La crise pourrait favoriser l’épargne solidaire

La dernière vague du baromètre de l’épargne solidaire réalisé par Ipsos pour Finansol révèle que pour un Français sur trois, la crise incite à prendre en compte d’autres facteurs que le profit dans la manière de placer son épargne. L’épargne solidaire pourrait en profiter, à condition que sa notoriété s’installe encore davantage, et que la bonne utilisation des fonds soit garantie.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
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Le terme « Epargne solidaire » est aujourd’hui connu par 40% des Français

Quatre Français sur dix ont déjà entendu parler de l’épargne solidaire (40%, en progression de 5 points par rapport à 2008). La notoriété est toujours plus forte chez les cadres supérieurs (61%) et les professions intermédiaires (51%), et peine à s’installer chez les ouvriers et les employés. Le niveau de revenu reste également un critère discriminant, même si l’écart entre haut et bas revenus se resserre (48% de notoriété chez les revenus supérieurs +2 points par rapport à mars dernier contre 40% chez les bas revenus, +10 points).

L’importance du rendement financier dans le choix « d’épargner solidaire » diminue, au moins sur le long terme

57% des personnes interrogées déclarent qu’elles pourraient souscrire un placement d’épargne solidaire. Une personne sur cinq (21%, +2 points par rapport à mars dernier, +4 points par rapport à 2007) pourrait le faire « même si son rendement financier est moins important que celui des placements classiques », contre 36% (- 2 points par rapport à mars, -6 points par rapport à 2007) qui ne le feraient qu’à la condition « que son rendement financier soit équivalent à celui des placements classiques ». Par ailleurs, plus d’un Français sur trois (35%) affirme que la crise lui donne envie de prendre en compte d’autres facteurs que le profit dans la manière de placer son épargne. Un bon tiers des Français (36%, stable) ne sont pas en revanche toujours pas intéressés, considérant que « l’épargne n’a pas une vocation sociale ».
La proportion de personnes ayant effectivement souscrit à l’épargne solidaire demeure toutefois stable depuis 2007 : seulement 7% des Français déclarent avoir déjà investi dans un tel placement. Comme lors des précédentes éditions, l’absence d’épargne disponible (40%, -7 points), et le manque d’information (24%, +1 point) restent les principaux freins.

Les Français attendent des garanties

Interrogées sur ce qui pourrait les convaincre d’investir dans un placement d’épargne solidaire, les personnes qui n’ont jamais fait l’expérience de l’épargne solidaire citent en premier lieu « la garantie, par un label, de la bonne utilisation des fonds recueillis » (24%, +2 points). Cet argument devance à présent « l’avantage fiscal » (21%, -5 points), qui occupait habituellement la première place. En revanche, le placement d’une partie de l’épargne salariale ou des primes (11%, +2 points), la présentation par un conseiller financier (9%, +3 points) apparaissent toujours moins convaincants.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs

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