La place du mort angoisse toujours les femmes

Les femmes passagères ont souvent peur en voiture, mais ont du mal à en parler. Les résultats de l'enquête Ipsos / Strateus montrent aussi qu'elles éprouvent quelque difficulté à mettre en cause le comportement de leur conducteur.

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs
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Comme en 1999, Ipsos a sondé les états d'âme des femmes passagères. La situation n'a semble-t-il guère évolué en trois ans, les résultats de l'enquête étant toujours aussi inquiétants. Les trois quarts des passagères déclarent en effet avoir peur en voiture, souvent (30%) ou plus rarement (44%). Les visages se crispent surtout lorsque "les conditions climatiques sont mauvaises" (54% de citations), lorsque "le conducteur va vite" (44% de citations, plus 14 points en trois ans), quand il a "consommé de l'alcool" (42%), et qu'il y a "beaucoup de monde sur la route" (40%).

Les femmes ont peur en voiture, mais ont du mal à en parler. Les trois quarts d'entre elles jugent difficile d'exprimer sa peur avec un conducteur que l'on connaît mal ; une sur trois rencontre les même difficultés alors qu'elle connaît pourtant bien son chauffeur. Il faut vraiment un cas de "dépassement dangereux", de "vitesse excessive" ou de "non-respect de stops ou de feux rouges" pour que les passagères osent s'exprimer. Quelle qu'en soit la cause, 16% de ces co-pilotes angoissées n'expriment "jamais" leur peur. Ce mutisme est d'autant plus dommage que les deux tiers des femmes interrogées affirment que "le conducteur tient compte de leurs remarques dans sa manière de conduire". Pour le tiers restant, ce n'est "pas toujours" (32%), voire "jamais" (2%) le cas …

Auteur(s)
  • Jean-François Doridot Directeur Général Public Affairs

Société