avant la leur plus qu'avant la pandémie.
    Malgré cela, les femmes interrogées ont également trouvé plus de temps pour s'occuper d'elles-mêmes en faisant l'effort, par exemple, de cuisiner des repas plus sains pour elles et leur famille.
  • La pandémie étant loin d'être terminée, les femmes se sentent plus vulnérables aux menaces pour leur santé.
    Plus de la moitié craignent l'isolement ou une détérioration de leur santé mentale. Pour les aider à gérer ces risques, les femmes attendent à l'avenir un accès plus rapide et plus facile aux soins de santé pour elles et les autres membres de leur famille.

Fiche technique : enquête menée par Ipsos pour AXA dans 8 pays (France, Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-Uni, Mexique, Nigeria et Thaïlande) auprès de 8 000 femmes représentant un échantillon représentatif de la population féminine âgée de 18 ans et plus (sauf en Thaïlande, 18-55 ans).
[1] Extrait du rapport réalisé par AXA « Hidden costs »

Auteur(s)

  • Amandine Lama - Directrice de Clientèle, Département Politique et Opinion, Public Affairs
    Amandine Lama
    Directrice de Clientèle, Département Politique et Opinion, Public Affairs

Articles liés

  • Société | France
    Société Enquête

    Économie et citoyens : repenser le lien

    Ipsos bva dévoile les résultats de l’enquête « Économie et citoyens : repenser le lien », réalisée pour l’association « Lire la société », qui révèle un fossé entre les Français, l’économie et la politique. Si 60 % s’intéressent aux questions économiques, notamment à l’inflation et aux prix (90 %), seuls 54 % se disent à l’aise avec les grands concepts. Cette faible littératie s’accompagne d’un blocage politique : 50 % jugent crucial de respecter les promesses électorales, même au détriment du vote du budget, une position marquée chez les sympathisants de LFI (75 %) et du RN (63 %). Très sensibles au pouvoir d’achat, les Français restent divisés sur la culture du compromis, tandis que 94 % estiment prioritaire de renforcer l’enseignement des enjeux économiques à l’école.
  • Ipsos | Nostalgie | 1975 vs 2025

    Nostalgie : 57 % des Français auraient préféré naître en 1975 plutôt qu’en 2025

    Selon une étude mondiale Ipsos menée dans 30 pays, la France est le pays où la nostalgie du passé est la plus forte. 57 % des Français déclarent qu’ils auraient préféré naître en 1975 plutôt qu’en 2025, bien au-delà de la moyenne mondiale (44 %). Ce sentiment s’accompagne d’une vision plus positive du passé, notamment en matière de bonheur, de sécurité et d’environnement, malgré les progrès reconnus dans la santé.
  • Ipsos bva | Cote de popularité | Baromètre politique | Sondage
    Sondage Enquête

    Baromètre politique Ipsos bva-CESI École d'ingénieurs pour La Tribune Dimanche - Décembre 2025

    Préoccupations des Français, cotes de popularité de l'exécutif, du gouvernement et des leaders politiques Français, questions d'actualité... Retrouvez ici les derniers résultats de notre sondage d'opinion, le Baromètre Politique Ipsos bva-CESI École d'ingénieurs-La Tribune Dimanche.