L’effet banlieues retombe, le congrès du Mans bénéficie au PS
Après une très forte progression le mois passé, consécutive aux émeutes dans les banlieues, Nicolas Sarkozy perd la plus grande part des points qu’il avait gagnés en novembre. Par ailleurs, la synthèse obtenue à l’issue du Congrès du Mans profite aux dirigeants socialistes.
Une baisse de 9 points de popularité pour Nicolas Sarkozy
Alors que les Français déclaraient soutenir largement son action, sa cote de popularité avait progressé en novembre de 11 points. Cette hausse est presque entièrement effacée en décembre. En effet, il perd ce mois-ci 9 points. Avec 54% d'avis favorables, contre 41% d'avis défavorables, il reste néanmoins la 2 ème personnalité la plus populaire à droite, juste derrière Michèle Alliot-Marie.
La popularité du ministre de l'Intérieur chute auprès de presque toutes les catégories de la population. Le phénomène est néanmoins plus net chez les sympathisants d'extrême droite (-36 points), de l'UDF (-16 points), et du PS (-12 points). Mais c'est auprès des plus jeunes que la baisse est la plus sensible (18 points en moins avec 35 % d'opinions favorables et 61 % d'opinions défavorables).
En revanche, sa cote de popularité est stable auprès des sympathisants de l'UMP, à un niveau qui demeure toujours très élevé (89% d'avis favorables).
Le potentiel présidentiel de Nicolas Sarkozy est également orienté à la baisse : 53% des Français déclarent qu'ils voteraient pour lui s'il était candidat à la prochaine élection présidentielle en 2007, soit une baisse de 8 points. Cette baisse compense là aussi en grande partie la hausse de 10 points du mois dernier. Comme pour sa popularité, son potentiel présidentiel reste quasiment stable chez les sympathisants UMP. Il conserve donc, en dépit de cette baisse, sa première place dans ce baromètre du potentiel présidentiel, et 15% des Français se disent certains de voter pour lui, un chiffre qui atteint 32% parmi les personnes proches de l'UMP.
La gauche confortée après son congrès
La synthèse obtenue à l'issue du Congrès du Mans bénéficie aux présidentiables socialistes. En effet, la plupart d'entre eux voient soit leur popularité ou leur potentiel électoral progresser auprès des sympathisants socialistes. Le cas le plus notable est celui de Ségolène Royal : la présidente de la Région Poitou-Charentes gagne 4 points de popularité (53% d'avis favorables), dont 7 points parmi les sympathisants PS (78%). En outre, elle est à présent en tête du potentiel présidentiel selon les personnes proches du Parti socialiste.
Dominique Strauss-Kahn, et Laurent Fabius voient eux aussi leur cote de popularité et leur potentiel présidentiel progresser conjointement, particulièrement auprès des sympathisants PS.
L'exécutif en légère hausse
Enfin, Dominique de Villepin conforte sa bonne image auprès des Français : avec 53% d'avis favorables, contre 38% d'avis défavorables, il bénéficie d'un solde d'opinion (différence entre les avis favorables et défavorables), largement positif (+15 points). A l'exception du mois d'octobre, sa cote de popularité a toujours été orientée à la hausse depuis sa nomination. Il enregistre une hausse de 7 points auprès des sympathisants UMP, avec une popularité très confortable (82%). Depuis juin, sa popularité a ainsi progressé de 31 points auprès de cette catégorie de Français.
De son côté, Jacques Chirac enregistre un léger regain de popularité : +1 point. Cependant, son solde de popularité reste négatif depuis le mois d'avril : 40% des Français portent aujourd'hui un jugement favorable sur son action, contre 53% des Français qui la jugent défavorablement.
Fiche technique :
Popularité de l'exécutif
Palmarès des leaders politiques
Potentiel électoral présidentiel