Le discours anti-fiscal du gouvernement porte
Les mesures de réduction de la pression fiscale annoncées par le gouvernement entrent en résonnance avec certaines attentes de l'opinion. Selon une enquête Ipsos-Journal du Dimanche, les deux-tiers des personnes interrogées se sentent concernées par l'une des mesures évoquées.
La gauche est-elle capable d'atténuer la pression fiscale ? La réponse traditionnelle est négative. L'actualité la plus récente montre cependant que ce préjugé n'est plus de mise. Près d'une moitié des personnes interrogées - alors que ce n'était le cas que d'un quart en 1996 et 1997 - croient aujourd'hui que l'on peut faire confiance à Lionel Jospin pour "réduire les impôts et les taxes".
Les deux-tiers des personnes interrogées assurent être concernées par au moins une des trois mesures testées par cette enquête. Une moitié se sent concernée par les réductions fiscales liées aux travaux d'entretien, un tiers par la baisse de TVA sur les services à domicile et quatre Français sur dix par la réduction des frais de notaire.Au total, d'après cette enquête qui risque de surestimer le pourcentage de personnes concernées par les mesures testées, les deux-tiers des personnes interrogées se considèrent touchées par les mesures annoncées par Lionel Jospin. Précision intéressante: ce pourcentage ne varie guère selon les catégories sociales et même d'après les niveaux de revenus déclarés. Pour autant, comme on pouvait s'y attendre, les non-salariés et les catégories les plus privilégiées accueillent le plus favorablement la perspective d'une baisse de la pression fiscale.